MEDITATIONS
SUR LES ŒUVRES DE MISERICORDE
Thème :
« Vivons les œuvres de miséricorde ».
Les
thèmes des 10 stations :
Nourrir
les affamés, donner à boire à ceux qui ont
soif.
Vêtir
celui qui est nu.
Visiter
les prisonniers, accueillir les étrangers,
Assister
les malades et ensevelir les morts.
Avertir
les pécheurs
Enseigner
ceux qui sont dans l’ignorance.
Conseiller
ceux qui sont dans le doute.
Consoler
les affligés.
Pardonner
volontiers les offenses.
Prier
pour les vivants et les morts.
NB : Ces méditations
ont été pratiquées au cours d’une marche
de prière
de toute la nuit dans les quartiers de notre paroisse. Elles peuvent
être aussi utilisées personnellement,
comme une retraite,
un thème par jour. On peut retenir l’un ou l’autre
de ces thèmes pour une
récollection, et
également en
réunion de communauté (CEB) ou des autres groupes ou
mouvements
(un thème à chaque fois).
Nous allons
commencer notre marche de nuit de prières dans la ville. Ce
n’est pas seulement pour montrer notre foi. C’est aussi
pour apporter la miséricorde de Jésus dans nos
quartiers, pour qu’elle descende sur tous ses habitants.
Cette année, nous allons réfléchir et prier sur
les actions de miséricorde dans le corps et dans le cœur
(les œuvres corporelles et spirituelles). Pour montrer la joie
de la miséricorde, nous chanterons en nous déplaçant
entre les dix étapes. A chaque arrêt, nous écouterons
une Parole de Dieu, puis nous chercherons à comprendre ce
qu’elle nous dit.
NB : Les
commentaires sont divisés en paragraphes. Pour que les gens
écoutent mieux, il vaut mieux se mettre à deux
lecteurs, pour changer de voix à chaque paragraphe.
On verra à traduire certains passages ou à faire un
résumé dans les langues locales,
pour que ceux qui ne comprennent pas bien le français puissent
suivre, et prier avec nous.
LES ŒUVRES
CORPORELLES – 1) NOURRIR CEUX QUI ONT FAIM
Introduction
: En ce temps de carême, nous jeûnons volontairement et
librement, par amour pour Dieu. Mais autour de nous, il y a beaucoup
de gens qui jeûnent toute l’année, parce qu’ils
n’ont pas de quoi manger. Beaucoup
de gens sont au chômage ou sont renvoyés de leur
travail. Et souvent en plus, on les traite de paresseux, et on les
méprise. On les humilie, parce qu’ils ne travaillent
pas, et n’arrivent pas à nourrir leurs familles.
Qu’est-ce que Jésus a fait dans ces conditions ?
Parole de Dieu
(Jean
6, 1-4) : Jésus
va de l’autre côté du Lac de Galilée. Une
grande foule le suit, parce que les gens voient les miracles qu’Il
fait, en guérissant les malades. Jésus monte sur une
colline, pour enseigner la foule. La fête de Pâques est
toute proche.
(Marc 6, 34-36)
Jésus voit cette grande foule. Son cœur est rempli de
pitié pour ces gens, parce qu’ils sont comme des
moutons, qui n’ont pas de berger. Alors, Il se met à
leur enseigner beaucoup de choses. Des apôtres de Jésus
s’approchent de Lui. Ils lui disent : ‘il est déjà
tard, et cet endroit est désert. Renvoie ces gens, pour qu’ils
aillent dans les fermes et dans les villages, pour acheter à
manger’. Jésus leur répond : « Donnez-leur
vous-même à manger. ».
(Jean 6, 8-15) Un
apôtre, André, le fils de Simon Pierre lui dit : il y a
ici un garçon, qui a cinq pains et deux poissons. Mais
qu’est-ce que cela, pour un si grand nombre de personnes ?
Jésus leur dit : » Faites asseoir tout le monde ».
Ils s’assoient. Ils sont environ 5 000 hommes (sans compter les
hommes et les enfants). Jésus prend le pain, Il dit merci à
Dieu. Puis Il distribue le pain, à ceux qui sont assis dans
l’herbe… Quand ils ont fini de manger, Jésus dit
à ses apôtres : « Ramassez les morceaux qui
restent, pour qu’on ne perde rien ». Ils les ramassent,
et ils remplissent 12 corbeilles, avec les morceaux qui restent des 5
petits pains … Jésus voit qu’ils veulent Le
prendre de force, pour en faire leur roi. Alors, Il se retire à
nouveau tout seul, sur la colline.
Explications :
1) Cet
Evangile nous montre l’Amour de Jésus. Il a pitié
de la foule, Il les enseigne, Il guérit les malades, Il donne
à manger à ceux qui ont faim. Jésus
est vraiment le Miséricordieux.
Autour de nous, aujourd’hui encore, il y a beaucoup de malades
et des gens qui ont faim.
2) Jésus nous
dit : « Donnez-leur
vous-même à manger ».
Que faisons-nous pour ceux qui ont faim ? Pas seulement l’aumône,
mais pour leur
donner les moyens de gagner leur vie. Et
leur permettre de se former, les aider à trouver du travail,
et organiser des petits projets pour gagner quelque chose.
1) Il ne s’agit
pas seulement de leur donner à manger, mais d’avoir
vraiment pitié d’eux, dans une vraie miséricorde.
Et comme Jésus, de
les respecter, et de les écouter. Et de les accueillir,
pour qu’ils retrouvent leur dignité. Parce qu’un
père de famille qui ne peut pas nourrir sa famille, il a
honte.
2) Cela c’est
le travail de la
Caritas.
Mais est-ce que nous la soutenons ? C’est aussi le
travail de chaque CEB. Mais
que faisons-nous vraiment en CEB, pour aider ceux qui ont faim ?
1) Souvent nous
disons : « Nous n’avons pas les moyens. Nous ne
pouvons pas aider tout le monde. Nous ne pouvons rien faire, nous
n’avons pas d’argent ». C’est avec
quelques pains d’un petit garçon, que Jésus a
nourri toute la foule. Et nous, est-ce que nous faisons tout
notre possible, avec les petits moyens
que nous avons ? Et quelle
place donnons-nous aux enfants
dans nos familles, nos CEB et notre société ?
2) Jésus dit
merci à Dieu, avant de distribuer le pain. Est-ce
que nous prions,
pour recevoir la miséricorde et la force de Dieu, pour aider
ceux qui ont faim et tous les pauvres ? Est-ce que nous savons dire
merci à Dieu ? Pas seulement pour ce qu’Il nous
donne, mais pour les bonnes choses que nous avons pu faire nous-même,
grâce à Lui.
1) Jésus dit
: « Ramassez
les morceaux qui restent
». Il y a trop
de dépenses et trop de gaspillage,
dans nos familles. Surtout au moment des fêtes et des réunions.
Le Pape François nous demande aussi, de ne pas gaspiller les
ressources de la terre. Mais au contraire de la respecter et de la
protéger. Et d’abord avoir une vie simple, pour ne pas
nous laisser entrainer par la publicité et la société
de consommation.
2)
Jésus va de l’autre côté du lac de Galilée.
Nous ne devons pas aider seulement les chrétiens, mais
tous les pauvres,
quelle que soit leur ethnie ou leur religion.
1)
Il
faut ouvrir nos yeux, nos oreilles, et surtout notre cœur.
Nous connaissons tous l’histoire du
riche et du pauvre Lazare qui mourrait de faim à sa porte. Le
riche n’était pas méchant. Il n’a même
pas vu le pauvre Lazare, parce qu’il pensait seulement à
son argent, et à profiter de la vie. Après sa mort,
Abraham lui dit : « Mon
enfant, rappelle-toi que tu as eu beaucoup de choses dans ta vie. Et
le pauvre Lazare a eu beaucoup de malheurs. Maintenant, il est
consolé. Et toi tu vas souffrir » (Luc
16, 25).
2)
Cette parole n’est pas seulement pour les chrétiens mais
pour tous. Nos frères et nos sœurs musulmans connaissent
Abraham, c’est l’un de leurs prophètes. C’est
le père de tous les croyants. L’un des cinq devoirs de
l’Islam c’est l’aumône. Et ils disent que
Dieu est le Miséricordieux. C’est
à tous les hommes que nous devons apprendre à être
charitables et miséricordieux.
1) Jésus ne
donne pas à manger à quelques personnes, mais à
toute une foule. C’est
notre société toute entière, qu’il nous
faut changer. Pour
que tous les hommes aient de quoi manger. Déjà il y a
beaucoup de bonnes choses qui se font dans le pays : les projets pour
les femmes, la lutte contre le chômage des jeunes, les bourses
familiales, les différents projets, etc. Est-ce que nous
participons à ces efforts ? Est-ce que nous en parlons avec
nos délégués de quartier ? Comment
travaillons-nous, pour faire avancer le pays, pour que tout le monde
ait de quoi manger ? Et d’abord, est-ce que nous nous engageons
dans la société ?
2) Saint Jean nous
dit : « la
fête de Pâques est proche ».
Nous voulons
ressusciter avec Jésus à une vie nouvelle,
pendant ces fêtes de Pâques. Pour cela, nous commençons
par aimer et aider les pauvres qui sont autour de nous.
1) Nous remarquons
aussi l’humilité
de Jésus,
quand Il a nourri la foule. Les hommes veulent faire de Lui un roi,
mais Jésus s’en va, Lorsque nous aidons nos frères
qui ont faim et les autres pauvres, restons humbles comme Jésus.
Ne cherchons pas à nous montrer, ni à nous faire
admirer.
2) Jésus va
prier tout seul, la nuit sur la colline. Comme Jésus, c’est
dans la prière
que nous trouverons la force d’aider ceux qui ont faim, et tous
les pauvres.
Prière
(répétez après moi): « Seigneur,
donne à tout le monde le pain de chaque jour «
-En ce temps de Carême,
prions le Dieu de miséricorde, pour qu’il nous apprenne
à venir en aide à ceux qui ont soif de justice, de
paix, d’amour et d’eau source de vie. Que Jésus,
source intarissable d’eau vive, nous envoie son Esprit, afin
que nous les aidions à étancher leur soif. Ensemble,
prions le Seigneur
En cette année du
jubilé, Dieu de miséricorde, nous Te prions :
Donne-nous la force et la grâce de nous occuper des personnes
abandonnées, maltraitées, persécutées. Et
surtout les étrangers qui sont dans nos communautés.
Seigneur Dieu, nous implorons Ta présence, pour qu’ils
retrouvent : accueil, réconfort et nourriture, dans
l’Eglise que nous formons. Ensemble, prions le Seigneur !
Notre Père
……….
2) HABILLER
CEUX QUI SONT NUS
Introduction :
Nous voulons avoir de beaux habits, pour être respectés.
Nous dépensons même beaucoup
d’argent pour nos habits.
Nous nous moquons de ceux qui sont mal habillés, au lieu de
les aider. Qu’est-ce que Jésus en pense ?
Parole de Dieu
(Luc 8, 26-39) : Jésus
arrive dans le pays des Gergeséniens, de l’autre côté
du lac de Galilée. Il descend de la pirogue. Un homme de la
ville vient le voir. Cet homme a en lui des esprits mauvais. Depuis
longtemps, il ne porte plus d’habits, il n’habite pas
dans une maison, il vit au milieu des tombeaux. Il y a là un
grand troupeau de porcs, qui cherche à manger sur la colline.
Les esprits mauvais demandent à Jésus :
« Permets-nous d’entrer dans ces porcs »…
Alors tout le troupeau se jette du haut de la colline, dans le lac,
et ils se noient… Les gens viennent voir ce qui s’est
passé. Ils voient que les esprits mauvais ont quitté
cet homme. Il est assis au pied de Jésus. Il porte des habits,
et il a retrouvé la paix. Alors ils prennent peur, et ils
demandent à Jésus de quitter leur pays. L’homme
demande à Jésus de rester avec Lui. Mais Jésus
lui dit : « retourne chez toi, et raconte ce que Dieu a fait
pour toi ». L’homme va, et il annonce dans toute la
ville, ce que Jésus a fait pour lui.
Commentaires :
1) Si mon frère ou ma sœur n’a pas
d’habits, je lui en donne.
C’est le début de la charité.sC’est
pourquoi, nous avons déposé des habits pour ceux qui
n’en ont pas, au pied de l’autel, pendant les messes du
1er dimanche de carême.
2) Mais si nous
donnons des habits aux gens, ce n’est pas seulement pour les
protéger du froid. Celui qui se promène nu, on dit que
c’est un fou. Ou qu’il est possédé par des
esprits mauvais (des rab). Donner des habits, cela veut dire libérer
les gens, de toutes les mauvaises choses
qu’il y a dans leur esprit, et dans leur cœur : les
mauvaises pensées, les mauvaises idées qui font peur,
les mauvaises habitudes.
1) Les mauvais
esprits, ce ne sont pas seulement les démons et les génies
(les rab). C’est aussi l’esprit de pouvoir, qui écrase
les autres; l’esprit
de méchanceté,
qui fait souffrir nos frères; l’amour de l’argent,
qui nous empêche d’aider les pauvres et de penser aux
autres. Ce sont ces mauvais esprits là que nous devons
chasser, en même temps que Satan. Comme
Jésus
l’a fait dans le désert, quand Il a chassé Satan.
Et qu’Il a refusé la nourriture, l’argent, le
pouvoir et la volonté de se montrer (évangile du 1er
dimanche de carême).
2) Ce que Jésus
Miséricordieux nous demande, c’est de conseiller ceux
qui se promènent nus, et que l’on traite de fous. Leur
apporter la paix,
pour qu’ils puissent vivre dans leur maison. Et non plus au
milieu des tombeaux, comme cet homme. Jésus dit à
l’homme qu’Il a délivré : « Ne
vis plus au milieu des tombeaux, mais retourne chez toi ».
1) Ensuite, celui
qui n’a pas d’habits, il a honte. Il ne peut pas se tenir
au milieu des autres, ni participer à la vie en société.
Donner des habits à ceux qui sont nus, c’est leur
rendre leur dignité.
Comme cet homme, que Jésus a respecté quand il était
nu.
2) Dans
notre société, souvent il n’y a pas de
miséricorde.
Ceux qui n’ont pas des beaux habits, ils ne sont pas respectés.
Si tu viens avec des habits déchirés, on te chasse. Si
tu as des habits sales, on te rejette. Que faisons-nous, pour que les
gens qui n’ont pas de beaux habits soient respectés
malgré tout ? Comment aidons-nous ceux qui sont rejetés,
à avoir leur place dans la société et à
être écoutés ? Est-ce que nous leur donnons
la parole ? Est-ce que d’abord nous-mêmes nous les
écoutons ?
1) Quand Jésus
chasse les mauvais esprits de cet homme, alors celui-ci s’habille.
Il vient s’asseoir aux pieds de Jésus. Donner des habits
à ceux qui n’en ont pas, c’est aussi les
conduire à Jésus.
C’est les accueillir dans l’Eglise, et leur apporter la
joie. Comme dans l’histoire du mariage du fils du roi, où
tout le monde est habillé avec des habits de fête.
(Matthieu 22, 1-12). C’est cela que Jésus veut, pour
tous les pauvres de notre société : qu’ils
soient bien habillés, à l’aise et respecté.
2) Mais bien sûr,
être bien habillé, ce n’est pas s’habiller
n’importe comment. C’est pour cela que nous demandons en
particulier aux jeunes, de s’habiller
dignement.
Pas seulement à la messe, mais aussi dans le quartier, à
l’école, et même dans les soirées
dansantes. Pas seulement les filles, mais aussi les garçons !
1) Jésus dit
à cet homme, quand il est habillé et guéri : »,
raconte tout ce que Dieu a fait pour toi à toute la ville ».
Et nous, savons-nous dire merci à Dieu, pas seulement
personnellement, mais autour de nous ? Pour que
notre société reconnaisse Dieu,
et lui dise merci.
2)
Des gens disent : «je ne peux pas aider les autres, je
n’ai pas d’argent ». Mais aider les autres, ce
n’est pas seulement une question
d’argent. La miséricorde, elle
ne se vend pas au marché, elle vient du fond de notre cœur.
Même si tu n’as pas d’argent, tu peux saluer les
gens. Tu peux parler avec l’étranger
qui arrive. Et lui montrer le quartier : où est la
mairie, le marché, les arrêts de bus, etc.
1)Si
tu vois quelqu’un de triste, tu peux lui demander ce qui ne va
pas. S’il pleure, tu peux le consoler. Même si tu n’as
rien à manger, tu peux accueillir les
gens dans ta maison, et parler avec eux.
Celui qui est seul, tu peux le faire entrer dans ton groupe. Pour les
élèves, s’il y a un nouveau en classe, tu peux
aller le voir, et le présenter aux autres. Pour tout cela il
n’y a pas besoin d’argent.
Prière (Répétez
après moi) : Seigneur
apprends-nous à aimer nos frères, comme Tu nous aimes.
Seigneur, nous confions à
Ta miséricorde les pauvres, ceux qui n’ont pas de quoi
se vêtir, les malades mentaux. Que notre communauté, en
marche avec Ton Eglise, se mette au service de ces nécessiteux.
Par l’intercession de Marie notre Mère, accorde-nous le
courage de donner une meilleur qualité de vie à ces
défavorisés, nous Te prions !
.
Seigneur, notre monde
semble parfois s’éloigner des vraies préoccupations
des hommes d’aujourd’hui. Tant de personnes passent les
nuits sous les bancs des rues, sur les trottoirs, tant d’enfants
dans la rue. Par l’intercession de Marie notre Mère,
donne-nous la force de nous rapprocher de ces hommes pour une vie
plus épanouie, nous Te prions !
Je vous salue Marie….
Chant
:
3) ACCUEILLIR
CEUX QUI N’ONT PAS DE MAISON
Introduction
: Ceux qui n’ont pas de maison autour de nous, ils sont
nombreux. Ce sont tous les locataires,
qui n’ont pas
assez d’argent, pour construire une maison. Et aussi tous ceux
qui arrivent en ville depuis nos villages, pour se faire soigner ou
pour d’autres problèmes. Et tous les jeunes qui viennent
tenter leur chance en ville. Sans oublier tous
les étrangers,
chassés de leur pays par la guerre et les attentats, mais
aussi la faim et la pauvreté. Eux aussi, nous devons les
accueillir, comme Zachée a accueilli Jésus chez lui.
Ecoutons cette Parole de Dieu.
Parole de Dieu
(Luc
19, 1-12) : Quand
Jésus arrive devant l’arbre sur lequel Zachée est
monté, Il lui dit : « Dépêche-toi de
descendre, car je vais habiter chez toi aujourd’hui ».
Zachée se dépêche de descendre. Il reçoit
Jésus avec joie dans sa maison. Il lui dit : « Ecoute
maître. Je veux donner aux pauvres, la moitié de ce que
j’ai. Et si j’ai fait du mal à quelqu’un, je
vais le payer quatre fois ». Alors Jésus lui dit : «
Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison. Parce
que cet homme est aussi un fils d’Abraham. Et le Fils de
l’Homme est venu chercher et sauver, ceux qui étaient
perdus.
Explications :
1) Cet évangile nous montre, comment
accueillir les étrangers
qui arrivent chez nous, avec miséricorde. Nous les
accueillons, comme Zachée a accueilli Jésus. Bien plus,
nous nous rappelons qu’à chaque fois que nous
accueillons un étranger, c’est Jésus lui-même
que nous accueillons. Jésus a dit à ses apôtres :
« Celui
qui vous accueille, c’est moi qu’il accueille
»
2) Jésus
disait aussi : « Celui
qui accueille un petit enfant, c’est moi qu’il accueille
». Quand nous accueillons un étranger, c’est Jésus
lui-même qui entre dans notre maison, et qui
change notre cœur.
Comme Il a changé le cœur de Zachée.
1) Zachée dit
deux choses à Jésus : D’abord, « Je
vais donner aux pauvres, la moitié de ce que j’ai».
Quand nous accueillons un étranger, nous
l’aidons autant que nous pouvons :
c’est la charité.
2) Zachée
ajoute : « Si j’ai fait du mal à quelqu’un
je vais le payer quatre fois », cela c’est la
justice.
Or, souvent nous sommes injustes, envers les étrangers qui
sont parmi nous. Nous ne respectons pas leurs droits, nous les
faisons même souffrir. Il ne suffit pas de les accueillir et de
les aider, il faut les traiter avec dignité.
1)
A la fin du monde, Jésus reviendra juger tous les hommes. Il
nous dira : « J’avais
faim et tu m’as donné à manger. J’étais
nu et tu m’as habillé. J’étais
étranger et tu m’as accueilli.
J’étais malade et en prison, tu es venu me voir. Tout ce
que tu as fait aux plus petits des hommes, qui sont mes frères,
c’est à Moi que tu l’as fait ».
(Matthieu 25, 34-46)
2)
Il ne suffit pas d’ouvrir nos maisons aux étrangers. Il
faut voir les causes, pour
lesquelles les étrangers ne peuvent pas rester chez eux. Il
faut lutter contre la méchanceté, la jalousie et la
haine, qui les ont chassés. Il faut nous mettre ensemble, pour
lutter contre les guerres et les attentats. Il nous faut construire
la paix dans le monde.
1)Il
nous faut aussi donner du travail aux jeunes paysans. Pour qu’ils
ne soient pas obligés de venir en ville, en laissant leur
famille (l’exode rural). Ou même de partir comme émigrés
à l’étranger, où ils vont beaucoup
souffrir. Il faut organiser nos villages,
et pas seulement la ville. Pour qu’il y ait au moins de l’eau
et de l’électricité. Et aussi une route, un
dispensaire et une école. Et aussi, organiser nos quartiers de
banlieue, pour qu’ils soient plus propres. Et plus heureux à
vivre.
2)
Ce qu’il faut, c’est ouvrir nos
yeux et nos oreilles, pour voir les problèmes
des gens. Si tu entends que quelqu’un est malade, tu vas le
voir. Si tu vois que des gens sont rassemblés, tu vas voir ce
qui se passe. Et tu essaies de les aider le mieux possible, de leur
parler et de les conseiller.
1)C’est
Dieu qui a créé la terre, et qui nous a donné
notre pays, le Sénégal. Notre responsabilité de
chrétiens, c’est de construire
un pays où les étrangers seront accueillis.
Comme disait Moïse à son peuple : « Tu
accueilleras l’étranger, parce que tu as été
étranger toi-même dans la terre d’Egypte ».
2) Nos
frères musulmans
connaissent Moise comme nous. Et nous sommes tous des enfants
d’Abraham. C’est donc ensemble que nous voulons
construire un Sénégal, où il y aura une vraie
teranga, (un vrai accueil pour tous). Nous serons d’ailleurs
les premiers à y gagner. Alors, le salut de Dieu viendra dans
notre maison, comme il est venu chez Zachée.
1)En effet, les
étrangers peuvent nous apporter beaucoup de choses.
Ils ont des idées nouvelles, différentes des nôtres.
Ils peuvent nous aider à avancer. Ils peuvent nous conseiller
pour beaucoup de choses, si nous savons les écouter. Ils nous
aident à changer notre vie, comme Zachée quand il a
accueilli Jésus. Quand nous sommes miséricordieux
envers les étrangers, nous devenons plus charitables et plus
justes.
Prière
(répétez après moi) : « Seigneur,
ouvre notre cœur aux étrangers qui sont parmi nous »
Seigneur
Dieu notre Père, nous Te prions pour nos frères et
sœurs prisonniers. Aide-les à vivre leur situation dans
la paix, la foi, et avec courage. Apprends-nous à soutenir
leurs familles. Et que Ton amour miséricordieux touche les
cœurs de leurs gardiens. Par Marie, nous Te prions !
Pour
l’ensemble des prisonniers de la société, et ceux
de nos propres familles. Pour les malades, les pauvres, les affamés
et les assoiffés qui ont perdu leur dignité, à
cause de nos mauvais comportements vis-à-vis d’eux. Que
ta miséricorde transforme nos cœurs de pierre en cœur
de chair, afin que nous les aidions dans leurs souffrances. Prions le
Seigneur !
Chant
4) VISITER LES
MALADES –
Présentation
:
Quand quelqu’un est malade, il n’a plus le courage de
prier. Et même il dit : Dieu m’a abandonné. S’il
ne guérit pas vite, la famille va chez des marabouts ou des
charlatans, pour savoir qui lui a envoyé cette maladie. Ils
ne prient plus Dieu.
Ils n’offrent pas le sacrifice de la messe qui nous sauve, ils
offrent des sacrifices traditionnels, et font des tas de cérémonies.
Et surtout ils cherchent un responsable. Ils accusent des gens, et la
famille est complètement divisée.
Parole de Dieu
(Marc
2, 2-12) : Jésus
enseigne la foule. Quelques hommes arrivent. Ils amènent un
paralysé porté par quatre d’entre eux. Mais ils
ne peuvent pas l’amener jusqu’à Jésus, à
cause de la foule. Alors ils ouvrent le toit, au-dessus de l’endroit
où est Jésus Et par le trou, ils font descendre le
paralysé, couché sur une natte. Jésus voit la
foi de ces hommes. Il dit au paralysé : « Mon fils, tes
péchés sont pardonnés ». Il y a là
des enseignants de la loi. Ils pensent en eux-mêmes : comment
cet homme peut-il parler de cette façon contre Dieu ? Qui
peut pardonner les péchés ? Dieu seul peut le
faire. Jésus sait aussitôt ce qu’ils pensent, Il
leur dit : pourquoi avez-vous de telles pensées ? Qu’est-ce
qui est plus facile : de dire au paralysé : tes péchés
sont pardonnés ? Ou bien de lui dire : lève-toi,
prends ta natte, et marche ? Je veux vous faire savoir, que le Fils
de l’Homme a le pouvoir sur la terre, de pardonner les péchés.
Alors Jésus dit au paralysé « Lève-toi,
prends ta natte, et rentre chez toi ». Tout le monde regarde.
Aussitôt l’homme se lève, il prend sa natte, et il
part. Tous sont très étonnés. Ils louent Dieu en
disant : « nous n’avons jamais rien vu de pareil ».
Explications :
1) Nous avons souvent entendu cet évangile. D’abord
regardons Jésus, Il est en train d’enseigner. On fait
descendre devant Lui un paralysé, par le toit. Il aurait pu se
mettre en colère. Ou au moins dire : Attendez !
Laissez-moi d’abord faire mon travail, et enseigner la Parole
de Dieu. Mais Jésus
est bon. Il
est toujours prêt à accueillir les gens.
2) Jésus
disait (Matthieu 11, 28) : « Venez
à Moi, vous tous qui êtes fatigués de porter un
poids trop lourd. Je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon
bagage, et laissez-moi vous enseigner. Car Je suis doux et humble de
cœur. Et vous
trouverez le repos de votre cœur.
Car le poids que je donne est facile à porter. Et le bagage
que je mets sur vos épaules est léger ».
1) La première
chose que nous devons faire, dans cette année de la
miséricorde, c’est d’aller
nous-mêmes vers Jésus, pour
recevoir son amour et son courage, sa bonté et son pardon. Et
quand nous aurons reçu cette miséricorde de Jésus
dans notre cœur, nous aussi nous pourrons être
miséricordieux envers nos frères.
2) Que faire pour
cela ? Revenons à l’Evangile que nous venons d’entendre.
Cet homme est paralysé, il souffre beaucoup, il ne peut pas
marcher. Donc il ne peut pas travailler non plus, il ne peut rien
faire par lui-même. Il faut que ce soit d’autres
personnes, qui le portent jusqu’à Jésus. Il
souffre dans son corps, mais aussi dans son cœur.
1) C’est
pourquoi, la première chose que Jésus dit c’est «
tes péchés sont pardonnés ». Jésus
veut
d’abord soigner son cœur. C’est
cela le plus important. Il lui pardonne tous ses péchés.
Mais cela, les enseignants de la loi le refusent. Et nous, quand nous
sommes devant quelqu’un qui est malade, ou qui souffre, est-ce
que nous pensons d’abord à soigner son cœur et son
âme ?
2) Bien sûr
cela ne suffit pas. C’est pourquoi, Jésus ajoute
aussitôt : « lève-toi,
prends ta natte, et rentre chez toi ».
Jésus vient nous sauver complètement : dans notre
âme, notre cœur, notre esprit et notre corps. Nous aussi,
nous
avons pitié de nos frères, dans toute leur vie et pour
tous les problèmes.
Pas seulement pour la prière, et pour les conseiller. Mais
aussi dans tous leurs autres besoins.
1) Maintenant
regardons les gens. Le paralysé n’est pas venu tout
seul, il ne pouvait pas marcher. Ce sont des gens qui l’ont
apporté à Jésus. Quand ceux qui nous entourent
sont malades, il ne suffit pas de prier pour eux en réunion de
communauté, il faut les porter. D’abord nous les amenons
à l’hôpital pour les faire soigner. Car nous ne
sommes pas Jésus, pour faire des miracles. Mais nous
les amenons aussi à Jésus.
Comment cela ? En priant. Nous ne prions pas seulement pour eux en
réunion de CEB, nous allons chez eux. Et nous
prions avec eux, et avec leurs parents, tous ensemble.
2) Quand Jésus
guérit ce paralysé, il ne lui dit pas : ta foi t’a
sauvé. Matthieu dit bien : « Jésus
voit la foi de ces hommes qui l’ont apporté. Et Il
guérit le paralysé ».
Certains malades n’ont plus le courage de croire en Dieu,
surtout s’ils souffrent beaucoup. C’est à nous de
garder la foi, pour que Jésus les guérisse. C’est
à cause de notre foi
que Jésus les sauvera.
1) Jésus a
guéri beaucoup de malades, Il a aussi chassé beaucoup
d’esprits mauvais. Pour être miséricordieux envers
les malades, nous devons d’abord laisser
toutes les accusations de sorcellerie.
Et les affaires de gris-gris et de maraboutage. Nous croyons en
Jésus. Jésus seul peut nous sauver.
2) Nous
avons un seul sacrifice qui nous sauve,
c’est le sacrifice de Jésus sur la croix, que nous
continuons chaque fois que nous célébrons
l’Eucharistie. Les autres sacrifices et les autres cérémonies,
que font les devins et les féticheurs, ils ne peuvent pas nous
sauver. Si quelqu’un est malade,nous l’amenons à
Jésus. Et nous offrons pour lui le sacrifice de la messe.
1) Jésus a
guéri ce paralysé par sa parole, Il n’avait pas
d’argent à lui donner. Nous aussi, si nous n’avons
pas d’argent, nous pouvons quand même aider les malades,
comme Jésus. Souvent quand il y a une maladie, une mort ou un
autre problème, nous parlons trop. Nous faisons des tas de
discours, qui ne servent à rien. Si nous nous asseyons en
silence près d’un malade, cela l’encourage
beaucoup. Il voit qu’il n’est pas tout seul, et que l’on
pense à lui. Même
si nous n’avons pas d’argent,
nous pouvons lui parler, le conseiller, et l’encourager. Et
surtout nous parlons à sa famille pour qu’ils s’occupent
bien de leur malade et qu’il l’aide à garder la
foi en nous prions ensemble avec eux.
2) C’est pour
cela qu’il est très important que dans nos CEB, nous
allions prier chez les malades, et les autres chrétiens du
quartier. Nous avons reçu des programmes de prières
pour cela. Notre miséricorde doit être vécue,
tout
au long de la vie de nos frères,
pas seulement au moment des sacrements : Au moment de la
naissance, de la circoncision, du mariage traditionnel, de la
maladie, et bien sûr au moment de la mort. Mais aussi ensuite,
pour accompagner les veuves et vivre le deuil dans la foi.
1) Quand le paralysé
est guéri, Jésus lui dit : « Lève-toi,
prends ta natte, et rentre chez toi
». Quand nos frères et sœurs sont guéris,
nous continuons à les
accompagner, pour qu’ils se relèvent.
Et qu’ils portent le poids de la vie. Comme le paralysé
a porté sa natte. Et ensuite, qu’il reprenne sa
responsabilité dans la maison, au travail et dans la société.
Quand nous voyons un frère qui guérit, n’oublions
pas de dire merci à Dieu pour sa miséricorde, comme l’a
fait la foule. Car s’il est guéri, c’est bien
grâce à Dieu.
2) Mais il ne
suffit pas de visiter les malades, et prier pour eux. Nous devons
aussi attaquer les causes de la maladie. Tant que nos
quartiers seront sales, qu’il y a des ordures et des eaux qui
traînent, il y aura de plus en plus de gens qui seront
malades : du paludisme, de la diarrhée et du choléra,
de la poliomyélite qui les rend infirmes, et de beaucoup
d’autres maladies. C’est pourquoi il est si important de
respecter notre terre, de la garder propre, et de la protéger
de la fumée, des gaz et de toutes les pollutions
1) Un proverbe dit :
« Mieux vaut prévenir que guérir ».
Nous enseignons à nos enfants l’hygiène,
la propreté et les précautions, pour ne pas tomber
malades. Par exemple, pour nous protéger d’Ebola. Nous
leur apprenons à vivre leur sexualité avec sérieux,
pour ne pas attraper le SIDA et les autres maladies sexuelles.
2) Dans notre pays
en ce moment, on fait beaucoup de choses pour la santé :
les césariennes et les soins gratuits pour les enfants de zéro
à cinq ans, le plan Sésame pour les personnes âgées…Et
surtout la CMU (Couverture Médicale Universelle). Nous sommes
chrétiens. Mais nous sommes aussi des citoyens. Il faut à
tout prix que nous participions à la lutte pour la santé.
Et que nous travaillions avec nos mairies et nos délégués
de quartiers.
1) L’Ange
Gabriel est venu demander à Marie, si elle acceptait de
devenir la Mère de Dieu. Il a ajouté simplement : « Ta
vieille cousine Elisabeth est enceinte ». Il n’a pas
commandé à Marie d’aller la voir. Mais tout de
suite, Marie a pensé : » Elisabeth est vielle.
Et elle n’a jamais accouché ». Et elle est
partie l’aider. Nous demandons à Marie de nous apprendre
à mieux aider les malades, et tous ceux qui souffrent autour
de nous. Volontairement et librement. Sans attendre qu’on
nous demande de la faire.
Prière
(Répétez après moi) : Jésus,
Tu as guéri beaucoup de malades - Apprends-nous à être
miséricordieux comme Toi.
Seigneur, pour les malades
et pour tous ceux qui souffrent dans nos Communautés. Que le
Christ, visage de la Miséricorde du Père, leur apporte
délivrance et consolation. Christ miséricordieux comme
le Père, nous Te prions !
Dieu de miséricorde,
nous Te disons merci, pour le repos des âmes en paix. Prends
pitié de celles du purgatoire, et sauve les corps victimes des
accidents, d’une mort subite et ceux qui meurent seuls,
abandonnés de leurs proches.
Que Marie nous aide à ouvrir nos yeux et nos cœurs, pour
aller aider de nous-mêmes les malades, et tous ceux qui
souffrent : Je vous salue Marie….
Chant
II) LES ŒUVRES
SPIRITUELLES : 5) CONSEILLER LES PECHEURS
Introduction
: Autour de nous, beaucoup
de gens ont quitté le chemin de Dieu.
Certains par paresse, d’autres pour avoir des avantages et pour
leur propre intérêt : avoir un travail ou de l’argent,
être reconnu par les autres, pouvoir marier une fille
musulmane, etc. D’autres fois, ils ont été
entraînés par de mauvais camarades, ou on leur a montré
un mauvais exemple, ou ils ont reçu un mauvais conseil.
D’autres simplement parce qu’ils ne connaissent pas Jésus
Christ. Surtout ne les rejetons pas. Ils n’ont pas besoin
d’être condamnés, mais d’être
conseillés. Nous nous rappelons la miséricorde de Jésus
qui disait : «
Ce n’est pas celui qui est en bonne santé, qui a besoin
du docteur, mais le malade. Je ne suis pas venu pour les gens qui se
conduisent bien, mais pour les pécheurs ».
Parole
de Dieu
(Matthieu 18,12-17) : Quel
est votre avis ? Un homme a cent brebis. L’une d’entre
elles se perd. Ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf
autres dans la montagne, pour partir chercher la brebis perdue ?
Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis :
il est content pour elle, plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf
autres, qui ne se sont pas perdues. Ainsi, votre Père qui est
aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.
Si
ton frère a commis un péché contre toi, va lui
faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute,
tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute
pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes, afin que toute
l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou
trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le
à la communauté de l’Église (CEB). S’il
refuse d’écouter l’Église, regarde-le comme
un païen et un publicain.
Explications :
1) D’abord, nous regardons Jésus le
Bon Berger.
Ill ne peut pas accepter, qu’un homme se perde. C’est
pourquoi, Il part à sa recherche. Même si pour cela il
faut laisser les 99 autres. Cette nuit, Jésus vient à
notre recherche, avec sa miséricorde. Allons-nous l’accueillir
? Accepterons-nous qu’Il nous porte sur ses épaules
comme le Bon Pasteur, pour nous ramener à Dieu ?
2) Nous sommes les
bons bergers pour nos frères. Sommes-nous
prêts
à laisser notre maison, notre repos, nos loisirs et nos
habitudes, pour aller chercher nos frères qui sont perdus ?
1) Ce n’est
pas facile de conseiller les pécheurs. Souvent, nous avons
peur. Parce qu’ils peuvent nous rejeter, nous insulter, et même
parfois nous faire du mal. Regardons Jésus, Il nous donne
le courage d’aller vers nos frères. Mais
pour cela, comme Jésus, nous devons être doux et humble
de cœur.
2) Car nous savons
que nous sommes pécheurs, nous aussi. C’est pour cela
que nous nous approchons de nos frères avec
humilité,
nous leur parlons doucement, et avec beaucoup de respect. Et
surtout,, nous ne leur faisons pas honte. C’est pourquoi Jésus
nous demande d’aller voir notre frère, d’abord
seul à seul.
1) Ensuite Jésus
nous dit : « S’il
refuse, prends deux ou trois personnes avec toi ».
Mais bien sûr, il faut choisir des hommes sages, des parents ou
des amis qu’il va accepter d’écouter. C’est
pour cela que dans nos CEB, on a choisi des
sages pour régler les problèmes,
et conseiller les gens. Mais est-ce qu’ils font leur travail ?
2) Jésus
continue : « s’ils
refusent de les écouter, dis-le à la communauté
de l’Eglise».
L’Eglise dans notre quartier c’est la communauté,
la CEB, la famille des enfants de Dieu. Est-ce que dans notre
communauté, nous conseillons vraiment, les gens qui se
conduisent mal ? Est-ce que nous allons vers ceux qui font le mal ?
C’est pourtant notre
responsabilité.
Bien sûr, nous le faisons avec la miséricorde de Jésus.
1) Enfin, Jésus
dit une parole qui peut nous étonner : «
S’il refuse d’écouter la communauté, tu le
prends commme un étranger, et un pécheur ».
Pourquoi Jésus dit-il cela ? C’est parce qu’Il ne
force personne. Il nous appelle dans la miséricorde. Mais Il
nous laisse libres.
Comme Il a laissé partir le jeune homme riche, qui n’a
pas voulu Le suivre. Nous aussi nous respectons la liberté de
nos frères. Et nous-mêmes, nous répondons
librement à la miséricorde de Dieu, de tout notre cœur,
sans avoir peur, et sans être forcé.
2) Jean Baptiste
disait à ceux qui venaient se faire baptiser (Luc 3,9) : »La
hache est prête à couper les arbres à leur
racine. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits, il va être
coupé, et jeté au feu
». Cela pouvait faire peur aux gens. Aujourd’hui encore,
il y a des gens qui font peur aux autres, en leur disant : si tu ne
changes pas, Dieu va te punir. Si tu fais le mal, Dieu va t’envoyer
en enfer. Ce n’est, pas de cette façon, que Jésus
parle. Il
est plein de miséricorde.
Il dit à la foule (Matthieu 11, 29) « Venez
à Moi, car Je suis doux et humble de cœur. Portez mon
bagage, écoutez mon enseignement. Mon bagage est léger.
Et le poids que je mets sur vos épaules est facile à
porter ».
Comment être miséricordieux envers nos frères ?
Prière (Répétez
après moi) : Seigneur Jésus,
envoie-nous ton Esprit Saint - pour conseiller nos frères avec
bonté.
Dieu
notre Père, c’est par ces mots : « Soyez
miséricordieux comme le Père », que nous Te
présentons nos communautés ecclésiales de base.
Fais de nous de vrais témoins de Ta miséricorde, afin
que notre exemple et nos paroles, aident tous ceux qui se sont
éloignés de Toi, à revenir dans Ton amour.
Dieu
notre Père, jette un regard d’amour et de bonté,
sur tous les hommes et les femmes qui veulent donner un sens à
leur vie. Que le cœur de Jésus Miséricordieux
illumine leurs esprits, et leur donne de faire un bon choix. Et qu’à
leur tour, ils partagent les trésors de Ta miséricorde,
surtout envers les pécheurs.
Je
confesse à Dieu…..
Chant
6)
ENSEIGNER LES IGNORANTS
Introduction :
Tous nous connaissons des choses. Même ceux qui n’ont pas
été à l’école, Nous avons eu des
expériences intéressantes, nous avons une sagesse, nous
avons reçu une éducation, nous avons parlé avec
nos amis. Et surtout nous connaissons la Parole de Dieu. Mais
souvent, nous n’osons pas partager ce que nous savons avec les
autres, comme Jésus l’a fait. Ecoutons :
Parole
de Dieu (Marc 4, 13 à 20) :
Il leur
dit encore : « Vous ne comprenez pas la parabole du
semeur ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les autres
paraboles ? Le semeur sème la Parole. Il y a ceux qui
sont au bord du chemin où la Parole est semée :
quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et il enlève
la Parole semée en eux. De même, il y a ceux qui ont
reçu la semence dans les endroits où il y a des
pierres : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la
reçoivent aussitôt avec joie. Mais ils n’ont pas
en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que
vienne la tristesse ou la persécution à cause de la
Parole, ils tombent aussitôt. Il y en a d’autres qui ont
reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la
Parole. Mais les soucis du monde, le plaisir de la richesse et toutes
les autres envies les envahissent et étouffent la Parole, qui
ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence
dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils
l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante,
cent, pour un. »
Explications :
1) Jésus a enseigné la Parole de Dieu à toute la
foule, mais les apôtres n’ont pas compris. Alors Il prend
le temps de leur expliquer. Jésus a
très bien formé ses apôtres,
avec patience et beaucoup de bonté. Il a partagé avec
eux, tout ce qu’Il savait. Il leur a même dit avant de
mourir (Jean 15) : « Je ne
vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis. Parce que je
vous ai fait connaître, tout ce que j’ai appris de mon
Père ».
2)
Nous passons beaucoup de temps, dans des
discussions inutiles. Nous faisons de grands discours, pour nous
montrer devant les autres. Ce n’est pas ce que Jésus a
fait. Il parle toujours d’une manière simple, pour que
tous les gens comprennent. Il donne des
paroles qui font vivre, qui montrent le
chemin, qui donnent le courage et la paix, et qui aident à
réussir la vie. Comme ces paroles du semeur. Comment faire
pour parler comme Jésus, avec courage mais aussi avec plein de
miséricorde ?
1)Souvent
nous avons peur de parler. Nous pensons : »
les autres vont se moquer de moi, sans doute qu’ils ne vont pas
m’écouter ». Des parents disent : »
je ne peux pas conseiller mes enfants, parce que je n’ai pas
été à l’école. Quand je leur parle
dans notre langue, ils me répondent en français ».
Des élèves refusent d’expliquer, ce qu’a
dit le maître en classe. Ils disent : « moi non
plus, je n’ai pas compris ». Parce qu’ils ont
peur que les autres élèves les dépassent. Et
même parfois, lorsque quelqu’un a des problèmes,
nous disons : « ce n’est pas mon affaire, il
n’a qu’à se débrouiller ». Où
est la miséricorde dans tout cela ?
2)
Pourtant, Jésus dit à ses apôtres : « Allez
enseigner toutes les nations ». Et
Il ajoute (Matthieu 10, 27) : « Ce
que je vous dis dans la nuit, répétez-le
à la lumière du jour. Ce
que vous entendez en secret, criez-le depuis le haut des toits ».
1)Ce
n’est pas seulement la Parole de Dieu, que nous devons
enseigner aux autres. C’est tout ce que
nous savons, et qui peut les aider. Parce que
Jésus veut que les hommes soient heureux dans toute leur vie,
et pour toutes les choses.
2)
Pour les parents, la première chose, c’est de bien
éduquer leurs enfants, pour les aider
à réussir leur vie. Mais est-ce que nous faisons cela ?
Il y a des parents qui ne parlent presque pas avec leurs enfants.
Quand ils rentrent du travail, ils regardent la télévision
ou écoutent la radio. Il y a des maris et des femmes qui ne
parlent pas ensemble, pour voir comment mieux éduquer les
enfants. Nous devons nous mettre ensemble, comme Marie et Joseph
étaient ensemble, pour éduquer leur enfant Jésus.
1)Nous
parlons à nos enfants avec bonté.
Nous leur pardonnons si c’est
nécessaire. Nous les éduquons avec miséricorde.
Comme Marie et Joseph, quand ils ont retrouvé Jésus au
Temple. Joseph n’a pas frappé Jésus, qui pourtant
était parti sans rien dire. Et Marie lui a parlé avec
douceur, en lui disant : « Mon
fils, pourquoi tu as fait cela ? Regarde : ton père
et moi nous étions très tristes, en te cherchant
partout » (Luc 2, 48).
2) Nous
voulons éduquer nos enfants. Nous voulons enseigner les
autres. Il faut savoir que c’est difficile. Et parfois nous
n’arriverons pas à nous comprendre. Comme Marie qui n’a
pas compris la réponse de Jésus au Temple :
« Est-ce que vous ne savez pas que
je dois être aux affaires de mon père ? »
Mais Marie gardait tout cela dans son cœur.
Prière (Répétez
après moi) : « Seigneur,
donne-nous le courage de parler - et de conseiller nos frères.
Cœur
sacré de miséricorde dont les rayons de grâce se
répandent sur tout le genre humain, nous Te supplions pour les
pécheurs. Donne-leur Ta lumière. Souviens-Toi de Tes
souffrances pour nous. Par Ton sang, ne permets pas que les pécheurs
que tu as sauvés soient perdus. Seigneur, nous Te prions !
Dieu
de miséricorde, nous Te confions tous les ignorants. Aide-les
à reconnaitre qu’ils ont leur place, dans la société
et dans l’Eglise, famille de Dieu. Que Ton amour et Ta
miséricorde leur donnent courage et force, pour porter les
difficultés de la vie. Seigneur, nous Te prions !
Nous
redisons notre foi : Je
crois en Dieu….
7)
ENCOURAGER CEUX QUI NE SONT PAS DECIDES :
Introduction :
Souvent nous sommes découragés.
Nous voulons enseigner la Parole de Dieu, mais les autres ne veulent
pas l’apprendre. Nous voulons les aider, mais ils ne nous
écoutent pas. Et nous disons : tous mes efforts ne
servent à rien, je vais laisser, ils n’ont qu’à
se débrouiller. Pourtant il ne faut pas
nous décourager. Jésus lui-même
était fatigué par les gens, même par ses apôtres,
parce qu’ils n’avaient pas la foi. Un jour, Il leur dit :
(Marc 9, 19) « Gens sans foi,
combien de temps je vais devoir encore rester avec vous ? Combien
de temps je vais devoir vous supporter ? » .
Et pourtant Jésus est resté avec eux. Il a continué
à les enseigner et à les former, pour qu’ils
soient de vrais apôtres. Où trouver le courage
d’enseigner nos frères ? Et de réveiller
ceux qui hésitent ? Ecoutons les conseils de Paul à
son disciple Timothée.
Parole
de Dieu :
2ème
Timothée 4, 1-5 : Devant
Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et
les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de
son Règne : proclame la Parole, interviens à temps
et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches,
encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Un
temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement
de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices,
ils iront se chercher des tas de maîtres pour calmer leur envie
d’entendre des choses nouvelles. Ils refuseront d’entendre
la vérité pour se tourner vers des récits
mythologiques. Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la
souffrance, fais ton travail d’évangélisateur,
accomplis jusqu’au bout ton ministère ».
Explications :
1) D’abord Paul dit avec force
« Enseigne la Parole de Dieu. Pas une seule fois, pas de
temps en temps, mais en insistant, et en tout temps. Que ce soit le
bon moment ou non. » Ces paroles
de Paul sont très fortes. Elles peuvent nous donner du
courage à nous aussi.
2)
Paul nous demande d’enseigner de toutes les façons
possibles. En cherchant la meilleure façon
de le faire, d’après les personnes ou les groupes que
nous avons devant nous. Il s’agit de donner aux gens de vraies
façons de croire, d’espérer et d’agir. En
faisant même des reproches, si c’est nécessaire.
Car dans tout cela, nous encourageons les gens à faire ce que
Dieu lui-même demande. C’est pour cela que nous
n’hésitons pas à parler et à conseiller.
1)
Paul ajoute : «Enseigne avec une
patience parfaite », parce que
nous avons confiance en Dieu. C’est sur
Lui que nous nous appuyons, pas sur notre propre intelligence, ni sur
notre propre force. Et nous conseillons avec la miséricorde de
Dieu, pleins de bonté. Prêts à supporter et à
pardonner, si les gens refusent de nous écouter. Cela aussi
Paul l’a prévu.
2)
Même si nos frères partent chez
des menteurs ou des charlatans, nous restons maîtres de
nous-mêmes. Nous supportons cette souffrance, nous ne nous
mettons pas en colère. Nous ne devenons pas méchants,
ou agressifs contre les gens. Nous continuons à faire notre
devoir de serviteurs de Dieu, comme Timothée. Et nous
continuons à annoncer une Bonne Nouvelle, une Nouvelle qui est
bonne pour les gens. Une Parole qui rend
heureux, qui donne la paix et qui apporte l’espérance.
Une Parole qui encourage et qui soutient. Pas des paroles de menaces
ou qui font peur.
1)Trop
souvent nous annonçons seulement des commandements et une
morale. Cela n’encourage pas les gens. Cela ne les intéresse
pas et ne les pousse pas à venir avec nous. Nous nous
demandons : comment annonçons-nous l’Evangile ? Au
début de l’enseignement de Jésus, dans Saint
Matthieu (Matthieu 5, 3-12), Jésus dit huit fois de suite le
mot « Heureux » (Les Béatitudes). C’est
cela que nous devons apprendre aux gens : à être
heureux, en étant miséricordieux envers eux. Et
en leur apprenant à être miséricordieux envers
les autres.
2)
Si nous sommes heureux de vivre avec Jésus, cela se voit. Les
autres ont envie d’être heureux, eux aussi. Alors ils
nous rejoindrons, pour connaître ce qui nous rend heureux. Nous
n’aurons même plus besoin de parler. Car nous sommes
témoins de Jésus et de sa miséricorde, plus
par notre vie que par nos paroles.
1)Paul
le dit clairement : « Enseigne
pour que le Christ et son Royaume viennent au milieu de nous ».
C’est Jésus que nous
voulons faire connaître, avec sa
miséricorde. Et non pas nos propres idées. C’est
le Royaume de Dieu que nous voulons faire grandir parmi nous. Et non
pas notre propre fraternité ou notre association.
2)
Le Royaume de Dieu est un Royaume de bonté
et de miséricorde, d’amour et de
pardon, de grâce et de vérité, de justice et de
paix. C’est pour tout cela que nous devons travailler. Car
c’est cela qui peut nous rendre vraiment heureux. Pas seulement
pour annoncer l’Evangile, et pour faire connaitre Jésus.
Mais pour qu’Il soit présent, en vérité,
parmi nous. Saint Paul nous le demande « solennellement, devant
Dieu et devant Jésus Christ qui jugera les vivants et les
morts ».
1)Savons-nous
conseiller nos frères dans la miséricorde de Jésus ?
2)
Nous voulons aider nos frères et nos sœurs
qui doutent, à vivre dans la foi. Nous redisons notre foi :
Je crois en Dieu….
Prière
(Répétez après moi) : Seigneur
augmente notre foi - Apprends-nous à enseigner nos frères,
comme Toi ».
Jésus miséricordieux,
Tu connais nos peines, nos douleurs et nos indifférences.
Donne-nous un cœur, un esprit et une langue miséricordieux.
Pour bien conseiller les incertains. Nous Te prions !
Jésus miséricordieux,
Tu es présent dans saint sacrement. Accorde-nous la grâce,
de donner de bons conseils à nos frères et nos sœurs,
qui sont dans le doute. Sans distinction de religion, sans orgueil,
et sans préjugés. Aide-nous à les assister, pour
qu’ils retrouvent la confiance en Toi et en eux-mêmes.
Nous Te prions !
Chant
8)
CONSOLER CEUX QUI PLEURENT :
Introduction :
Ceux qui pleurent sont très nombreux
autour de nous. Il y a ceux qui sont en deuil et qui pleurent, parce
que leur parent est mort. Il y a ceux qui sont abandonnés, et
ceux qui sont insultés et humiliés. Ceux qui sont
trompés par leur mari, leur femme ou leur ami. Tous ceux qui
sont frappés. Il y a les malades et les victimes des
accidents. Tous ceux qui ont mal dans leur corps, mais aussi dans
leur cœur et dans leur esprit. Comment nous conduire avec eux,
comme Jésus l’a fait ? Comment avoir sa miséricorde
pour eux ? Ecoutons la Parole de Dieu.
Parole
de Dieu (Luc
7, 11-17) : Jésus
se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples
faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva
près de la porte de la ville au moment où l’on
emportait un mort pour l’enterrer ; c’était
un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule
importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le
Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne
pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ;
les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit :
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus
le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous,
et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un
grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a
visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus
se répandit dans la Judée entière et dans toute
la région.
Explications :
1) Chaque jour, il y a des gens qui meurent
et qui pleurent. C’est vraiment un moment très
important, où nos frères et nos
sœurs ont besoin de notre soutien,
comme Jésus l’a fait. Nous aussi nous disons à
ceux qui sont tristes : ne pleure pas.
2)
Mais il ne suffit pas de parler aux gens qui souffrent, et qui sont
tristes, il faut aussi les aider. »Jésus
s’approche, Il touche le cercueil et Il rend l’enfant à
sa mère ». Bien sûr,
nous nous ne pouvons pas ressusciter les morts, mais nous pouvons
beaucoup aider ceux qui sont en deuil.
Nous faisons des veillées de prière. C’est très
bien. Mais si la famille est chrétienne, c’est très
bien de voir avec elle, comment ils vont célébrer
l’enterrement. Car souvent, à ce moment-là, on
mélange la foi chrétienne et les habitudes païennes
d’autrefois, ou les mauvaises habitudes d’aujourd’hui.
1)C’est
important aussi de voir comment diminuer les
dépenses, pour ne pas faire souffrir
la famille, qui déjà pleure celui qui est parti. Nous
avons beaucoup de choses à faire à ce niveau-là.
2)
Nous venons nombreux à l’enterrement, c’est très
important. Mais même ensuite, les gens sont découragés.
Souvent, ils n’ont plus le courage de
prier. Est-ce que notre CEB ne peut pas leur
envoyer une ou deux personnes les jours qui suivent, pour prier avec
eux à la maison, les encourager et les conseiller ?
1)Souvent
les gens en deuil retournent aux pensées d’autrefois.
Ils se demandent : «qui a pris l’âme du
mort ? ». Ils vont chez des charlatans et des devins.
N’est-ce pas important de les conseiller, pour qu’ils
gardent confiance en Dieu, et en sa
miséricorde. Et qu’ils confient
leur mort à Jésus, qui est mort mais qui est
ressuscité. Et qu’ils offrent pour leur défunt le
sacrifice de la messe, et non plus les sacrifices traditionnels.
2)
Souvent on fait souffrir les veuves. Est-ce que nous ne devons pas
chercher ensemble, ce qu’il faut changer
dans nos coutumes à ce sujet ?
Comme toutes les autres coutumes d’ailleurs. Par exemple
l’excision, qui fait beaucoup souffrir les femmes et les jeunes
filles. Il est important de voir comment vivre le deuil dans la paix
et la miséricorde. C’est pour cela que les réunions
des veuves, et la réflexion sur les coutumes au moment de la
mort, que nous avons faites dans le conseil paroissial et avec
l’association des femmes catholiques, est si important.
1)
Souvent, la veuve et les orphelins n’ont pas les moyens de
vivre. N’est-ce pas important d’organiser des petits
projets pour les aider à vivre,
comme nous avons déjà commencé à le faire
à la paroisse avec la Caritas ?
2)
Quand on partage l’héritage, il y
a aussi des disputes pour la maison,
l’argent, et les choses que le mort a laissées. Aimer
les gens c’est aussi les aider à ne pas faire souffrir
les autres membres de la famille. Et être juste et
miséricordieux à ce moment-là, comme dans tout
le reste de la vie.
1) Il y a beaucoup
de gens qui pleurent autour de nous, comme nous l’avons dit au
début de cette prière. Pas seulement au moment de la
mort. Que notre prière nous aide à ouvrir nos yeux
et nos oreilles, comme Jésus. Quand Jésus arrive à
Jéricho « l’aveugle Bartimée se met à
crier : Fils de David, aies pitié de moi ». Beaucoup de
gens lui font de reproches, et lui disent de se taire. Mais Jésus
s’arrête et dit : « appelez-le ». Alors on
appelle l’aveugle. Ils lui disent : prends courage, lève-toi,
Jésus t’appelle. Jésus lui demande : «
qu’est-ce que tu veux que je fasse pour toi ? » (Marc
10, 46-51). Voilà ce que nous devons faire. Même si nous
sommes occupés comme Jésus, nous arrêtons ce que
nous faisons. Et nous écoutons les cris de souffrance de nos
frères, pour les aider. Comme Jésus, nous leur disons :
courage ! Et nous les amenons jusqu’à Jésus.
Car c’est Jésus qui peut vraiment les aider, et les
sauver.
2) Souvent, nous
avons pitié de ceux qui pleurent. Nous voulons les aider le
mieux possible. Mais nous décidons nous-mêmes, de ce que
nous allons faire. Nous ne prenons pas le temps de les écouter.
Nous ne cherchons pas à vraiment partager leurs problèmes.
Quand on amène l’aveugle à Jésus, Il
commence par lui demander : « Qu’est-ce que tu veux
que je fasse pour toi ? ». La première chose à
faire, pour aider ceux qui sont tristes et qui souffrent, c’est
de nous arrêter. Et d’écouter notre frère
ou notre sœur de tout notre cœur. Et alors, même
si nous n’avons pas les moyens matériels de l’aider,
ils seront consolés. Ils ne seront plus seuls et abandonnés.
Prière
(Répétez après moi) : Seigneur,
ouvre nos yeux et nos oreilles, à tous ceux qui pleurent
autour de nous.
Jésus,
tu as dit : « heureux
ceux qui pleurent car ils seront consolés. Donne la
consolation aux victimes des violences et des difficultés
économiques, aux survivants des tempêtes et des
tremblements de terre, et à ceux qui ont perdu un membre de
leur famille. Dieu d’Amour et de Miséricorde,
écoute-nous !
Seigneur
Miséricordieux, apporte-nous l’espérance du
salut, réconforte-nous dans nos souffrances, pour que nous
aidions tous ceux qui sont dans la tristesse.
Dieu d’Amour et
de Miséricorde, écoute-nous ! »
Chant
9) PARDONNER
DE TOUT NOTRE CŒUR
Introduction :
Le pardon est très important. Et pourtant, c’est sans
doute l’une des choses qui manquent le plus autour de nous. Il
y a souvent des disputes et même des problèmes, dans le
quartier et dans les lieux de travail. Et ensuite, c’est la
rancune. Même dans les familles, il y a des frères et
des sœurs qui ne se parlent plus. Qu’est-ce que Jésus
pense de cela ?
Parole de Dieu
(Matthieu 18, 21-22) : Pierre
s’approche de Jésus, pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commet des fautes
contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à
sept fois ? ». Jésus lui répond :
« Je ne te dis pas sept fois, mais jusqu’à
soixante-dix fois sept fois ».
Explications :
1) Saint Pierre se pose la question du pardon. Il veut vraiment
pardonner, mais pas trop. Jésus lui répond clairement :
« Il faut toujours pardonner ».
2) Les gens disent :
« je ne peux pas oublier le mal qu’on m’a
fait ». C’est vrai que nous ne pouvons pas oublier.
Mais nous pouvons pardonner. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire : ne pas rendre le mal pour le mal. Ne pas garder
rancune et ne pas chercher à nous venger. C ‘est
aussi ne pas penser sans arrêt au mal qu’on nous a fait.
Cela ne ferait qu’augmenter la méchanceté dans
notre cœur. Et nous n’aurons plus la paix.
1) Surtout il faut
faire attention, à ne pas devenir méchant à
notre tour, à cause du mal qu’on nous a fait. Sinon
nous serons toujours en colère, et nous ferons souffrir les
autres.
2) Si quelqu’un
nous a fait du mal, n’attendons pas qu’il vienne nous
demander pardon, pour lui pardonner. Car souvent, il voudrait bien
demander pardon, et s’entendre à nouveau avec lui. Mais
il a peur que nous refusions, que nous le rejetions, et même
que nous l’insultions. Donc c’est à nous de
faire le premier pas, et d’aller vers lui. Jésus
nous l’a dit clairement, cela aussi : « Tu viens
présenter ton offrande à l’autel. Là, tu
te souviens que ton frère a quelque chose contre toi.
Laisse-là ton offrande. Va d’abord te réconcilier
avec ton frère ». (Matthieu 5, 23-24). C’est
clair, ce n’est pas toi qui a fait du mal à l’autre,
c’est lui qui a quelque chose contre toi. Jésus nous dit
: « Va te réconcilier avec ton frère ».
1) Nous sommes en
temps de carême. En temps de carême, le plus important
n’est pas le jeûne. C’est de vivre avec Jésus
Christ, et comme Lui. Jésus a été bon. Il a
supporté les attaques des pharisiens dans la paix. Il a même
pardonné à ceux qui l’ont tué sur la
croix, en disant : « Père pardonne-leur, ils ne
savent pas ce qu’ils font ». C’est Lui qui nous
donnera la force de pardonner, si nous Le prions de tout notre cœur.
2) Chaque jour nous
prions en disant : « Pardonne-nous nos offenses, comme
nous pardonnons aussi, à ceux qui nous offensés ».
Aujourd’hui, il faut vraiment nous décider, à
mettre ces paroles en pratique : à pardonner de tout notre
cœur, si nous avons quelque chose contre quelqu’un.
1) Il ne suffit pas
seulement de pardonner. Nous devons aussi enseigner aux autres, à
pardonner. D’ailleurs nos frères et nos sœurs
connaissent déjà le pardon. Nos ancêtres nous
l’ont déjà enseigné. Les musulmans disent
que Dieu, c’est Celui qui pardonne : » Il est
le compatissant et le Miséricordieux ». A la fin du
ramadan, ils se pardonnent en disant : « baal ma akh ».
C’est ensemble que nous devons construire un monde de pardon,
où nous pourrons vivre dans la paix, tous ensemble.
Prière
(Répétez après moi) : « Seigneur,
apprends-nous à pardonner, comme Tu nous pardonnes »:
Notre Père
Chant :
Borom bi, yërëm nu
10) PRIER POUR
LES VIVANTS ET POUR LES MORTS :
Introduction :
Tous nous prions. Mais parfois nous prions surtout pour nous-mêmes.
Quand nous voyons quelqu’un qui a des problèmes, nous
cherchons à l’aider, et à l’encourager.
Mais parfois, nous ne prions pas pour lui. Pourtant la prière,
c’est l’aide la plus importante, que nous pouvons
apporter à nos frères. Voyons ce qu’a fait Jésus.
Parole de Dieu
(Jean 11, 32-35 + 41-44) : Marie
arrive à l’endroit où se trouve Jésus. Dès
qu’elle le voit, elle se jette à ses pieds et lui dit :
« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère
ne serait pas mort. » Quand Jésus voit qu’elle
pleure, et que les Juifs venus avec elle pleurent aussi, Jésus,
en son esprit, est saisi d’émotion. Il est bouleversé,
et il demande : « Où l’avez-vous
déposé ? » Ils lui répondent :
« Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus
se met à pleurer. On enlève la pierre. Alors Jésus
leve les yeux au ciel et dit : « Père, je te
rends grâce ,parce que tu m’as exaucé. Je sais
bien, moi, que tu m’exauces toujours. Mais je le dis à
cause de la foule qui m’entoure. Afin qu’ils croient, que
c’est toi qui m’as envoyé. » Après
cela, il crie d’une voix forte : «Lazare, viens
dehors ! » Le mort sort, les pieds et les mains liés
par des bandes, le visage enveloppé d’un tissu. Jésus
leur dit : « Détachez-le, et laissez-le
aller. »
Explications :
1) Avant de ressusciter Lazare, Jésus a partagé la
souffrance de Marthe et de Marie, et de leurs amis. Et Lui-même
a pleuré. Ensuite, Il a prié Dieu son Père. Pour
prier en vérité, nous devons d’abord partager
la souffrance de nos frères, de tout notre cœur,
pour être rempli de la miséricorde de Dieu.
2) Dans tout ce
qu’Il faisait, Jésus priait. Il passait de longues
heures, et même des nuits, à prier, pour se préparer
à annoncer la Parole de Dieu. Mais Il priait aussi pour
les gens. Par exemple il a prié pour Saint Pierre avant d’être
arrêté pour que Pierre garde la foi (Luc 22, 32).
1) Saint Paul nous
demande aussi de prier pour nos responsables, comme nous le
faisons chaque dimanche à la prière universelle (1ère
Timothée 2, 1-4) : » En premier, je demande
que l’on adresse à Dieu des demandes et des prières,
pour supplier et pour dire merci à Dieu pour tous les hommes.
Il faut prier pour les chefs, et tous ceux qui ont une autorité.
Pour que nous puissions vivre une vie tranquille, dans la paix. En
étant attaché à Dieu, et en nous conduisant avec
respect. Voilà ce qui est bon et agréable à
notre Sauveur. Car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés,
et arrivent à la vérité ».
2) De même
Saint Jacques nous demande de prier pour les malades (Jacques
5, 13 à 15) : « Si quelqu’un parmi souffre,
qu’il prie. Si quelqu’un est heureux, qu’il dise
merci à Dieu. Si quelqu’un parmi vous est malade, qu’il
appelle les responsables de l’Eglise. Ceux-ci prieront pour
lui. Et ils le béniront avec de l’huile, au nom du
Seigneur. Cette prière faite avec foi sauvera le malade. Le
Seigneur lui rendra la santé. Et Il lui pardonnera les péchés
qu’il a commis ».
1) Jésus a
dit : « Je vous donne ma paix ! »
Nous n’oublions pas de prier Jésus, pour tous ceux
qui souffrent de la guerre, en Syrie et dans tous les pays en
guerre. Pour tous ceux qui meurent et sont blessés dans les
attentats. Et pour tous ceux qui n’ont pas la. Paix.
2) Nous prions pour
nos frères et pour nos sœurs, mais nous n’oublions
pas de dire merci à Dieu. Comme Jésus l’a
fait pour ses disciples, quand ils sont revenus, après avoir
annoncé l’Evangile et guérit les malades (Luc 10,
18-20) « Je voyais Satan tomber comme un éclair.
Pourtant ne soyez pas heureux, parce que les esprits mauvais vous
obéissent. Soyez plutôt heureux, parce que vos noms sont
écrits dans le ciel ». Alors Jésus est rempli
de joie par le Saint Esprit, et Il prie : « Père,
Seigneur du ciel et de la terre, Je te remercie d’avoir fait
connaître aux petits, ce que Tu as caché aux hommes
intelligents. Oui Père, c’est ainsi. Parce que c’est
cela que tu as décidé »
Prière
(Répétez après moi) : Seigneur, écoute
nos prières pour nos frères et pour nos sœurs -
et pour le monde entier.
Seigneur, nous Te prions pour
cette immense foule des vivants que nous formons : ceux qui
servent Dieu et le prochain dans la générosité
de leurs cœurs ; ceux et celles que la vie a blessés
et qui se sont éloignés de Dieu ; ceux qui
souffrent d’insomnie et de maladie ; ceux qui pleurent de
solitude et d’ennui. Seigneur, nous Te prions !
Père éternel,
aide tous les vivants à suivre le chemin de l’amour, du
vrai bonheur, et de la miséricorde. Réponds aux besoins
des personnes âgées, des jeunes et des enfants.
Seigneur, nous Te prions !
Prions pour les âmes du
purgatoire : Saint Joseph, avec Marie, obtenez à tous
les défunts, spécialement ceux qui ont le plus besoin
de la miséricorde du Seigneur : la tendresse et la
pitié ; la miséricorde et le pardon ; afin
que l’amour de Dieu qui purifie leur ouvre les portes du ciel,
et leur donne l’éternel repos et la joie sans fin.
Je vous salue, Marie……
Chant.