Deux
poids deux mesures
Seize
Haïtiens sans visa qui souhaitaient rejoindre une partie de
leur famille en France ont été interpellés à
l’aéroport d’Orly et placés en zone
d’attente.
Seize
autres Haïtiens, arrivés en France le même jour,
seraient retenus en zone d’attente à
Roissy-Charles-de-Gaulle, selon l’association Réseau
éducation sans frontières (RESF).
Présentés
lundi devant un juge des libertés et de la détention
(JLD) de Créteil, plusieurs des Haïtiens retenus à
Orly ont été remis en liberté pour vices de
procédure ou en raison de leur garantie de représentation.
Le parquet a fait appel, selon une source judiciaire.
Agés
de 20 à 29 ans, ces Haïtiens, qui ont tous de la
famille en France, sont arrivés jeudi de Port-au-Prince
munis de visas pour se rendre au Bénin. Ils ont alors été
arrêtés par des fonctionnaires de la police aux
frontières (PAF) qui les soupçonnaient d’utiliser
ces visas de transit pour s’établir illégalement
en France.
Ces
arrestations, qui ont eu lieu alors qu’une centaine
d’enfants haïtiensadoptés étaient
accueillis en France, suscitent l’indignation de RESF.
«On
ne peut pas d’un côté se féliciter que
des enfants soient accueillis devant les caméras et de
l’autre côté maintenir ceux qui souhaitent
rejoindre leur famille en zone d’attente pour les expulser»,
a dénoncé Richard Moyon, militant de l’association.
Au
parquet de Créteil, on reconnaissait que la situation à
Haïti était «terrible» tout en
justifiant: «ils
n’ont pas de papiers en bonne et due forme, ils ne peuvent
donc pas s’établir en France»,
précisait-on.
Le
12 janvier prochain sera commémoré le premier
anniversaire du séisme qui a fait 217.000 morts en Haïti.
Après
ce drame, les autorités françaises s’étaient
engagées à faciliter l’accueil des victimes en
allégeant les conditions du regroupement familial et de
délivrance des visas.
(Source
AFP)
P. Jean-Yves Urfié
Paroisse Saint Paul de
Furcy
509-37-98-39-69
(Haïti)