Le
temps de l’Avent
L’Avent, c’est
le début de l’année liturgique (l’année
religieuse chrétienne). C’est le temps de nous préparer
à la naissance de Jésus, à Noël. Le premier
dimanche de l’Avent nous montre, où nous allons : nous
attendons Jésus, qui viendra à la fin des temps, pour
terminer l’histoire des hommes. Et pour nous conduire tous au
ciel, pour une vie de bonheur qui ne finira pas, auprès de
Dieu notre Père.
Les deuxièmes
et troisièmes dimanches nous présentent Jean Baptiste.
Il nous appelle à accueillir Jésus. Il nous montre
comment changer notre cœur et notre vie, pour cela.
Les quatrièmes
dimanches nous présentent Joseph, Elisabeth et Marie, et nous
préparent plus directement à la naissance de Jésus.
Jésus est venu autrefois sur la terre. L’Eglise nous
rappelle, qu’Il vient encore chaque jour parmi nous. Et qu’Il
reviendra à la fin des temps. Comment Jésus vient-il
parmi nous ? Par son Esprit Saint, dans la prière et par les
sacrements, par sa Parole que nous méditons personnellement et
que nous partageons en communauté. Il vient aussi à
nous dans chacun de nos frères et de nos sœurs (
voir
l’introduction de l’année B). Jésus est
présent et Il agit dans notre monde. A nous de Le reconnaître
et de L’accueillir, dans notre vie de tous les jours. Comme le
disait Jésus lui-même : «
Celui qui accueille
un enfant, c’est Moi qu’il accueille »
(Mat 18,5). Et aussi :
» Tout ce que vous faites
au plus petit des hommes qui sont mes frères, c’est à
Moi que vous le faites » (Matthieu 25, 40).
Comment
vivre l’Avent ?
Avent,
cela veut dire venue : la venue de Jésus dans notre
monde. Dans ce temps de l’Avent, nous prions sans cesse
« le
Dieu qui est, qui était et qui vient ». Jésus
est venu à Noël, nous allons le fêter le 25
décembre, dans la joie. Il reviendra à la fin du monde.
Et Jésus nous dit : «
Veillez et priez car
vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Mais
Jésus vient aussi chaque jour dans notre vie. Jésus
nous dit «
Relevez-vous, redressez la tête, car
votre délivrance est proche ».
Mais
comment Jésus vient-il dans notre vie ?
1.Il
vient chez chacun de nous, personnellement. Nous rencontrons
Jésus
dans l’Eucharistie. Pas seulement en
pensée, mais réellement avec son corps et son sang, son
corps ressuscité. Nous le recevons dans la joie, pas seulement
chez nous dans notre maison, mais en nous : dans notre propre
cœur, et dans notre propre corps. Nous le rencontrons
aussi
dans les autres sacrements. Dans chaque sacrement, Jésus
vient à nous. C’est pourquoi, par exemple, nous nous
confesserons avant Noel. Pour nous réconcilier avec Dieu, mais
aussi avec nos frères.
Nous
rencontrons Jésus aussi
dans la prière. Jésus
vient à nous pour nous éclairer, nous donner sa force,
et nous aider à vivre comme de vrais enfants de Dieu. Il nous
apporte l’espérance, la paix et le courage. Et nous lui
disons merci. Jamais fini
Nous
écoutons aussi Jésus
dans sa Parole. A chaque
fois que nous lisons la Parole de Dieu, c’est vraiment Jésus
qui nous parle. Nous l’écoutons avec respect et avec
joie. Et nous mettons sa Parole en pratique, aussi sérieusement
que possible.
2.
Ensemble,
avec nos frères chrétiens
Nous
ne prions pas seulement tout seul. Nous prions aussi, avec nos frères
et nos sœurs. Nous écoutons la parole de Dieu ensemble.
Parents, enfants, voisins
Nous
la partageons
entre nous, pour ensuite mieux la faire connaître
aux autres. Par exemple dans nos réunions de CEB. Et c’est
ensemble que nous célébrons l’Eucharistie. Parce
que c’est ensemble, en nous soutenant les uns les autres, que
nous accueillons Jésus, qui revient à nous, en ce mois
de décembre.
3.Nous
accueillons Jésus dans les autres
Nous
l’accueillons dans les pauvres et les petits. Que faire
pour cela ? Nous faisons ce que Jésus lui-même a
dit, en reprenant le prophète Isaïe à Nazareth,
dans la maison de prière (Luc 4, 17-21) «
L’Esprit
du Seigneur est sur moi. Il m’a choisi, pour apporter la Bonne
Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour annoncer aux
prisonniers qu’ils vont être libérés, pour
rendre la vue aux aveugles, pour délivrer tous ceux qui sont
écrasés et exploités, et pour annoncer une année
de grâce de la part du Seigneur ». Et Jésus
ajoute «
ces paroles que vous venez d’entendre,
c’est aujourd’hui même, qu’elles arrivent ».
C’est donc à nous de mettre ces paroles en pratique,
pour qu’elles deviennent vraies. Comme Jésus l’a
fait : Recevoir l’Esprit du Seigneur qui nous a choisis,
annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile à nos frères
et sœurs, aider, soutenir et libérer les pauvres, les
aveugles, les écrasés, les prisonniers, tous ceux qui
en ont besoin. Et faire que cette année soit une année
de grâce, de paix et de bonheur.
Cet
Evangile est à prendre à deux niveaux. Bien sûr,
nous pouvons le prendre au niveau spirituel. Ouvrir les yeux des
aveugles, c’est éclairer nos frères qui ne
connaissent pas le chemin de Dieu, qui ne savent pas quoi faire dans
leur vie, qui sont aveuglés par l’argent, ou les autres
plaisirs du monde (voir la parabole du semeur : Mat 13). Mais
nous aidons aussi ceux qui sont aveugles dans leur corps, et qui ont
besoin de soins, d’aide et de soutien. Et tous les autres
infirmes et handicapés.
Nous
libérons ceux qui sont prisonniers du péché, de
l’alcool, de la prostitution et de toutes les mauvaises
habitudes comme la drogue, le tabac, etc. Mais nous allons aussi
visiter les prisonniers dans leurs prisons, pour les aider à
garder l’espoir, et vivre ensemble dans la paix. Nous essayons
de rendre leur vie plus facile. Nous soutenons leur famille. Dans nos
quartiers
Il
ne s’agit donc pas de rester seulement au niveau spirituel. Il
faut passer aux actions concrètes.
C’est
bien cela que nous rappelle l’Evangile de la fin du monde (Mat
25,32-45). Quand Jésus va revenir, (lui que nous attendons),
Il nous demandera : «
J’ai faim, est-ce que tu
m’as donné à manger ? J’avais soif,
est-ce que tu m’as donné à boire ? J’étais
étranger, est-ce que tu m’as accueilli ? J’étais
nu, est-ce que tu m’as habillé ? J’étais
malade, est-ce que tu as pris soin de moi ? ccc J’étais
en prison, est-ce que tu est venu me voir ? Tout ce que tu as
fais au plus petit des hommes qui sont mes frères, c’est
à moi que tu l’as fait » (Matthieu 25,31
à 40 : Voir le commentaire du Christ ROI A, dans notre
livre n° 3). C’est de cette façon que nous allons
accueillir Jésus cette année, en accueillant ceux qui
ont faim, ceux qui sont nus, les étrangers, les prisonniers,
tous ceux qui pleurent, tous ceux qui souffrent de toutes les
façons : les enfants de la rue, les talibés, les
handicapés et beaucoup d’autres.
Jésus
disait «
Qui accueille un enfant, c’est moi qu’il
accueille » (Luc 9, 48). A chaque fois que nous
accueillons un enfant, c’est Jésus que nous accueillons
chez nous. Et chaque naissance est une nouvelle fête de Noël
qui arrive, comme le dit ce chant que nous chantons souvent :
« C’est Noël chaque jour, qu’on accueille
un enfant ». Nous accueillons Jésus qui vient dans
nos enfants. Nous les aimons, nous les éduquons, nous les
faisons marcher dans le chemin de Dieu.
Mais
il ne s’agit pas d’accueillir seulement les enfants. Nous
accueillons tous les hommes et toutes les femmes que le
Seigneur nous envoie. Car Jésus disait aussi à ses
disciples «
Celui qui vous accueille, c’est moi
qu’il accueille » (Mat 10,40). C’est donc
vrai pour tout homme, pas seulement pour les enfants.
4.Nous
accueillons Jésus qui vient, avec Jean Baptiste et Marie
Pour
cela nous avons deux personnes qui nous montrent le chemin :
Jean-Baptiste et Marie. Nous écoutons
Jean-Baptiste, dans
les évangiles de ce temps de l’Avent :
convertissez-vous, et croyez à la Bonne Nouvelle. Nous
mettons en pratique ses conseils très précis aux
soldats (ne frappez pas les gens, soyez contents de l’argent
qu’on vous paie), aux douaniers (ne volez pas les gens), aux
pharisiens (race de vipères, pourquoi essayez-vous de tromper
Dieu par vos prières et vos cérémonies, alors
que votre cœur est plein de péché ?) :
voir le commentaire du 3° dimanche C. Jean-Baptiste nous montre
l’engagement pour la justice, avec courage, malgré les
problèmes et les difficultés. Jean-Baptiste a été
jusqu’au bout. Et à cause de cela, on l’a tué
(voir le commentaire du 2° dimanche A).
Nous
regardons aussi Marie (les 4° dimanches). Nous pensons à
tout ce qu’elle a vécu depuis sa naissance. En
particulier à l’Annonciation, quand elle a accepté
de devenir la Mère de Jésus ; à la Croix où
elle était debout avec courage ; à la Pentecôte
où elle était avec les apôtres pour accueillir le
Saint Esprit (voir le commentaire du 8 décembre). Marie nous
montre le chemin de la prière et de l’humilité,
foi et amour.
Nous
accueillons le Royaume de Dieu
Jésus
dit sans cesse : «
le Royaume de Dieu n’est
pas loin, le Royaume de Dieu s’est approché de vous, le
Royaume de Dieu est déjà parmi vous".
Nous
nous rappelons ce que l’Evangile nous dit sur
le Royaume de
Dieu. Le Royaume de Dieu est comme
une petite graine de
moutarde. Elle est toute petite. Et pourtant elle devient un grand
arbre, dans lequel les oiseaux peuvent venir faire leur nid. Nous les
chrétiens nous sommes touts petits, nous sommes une minorité.
Mais le Seigneur vient. Il est avec nous. Nous ne nous replions pas
sur nous-mêmes, sur nos paroisses et nos associations. Au
contraire, nous étendons nos branches vers les autres, pour
qu’ils puissent venir se reposer et bâtir leurs vies.
Comme les oiseaux viennent construire leurs nids dans les branches.
Nous
sommes le levain dans la pâte. Nous ne pouvons pas rester
entre nous-mêmes, en ce temps de l’Avent. Nous allons
visiter nos frères, nous accueillons les étrangers,
nous rencontrons les chefs de quartiers, nous agissons dans la
société, nous travaillons comme Jésus nous le
demande dans les Béatitudes (Mat 5,3-11) : pour les
pauvres, pour ceux qui pleurent, pour ceux qui ont faim, pour ceux
qui sont victimes de l’injustice. Nous travaillons pour
construire le Royaume de Dieu. Un Royaume qui vient, un Royaume
d’amour et de vérité, un Royaume de justice et de
paix, de grâce et de pardon, comme nous le dit la préface
du Christ Roi.
Pour
cela, il nous faut apprendre à
lire les signes des temps.
Jésus nous dit «
en regardant le figuier, vous
savez que l’hivernage arrive. Mais vous ne savez pas
reconnaître les signes, que Dieu vous envoie. Vous regardez le
ciel : le ciel est rouge, vous dites il fera beau demain !
Mais vous ne savez pas voir Dieu, qui vient créer une terre
nouvelle » (Mat 24,32)
. Ce temps de l’Avent,
c’est le temps de l’attente du Seigneur. C’est le
temps du désir et de l’amour du Seigneur. C’est
aussi le temps de l’espérance. Nous cherchons à
reconnaître les signes de la présence de Dieu, dans le
monde. Nous cherchons à voir Jésus, dans chacun de nos
frères et de nos sœurs. C’est cela qui nous aide à
les respecter, et à respecter les droits de l’homme.
C’est cela qui aide aussi à les aimer, de tout notre
cœur.
Nous
cherchons aussi à
reconnaître Jésus, dans
notre société. Notre société est en
train d’avancer. On lutte contre les détournements
d’argent, contre la délinquance, contre le manque de
sérieux au travail. Tout cela c’est grâce à
Dieu : c’est Dieu qui travaille dans le monde. Que ce
temps de l’Avent nous aide à reconnaître les
signes de Dieu, qui agit dans notre pays. Et que nous sachions nous
aider les uns les autres, à voir Dieu et à le
reconnaître. Saint Pierre nous dit
« nous
attendons des cieux nouveaux, mais aussi une terre nouvelle, où
la justice habitera » (2
ème Pierre
3,13)
Bon temps de l’Avent à tous, et avec tous !
P. Armel Duteil
RAPPEL :
Vous pouvez lire les commentaires des Evangiles de chaque jour de la
semaine dans mon blog :
www.armelduteilsenegal.blogspot.com
ou sur mon mur Face Book : armel duteil
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plus de renseignements, sur les personnes ou les thèmes dont
je parle, voir mon site http://armel.duteil.free.fr
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