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L’épidémie de choléra à Port-au-Prince (aussi)

Cinq premiers cas de choléra ont été signalés à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, renforçant les craintes d’une propagation de l’épidémie dans les camps où s’entassent plus d'un million de rescapés du tremblement de terre du 12 janvier.
Les foyers d’infection de l’épidémie, qui a déjà fait plus de 200 morts, sont jusqu’à présent concentrés dans le centre du pays, en Artibonite et dans la région du Plateau central, au nord de la capitale.
« Nous avons cinq cas confirmés à Port-au-Prince (...) Ils ont été très vite diagnostiqués et placés en isolement », a déclaré à Reuters Imogen Wall, la porte-parole des services humanitaires de l’Onu en Haïti.
Les cinq malades auraient contracté la maladie dans la région de l’Artibonite, au nord de la capitale, mais n’auraient développé les symptômes qu’une fois arrivés à Port-au-Prince. « Il ne s’agit pas d’un nouveau foyer d’infection », a-t-elle insisté.
L’objectif des autorités haïtiennes et des organisations humanitaires est de contenir l’épidémie pour éviter qu’elle gagne Port-au-Prince, où les camps de réfugiés abritent quelque 1,3 million de sans-abri dans des conditions d’hygiène déplorables.
Les autorités ont renforcé les mesures de prévention et de surveillance dans ces camps. Des médecins, des médicaments et de l’eau pure ont été acheminés dans les zones contaminées, où plus de 2.650 cas ont été signalés en trois jours.
« C’est un énorme défi et la perspective de voir (la maladie) atteindre Port-au-Prince est effroyable », déclarait Imogen Wall avant l’annonce des cinq premiers cas confirmés dans la capitale. « A l’évidence, empêcher la maladie de se propager dans la ville est à l’heure actuelle la priorité absolue. »
Le responsable d’une organisation humanitaire américaine avait auparavant affirmé que des personnes touchées par le choléra se trouvaient déjà à Port-au-Prince, où elles sont venues chercher des soins en provenance des zones contaminées.
L’épidémie de choléra, la première en un siècle en Haïti, s’est déclarée dans le centre du pays. Elle a fait plus de 200 morts, 194 en Artibonite et 14 à Plateau central.
Des travailleurs humanitaires présents à Saint-Marc, située au coeur de la zone de développement de l’épidémie en Artibonite, ont rapporté que le principal hôpital de la ville était débordé. De nombreux patients perfusés sont allongés à l’extérieur, ont-ils ajouté.
Des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu le 28 novembre en Haïti, où 300.000 personnes ont été tuées par le tremblement de terre du 12 janvier, et on ignore si l’épidémie pourrait menacer la tenue de ces votes.
Alex Larsen, le ministre de la Santé, a invité la population à se laver régulièrement les mains avec du savon, à ne pas manger de légumes crus, à bouillir toute la nourriture et toute l’eau destinée à la consommation et à éviter les baignades dans les rivières. Dans les camps, beaucoup soulignent cependant qu’ils n’ont pas les moyens de respecter ces règles d’hygiène.
Le choléra provoque une forte déshydratation et peut tuer en quelques heures. Il peut toutefois être combattu facilement avec des sels de réhydratation ou des mélanges d’eau, de sucre et de sel.

> P. Jean-Yves Urfié
Paroisse Saint Paul de Furcy
509-37-98-39-69
(Haïti)


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