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Tremblement de terre à Petit Goâve :
(Extrait du journal "Le Matin")-
Près de deux ans après le terrible tremblement de terre de magnitude 7,3
qui avait frappé Haïti, dont l’épicentre était situé approximativement à
25 km de Port-au-Prince, des séismes de faible intensité se sont encore
enregistrés au niveau de la région des Palmes (Sud de Port-au-Prince).
La commune de Petit Goâve a été frappée ce lundi 14 novembre, tôt dans
la matinée, de magnitude 4.3. La population se montre très inquiète et
est encore sur le qui-vive.
L’ingénieur géologue Claude Prépetit affirme que ces répliques
répétitives ne sont que les suites du tremblement de terre du 12
janvier 2010. Selon le géologue, il y a d’énormes possibilités que la
faille ne soit pas encore ajustée. Par ailleurs, Claude Prépetit appelle
la population à garder son calme. « La terre tremble chaque jour, mais
des appareils sont placés un peu partout dans le pays pour enregistrer
les secousses. Cela n’exclut pas les possibilités qu’Haïti subisse un
autre tremblement de terre », a-t-il fait savoir.
Le professeur de géologie a tenu a rappeler que les deux Républiques
voisines (Haïti et la République dominicaine) se trouvent dans une zone
sismiquement active, entre deux plaques tectoniques : la plaque
nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud. Dans cette zone,
les failles sont des décrochements sénestres et des failles de
compression (failles inverses) ou chevauchements à 300 km à la
Presqu’ile du sud.
Par ailleurs, la directrice de la protection civile, Marie Alta
Jean-Baptiste, a fait savoir qu’aucun dommage n’a été enregistré.
Toutefois, elle demande à la population petit-goâvienne de maintenir la
surveillance. Elle a également rappelé que plusieurs équipes sont déjà
sur place dont la Croix-Rouge et la protection civile. Des responsables
du service des sismologies en charge de surveillance sismique du pays,
sous la direction d’Erick Calais sont sur place pour évaluer la
situation.
A quelques jours de la commémoration de la 2e année du séisme du 12
janvier 2010, qui a fait plus de 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,2
million de sans-abris, la population occupe toujours plusieurs espaces
privés et publics du territoire national. Ce qui pousse plus d’un à
questionner la durée du processus de relocalisation entamé par
l’administration de Martelly. De l’avis de certaines personnalités, le
faible séisme du lundi 14 novembre encouragera les gens à rester dans
les camps de refuge.
P. Jean-Yves Urfié
Paroisse Saint Paul de Furcy
509-37-98-39-69
(Haïti)
15 nov 2011
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