Les billets    
du P. Armel Duteil


AMOUR, MARIAGE ET FAMILLE 

  Cette formation se situe à la suite des deux sessions du synode sur la famille qui se sont tenues à Rome, et de l’Exhortation du Pape François sur la Joie de l’Amour. Elle a eu lieu pendant l’année de la miséricorde. Tout cela éclaire bien sûr notre vie de famille et l’enrichit.

 La base de notre vie de famille, c’est Dieu Lui-même. Dieu est Amour, Dieu est une famille: Père, Fils et Saint Esprit. Jésus nous envoie son esprit d’amour, l’Esprit Saint, qui nous fait vivre dans le don de nous-mêmes à Dieu et à nos frères, dans la Vérité et la Force de l’Amour. Alors, nous nous cherchons à nous donner l’un à l’autre le plus possible, mari et femme, et à nous donner à nos enfants, comme le Père et le Fils sont Un, dans le Saint Esprit. Le deuxième fondement de notre famille, c’est l’amour  de Jésus pour son épouse l’Eglise, l’Eglise qui est notre famille, la famille des enfants de Dieu. Et enfin, bien sûr, l’exemple de la Sainte Famille, Joseph, Marie et leur fils Jésus. Mais en cherchant à les imiter dans notre culture, et notre vie de chaque jour, sans les idéaliser comme on le fait trop souvent: c’étaient des gens simples, des villageois, des pauvres, des travailleurs, des émigrés qui ont dû fuir leur pays. Jésus a été un orphelin et Marie une veuve très tôt. Ils vivaient en grande famille, et non pas un groupe de 3 fermé sur lui-même: dans l’Evangile on nous parle de sa cousine Elisabeth, des sœurs de Marie au pied de la Croix, des « frères et soeurs » (cousins) de Jésus à Nazareth…Ils ont vécu enracinés dans leur culture et leur foi juive (et non pas comme la petite famille toubab sans problèmes qu’on nous présente trop souvent). Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous dit qu’Il est venu nous montrer la gloire du Père, et qu’Il nous appelle nous aussi à rendre gloire à Dieu notre Père (Jean 17,20-26). Comment lui rendre gloire ? C’est d’abord par notre vie de famille, et l’amour dont nous sommes témoins dans le monde. Notre famille c’est une Eglise domestique, c’est l’Eglise à la maison (Vatican 2).  

Ce que je veux dire tout de suite, c’est que l’amour c’est beau, la famille c’est bon. Il y a des gens qui s’aiment vraiment jusqu’à la fin de leur vie vivant dans la paix. Des parents sont capables de se sacrifier pour leurs enfants, et font tout pour qu’ils soient heureux, en bonne santé, éduqués et vivant dans la foi et l‘amour. Ils sont notre admiration et nous en disons merci à Dieu. 

Nous savons aussi que dans nos familles, il y a des choses qui ne vont pas : l’homme qui s’impose en disant : je suis le chef de la famille, et cela va parfois jusqu’aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Les garçons qui se montrent supérieurs aux filles, et qui se font servir par elles. Et cela va même parfois jusqu’à l’inceste, que l’on essaie de cacher à tout prix. Il y a tous les problèmes de nos familles: cela devient de plus en plus difficile de nourrir et d’éduquer nos enfants. De nombreux parents n’ont pas de travail, ils sont au chômage, ils perdent leur dignité. Des familles sont divisées par des accusations. Mais aussi séparées parce que le père de famille est parti au loin, pour pouvoir nourrir la famille. Il y a toutes les souffrances dans le monde rural, toutes  les familles analphabètes parce qu’ils n’ont pas les moyens de se former. Et l’une des grandes souffrances, bien sûr c’est d’avoir un enfant handicapé. Sans parler de la mort qui nous touche tous, un jour ou l’autre. C’est vrai, notre vie est difficile: elle est difficile matériellement, elle est difficile psychologiquement, et aussi spirituellement. Déjà ce n’est pas toujours facile de s’entendre entre mari et femme, de s’entendre entre parents et enfants. Mais on nous dit (Luc 2,50) que Marie et Joseph eux-mêmes n’ont pas compris leur Fils, quand il est resté dans le temple de Jérusalem à 12 ans. 

Dans l’Evangile d’aujourd’hui (7° Pâques C), Jésus a prié pour nous, nous qui croyons à la Parole des Apôtres et qui sommes ses frères. Et nous savons que la prière de Jésus est efficace. Nous pouvons compter sur sa prière. Avec Jésus, c’est possible de s’aimer, avec Jésus notre mariage va réussir, avec Jésus nous pouvons vivre en paix dans la famille, quelle que soit nos difficultés. Jésus a prié pour que l’amour de Dieu descende sur nous. Jésus est là, comme Il l’a dit : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mat 18,20). Ce n’est pas pour rien que Jésus a fait son premier miracle à Cana, dans un mariage. Non seulement Il a béni tous nos mariages, mais Il a transformé notre amour. En effet, un miracle c’est un signe, par lequel Jésus veut nous enseigner et nous transformer. Quand Jésus change l’eau en vin dans un mariage, Il nous montre qu’Il change aussi notre amour dans son amour, comme Il change le pain dans son propre Corps, dans l’Eucharistie. Et si nous célébrons notre sacrement de mariage, à ce moment-là nous ne nous aimons plus avec notre petit amour humain, mais nous pouvons nous aimer avec l’amour de Jésus Christ Lui-même. Nous sommes branchés sur Jésus Christ.

Branchés sur Lui, nous sommes illuminés par le Saint Esprit et nous pouvons à notre tour éclairer nos frères, spécialement ceux qui souffrent dans leur sexualité et dans leur amour, ceux qui sont écrasés, rejetés, humiliés, ceux qui n’ont pas droit à la parole dans la société, tous les blessés de l’amour, les filles enceintes chassées par leurs parents, les enfants qui dorment dans la rue, ceux qui sont obligés de faire des petits métiers, les prostitués, les homosexuels, les émigrés qui sont loin de leurs femmes et qui ne peuvent pas mener une vie de couple normale. C’est vers tous ceux-là que nous sommes envoyés, sans choisir et sans chasser personne. Jésus nous dit bien : « Allez dans le monde entier, annoncer une Bonne Nouvelle, une parole de joie à tous  les hommes ».

Si nous nous aimons, bien sûr nous cherchons à éduquer nos enfants le mieux possible. Non pas d’après nos idées à nous, mais d’après les idées de Dieu. Nous ne les éduquons pas pour nous, nous les éduquons pour Dieu, car nos enfants viennent de Dieu. C’est par la force de Dieu que nous les avons mis au monde. Notre responsabilité c’est de les faire grandir, pour qu’ils retournent vers Dieu. Jésus le disait à ses parents, au Temple de Jérusalem : « Est-ce que vous ne savez pas, que je dois être dans la maison de mon Père ? » et faire le travail de mon Père. Il y a trop de parents qui veulent imposer leurs idées à leurs enfants et aussi le métier qu’ils doivent faire, ou la façon dont il doit travailler à l’école. Il y a trop de parents qui profitent de leurs enfants. Par exemple, quand leur garçon commence à travailler, ils exigent une partie de son salaire, Quand leur fille se marie, ils demandent une dot élevée, pour s’enrichir sur le dos de leur fille. Nous avons longuement réfléchi à l’éducation de nos enfants dans toute leur vie, dans les circonstances actuelles, et en particulier dans l’éducation sexuelle et dans la préparation au mariage.

Jésus nous dit : « Soyez un, pour que le monde croit que le Père m’a envoyé ». Nous sommes les témoins de l’amour de Dieu dans le monde. Dieu on ne peut pas le voir, l’amour de Dieu on ne le voit pas, mais notre amour à nous, les gens peuvent le voir. Si nous nous aimons vraiment en chrétiens, dans l’amour de Dieu, les gens qui nous voient vivre vont savoir que vraiment Dieu est amour. Nous voulons être les signes vivants de l’amour de Dieu. C’est pour cela que nous nous aimons pour toujours, et que nous ne nous séparons pas lorsqu’il y a des problèmes, mais que nous cherchons à nous pardonner. Si nous n’y arrivons pas tout seuls, nous demandons à nos témoins de mariage, nos amis, et les sages de la communauté chrétienne de nous réconcilier. C’est aussi pour cela que l’homme ne marie qu’une seule femme, parce que nous avons décidés de nous aimer comme Dieu nous aime. Quand Dieu nous aime, Il nous aime pour toujours, Il nous aime totalement, et quand nous pêchons, Il nous pardonne, Il ne nous rejette jamais. C’est cet amour-là que nous voulons vivre, car c’est la meilleure façon d’être heureux. C’est seulement cet amour-là qui peut nous remplir notre cœur pour toujours. Quand on s’aime, on a envie que ça dure pour toujours, on n’a pas envie de se séparer. Quand on aime vraiment sa femme ou son mari, on n’a pas envie d’aller chercher ailleurs. Si nous vivons cela en vérité, alors le monde croira que Dieu est amour. Si nous nous aimons comme Jésus nous aime, ils sauront que  Jésus est vraiment le Fils de Dieu, et qu’Il fait réussir notre amour.

Nous sommes responsables de tous nos frères, quels que soient leurs ethnies, leurs langues ou leurs religions. Dès le début de la Genèse, Dieu crée l’homme et la femme, Adam et Eve. Il les bénit, Il les unit devant Lui, et Il leur dit : « Soyez une seule chair, ayez des enfants, et dirigez le monde ». Adam et Eve ce sont les ancêtres de tous les hommes. C’est cet amour que Dieu demande à l’homme et à la femme, dès le début du monde, en vivant en famille. Nous avons donc à le faire connaitre, aussi bien à nos frères et sœurs musulmans qu’à nos frères et à nos sœurs chrétiens, pour que tous puissent être un dans l’amour. Notre responsabilité, c’est donc d’aimer ceux qui  ne sont pas aimés, de soutenir les familles qui souffrent, et tous ceux qui sont blessés dans leur amour. Notre Pape François nous dit sans cesse : « Allez à la périphérie, allez jusqu’au bout de la société, là où les gens sont écrasés ». Ceux qui sont complètement découragés, qui n’ont même plus confiance en eux-mêmes, qui n’ont même plus le courage de se relever. Il y a trop de familles découragées et écrasées dans notre société. C’est vers eux que le Seigneur nous envoie en premier. Notre Pape François nous demande aussi de » lutter contre la civilisation du déchet », c’est-à-dire de ne plus traiter les gens comme des déchets, comme des ordures. Et de ne pas faire passer l’argent avant l’homme. C’est pour cela que nous aidons ceux qui ne savent pas aimer, les femmes qui ont avorté, les prostitués, tous ceux qui ne peuvent pas vivre leur sexualité, leur amour et leur vie de famille d’une façon normale. Jésus nous demande de leur dire, comme Il a dit à la femme adultère: « Je ne te condamne pas. Va en paix mais ne pèche plus » (Jean 8,11). Mais pour cela, il faut les aider. Nous ne pouvons pas dire à une femme ou une jeune fille enceinte de ne pas avorter, si d’abord nous ne l’accueillons pas, nous ne  la soutenons pas et si nous ne lui donnons pas les moyens de vivre sa grossesse en bonne santé, dans la paix et aussi avec les moyens nécessaires pour cela. Et si jamais elle ne peut pas prendre son enfant en charge, trouver une famille d’accueil pour accueillir cet enfant.

Enfin, notre responsabilité s’étend à toute la société. Jésus nous le dit clairement : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde », pas seulement la lumière de la paroisse, de la communauté chrétienne, ni même de l’Eglise. C’est la société qu’il nous faut construire, pour que le Règne de Dieu vienne sur la terre. Nous en avons la possibilité. Nous ne pouvons pas être de grands politiciens, mais nous pouvons agir à la base, dans nos communes, surtout grâce à l’Acte 3 de  la Décentralisation qui a été mis en place. Dans chaque commune, il y a une commission de la femme, une commission des jeunes, une commission sociale. Nous pouvons agir à la base dans nos quartiers, avec les autres associations. Pas seulement dans l’amicale des jeunes chrétiens, mais avec les ASC et les autres groupes de jeunes des quartiers. Pas seulement dans l’association des femmes catholiques, mais avec les autres associations de femmes. Et aussi avec les ONG, les projets et les petits groupements qui se mettent en place: AGR, GIE….. Nous en sommes trop souvent absents. C’est pour cela que nous ne pouvons pas aider efficacement les familles nécessiteuses et celles qui ont des problèmes. Et d’abord nous-mêmes, quand nous en avons. Dans notre ville, il y a une maison de justice pour défendre les personnes et les familles qui ont des problèmes, et celles qui ne s’entendent pas. Pour se réconcilier, au lieu d’aller perdre notre temps et notre argent au tribunal. Il y a une boutique des droits, pour accueillir et aider les femmes et les jeunes filles victimes de violences. Est-ce que seulement nous les connaissons ? Est-ce que nous parlons avec les délégués de quartier et  les marraines, badjèni gokh. Il y a des actions qui sont menées au niveau du pays tout entier. Comme la Couverture Médicale Universelle, pour que tous aient une couverture sociale en cas de maladie ou d’opération. Il y a les césariennes gratuites, les soins gratuits pour les enfants de 0 à 5 ans, le Plan Sésame pour les personnes âgées, la carte d’égalité des droits pour les handicapés. Sans parler de tous les projets mis en place pour le monde rural, pour le travail des femmes, contre le chômage des jeunes, et beaucoup d’autres choses encore. Cela reste encore au niveau de la théorie, ce sont des lois qui ont été votées, mais qui ne sont pas mises en pratique. Mais justement, est-ce que ce n’est pas notre responsabilité à nous les chrétiens, d’agir ave »c les autres, pour que cela devienne réalité ? Jésus nous l’a dit : « Vous êtes le levain dans la pâte ». Et dans l’Evangile d’aujourd’hui Il prie le Père en disant : » Père, Je ne Te demande pas de les enlever du monde, mais de les garder de Satan »

Que Dieu notre Père nous aide à vivre dans son amour. Que Jésus nous rende attentifs aux pauvres et aux petits, comme Il l’a été Lui-même. Que l’Esprit Saint nous montre le chemin et nous aide, pour être heureux et rendre les autres heureux. Pour que le Royaume de Dieu grandisse en nous, dans notre famille et autour de nous ! 

 Dans le débat qui a suivi, chacun a pu apporter ses idées et son témoignage. On a abordé les questions de l’éducation sexuelle des jeunes, de l’avortement médicalisé, et de l’homosexualité. Je vous ai déjà envoyé des documents sur ces différents thèmes.  

Par rapport à la question des divorcés-remariés

 Nous sommes partis de l’Exhortation du Pape François sur la joie de l’Amour. Nous avons repris en particulier le n° 200, où il insiste sur notre devoir de coopérer pour faire grandir la Parole de Dieu. Notre responsabilité, c’est de semer. Le reste c’est l’œuvre de Dieu, nous le remettons entre ses mains. Et aussi de nous convertir pour être vraiment missionnaires (n° 201). Cela dans l’humilité (236), et en cherchant un vrai processus de libération (240), par rapport à nos frères divorcés-remariés, et pour tous nos frères et sœurs. Tout ce document du Pape François est placé sous le signe de l’humilité (n° 98): « Parfois, ceux qui pensent être les meilleurs dans leur vie de famille, deviennent orgueilleux et insupportables. L’humilité fait partie de l’amour. Pour pouvoir comprendre, excuser ou servir les autres de tout son cœur, il est nécessaire de guérir de l’orgueil et de cultiver l’humilité ».

Le Pape explique qu’une séparation peut devenir inévitable, mais cela ne peut être qu’une solution finale, un remède extrême, après que l’on ait essayé tout ce qui est possible, pour éviter cette séparation (n° 241). Et même là, elle n’est pas le dernier mot du chemin. Il nous faut accompagner ces personnes qui se sont séparées, pour les aider à dépasser cet échec (n° 242). Les personnes divorcées qui se remarient, doivent sentir qu’elles font toujours partie de l’Eglise. Il faut les encourager à participer à la vie de la communauté (n° 243). Le Pape rappelle qu’il y a un certain nombre de mariages qui n’ont jamais existé, et c’est pour cela qu’il a rendu plus faciles les reconnaissances de nullité de mariage (n° 244). Il rappelle aussi que, en cas de séparation et de divorce, il faut penser avant tout aux enfants (n° 245). Le Pape nous montre le chemin : « Le divorce est un mal, et le nombre d’augmentation de divorces nous inquiète beaucoup. C’est pour cela que notre travail le plus important, par rapport aux familles, c’est de faire grandir l’amour. Et d’aider les mariés à guérir leurs blessures, pour pouvoir arrêter l’augmentation des divorces à notre époque » (n° 246). Par conséquent, ce que le Pape demande, c’est d’accompagner ces personnes. De les écouter pour les comprendre et voir quel est vraiment leur problème. Et ensuite, d’accepter leur fragilité. Les Pères du Synode en 2015 ont beaucoup insisté sur l’importance de comprendre les situations.

Le Pape nous rappelle la nécessité de la gradualité, c’est-à-dire d’aller par étapes, au fur et à mesure des possibilités des gens. Il s’agit de comprendre les situations qui se présentent, et accepter qu’il y a des choses qui expliquent ce qu’ils ont fait. Ensuite, il faut établir un équilibre juste entre les normes et le discernement (la loi et la compréhension) pour développer ce que le Pape appelle « la logique de la miséricorde pastorale. Il n’y a pas de situation toute noire, ou toute blanche. Il n’y a pas un simple oui ou non. Il faut examiner la situation dans la miséricorde ». C’est pourquoi, les évêques ont cherché, à mieux comprendre les choses, par amour de la vérité (rapport final du Synode le 24 octobre 2015). 

Pour la question précise de la communion des divorcés-remariés (chap. 8), le Pape ne change pas la loi de l’Eglise (voir le n° 300). Mais il dit : « Si on tient compte de la très grande diversité des situations concrètes, on doit comprendre qu’on ne doit pas attendre du Synode ou de ce document, une nouvelle loi générale, du genre du droit canon, à appliquer à tous les cas. Il faut seulement un nouvel encouragement, pour un discernement (une compréhension) responsable, personnel et pastoral des cas particuliers ». Ces mots sont très importants, et ils doivent être tenus ensemble. Et au n° 351, le Pape rappelle que les divorcés-remariés, ont besoin de l’aide de l’Eglise. Et même, dans certains cas, l’aide des sacrements. Comme les autres personnes blessées dans leur amour. « Le confessionnal ne doit pas être une salle de torture, et l’Eucharistie est la nourriture pour les faibles, pas pour les purs et ceux qui se croient parfaits ». D’ailleurs dès le premier chapitre, le document a rappelé l’indissolubilité du mariage sacramentel valide. Donc pas de divorce. Mais il a surtout insisté sur l’importance de présenter la beauté du sacrement. L’indissolubilité du mariage (ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas, Matthieu 19, 6) ne doit pas être compris d’abord, comme un poids que l’on impose aux hommes. Mais bien plutôt comme un don, un cadeau fait aux personnes unies par le mariage, pour que leur mariage puisse durer: « La miséricorde de Dieu accompagne toujours le chemin de l’homme. Il le guérit par sa grâce. Il transforme le cœur dur en le ramenant vers son origine à travers le chemin de la croix. Jésus a annoncé  le sens du mariage, comme l’explication totale de la Parole de Dieu, pour retrouver le plan de Dieu depuis le début du monde. » (Matthieu 19, 3). Ce qui est important, c’est donc de vivre la vie de couple et de famille, dans la foi et la prière.



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