le dernier bilan du cyclone Sandy en Haïti

Le bilan provisoire de l'ouragan Sandy fait état de 51 morts, 15 personnes sont portées disparues, environ une dizaine de ponts détruits, des routes défoncées coupant ainsi plusieurs villes du reste du pays. Plus de trois jours après, la population attend toujours dans certaines régions l'intervention des autorités alors qu'elle doit faire face à la recrudescence de l'épidémie de choléra. La Tempête tropicale Sandy a dévasté une bonne partie du pays. Le bilan provisoire de son passage est lourd. Du côté des humains, 51 morts, 18 blessés et 15 personnes portées disparues. D'un autre côté, toutes les rivières étaient en crue, presque toutes les villes inondées. Les dégâts matériels sont aussi considérables. Des plantations ont été détruites soit par le vent, soit par les eaux en furie. Des têtes de bétail ont été emportées. Plus d’une dizaine de ponts et de routes se sont effondrés. La route nationale numéro 1 à hauteur de l'Arcahaie, la route internationale reliant Haïti à la République dominicaine à Ganthier sont sévèrement touchées. Environ 200 000 personnes sont placées dans des abris provisoires et beaucoup de maisons ont été détruites. Plus de trois jours après le passage du mauvais temps, un peu partout à travers le pays, les habitants lancent encore des appels de détresse. S’il est vrai que tous les départements ont été touchés- certains plus sévèrement que d'autres- par la tempête Sandy, la mort d'une mère et de ses quatre enfants à Grand-Goâve a provoqué l'émoi dans tout le pays. « La maison qui abritait cette famille s’est littéralement effondrée », a confié à Radio Magik 9 un témoin ému. Plusieurs villes sont coupées du reste du pays, à la suite de l’effondrement de certains ponts et de la destruction des routes dans les Nippes, l'Ouest et le Sud-Est . A Léogâne (Ouest), toutes les rivières sont encore en crue. La population est confrontée à de grandes difficultés. Même situation à la ville des Cayes, à Ganthier, à la Vallée de Jacmel, à Anse-à-veaux, à Mirebalais, à Jérémie, entre autres. Des habitants de ces régions sont remontés face à la lenteur des opérations d'assistance à la population. Infectées par l’épidémie de choléra en hausse après le passage de la tempête Sandy, une vingtaine de personnes sont mortes, et environ 200 autres hospitalisées. Les départements les plus touchés sont le Sud, le Sud-Est et l’Ouest. Les responsables de la santé publique continuent de demander à la population de respecter les règles d’hygiène et promettent de faire face à la montée de l’épidémie. Visiblement, les autorités ne s’attendaient pas à de pareils dégâts. Pour venir en aide à la population sinistrée, les dirigeants du pays ont débloqué une enveloppe de 300 millions de gourdes.

La réponse du gouvernement
De façon ponctuelle, le gouvernement donne une subvention aux délégations départementales. Ainsi, le département du Sud reçoit trois millions de gourdes; 2,5 millions de gourdes pour le Sud-Est, 2,5 millions pour les Nippes, trois (3) millions pour la Grand-Anse. En outre, un montant de 2 317 000 dollars est alloué au département de l’Ouest pour 95 000 familles, 20 000 paniers de solidarité et 24 000 plats chauds. Pour le département du Sud, il y a une enveloppe de 1 050 000 dollars pour 69 000 familles. Le Sud-Est reçoit une enveloppe de 475 000 dollars. Les Nippes, 350 000 dollars. Pour la Grand-Anse, il y a un budget de 475 000 dollars. Cinq millions de dollars américains au total sont débloqués pour venir en aide à la population sinistrée. Le président de la République, Michel Martelly, et le Premier ministre Laurent Lamothe ont procédé, vendredi, à la distribution de kits alimentaires à des centaines de personnes vulnérables vivant dans des quartiers précaires dans l’aire métropolitaine. En outre, dimanche dernier, à Kenscoff, le Premier ministre Laurent Lamothe a procédé à une distribution d’aide d’urgence repartie en 1 500 paniers de solidarité et 1 500 bons d’urgence de 1 000 gourdes dans le cadre du programme « Ede Pèp » qui regroupe 13 programmes sociaux, dont « Ti Manman Cheri », « Panye solidarite », entre autres. Intervenant lundi matin sur les ondes de Radio Magik 9, le directeur général du Fonds d’assistance économique et sociale (FAES), Klaus Eberwein a indiqué que le panier de solidarité ne contient que des produits locaux. Il a également souligné que tous les sinistrés recevront la somme de 1 000 gourdes via leur téléphone portable. Ils sont au nombre de 200 000 personnes concernées par ce programme d’urgence.

Face à l’étendue des dégâts causés par le passage de Sandy sur le pays, le chef du gouvernement a appelé à l'aide de la communauté internationale. Un appel au secours qui a été entendu, puisque le gouvernement du Venezuela a annoncé l’envoi de 240 tonnes de nourriture en Haïti destinées aux victimes du mauvais temps. Cette aide humanitaire transportée à bord du bateau T-63, comprend également 530 tonnes de denrées non périssables, de l’eau potable et des équipements lourds pouvant aider à éliminer les débris laissés par les forts vents de la tempête.

Après avoir balayé la Caraïbe, Sandy sème la peur sur toute la côte des Etats-Unis où l’état d’urgence a été déclaré dans neuf Etats. Le mauvais temps risque de provoquer de graves inondations et des coupures d'électricité, d'endommager des bâtiments et d'abattre des arbres. Les météorologues préviennent que les vagues qu'il soulève représentent un danger mortel.- (Source : "Le Nouvelliste")
rapporté par J.-Y. Urfrié (31 octobre 2012)