Ô ! Feu.
Ô ! Esprit.

Quand brule la forêt, 
Quand le pin devient torche, 
La vie échappe de toute part, 
Vole le perdreau, fuit le renardeau, 
La fleur devient cendre, 
La liane se détache avant le grand embrasement. 
La peur enveloppe l'espace. 

	En cette  Pentecôte,
	Cinquante jours  après le Troisième jour !
	Tout est sec dans les cœurs, 
Tout est dur pour les têtes,
Qui peut comprendre l'histoire d'un tombeau vide ?
Qui veut entendre parler de vie nouvelle ?
Quelles lèvres pour annoncer l'imprononçable résurrection ?

Pourtant, comme flammes le feu descend.
La sève de vie remonte. 
Le corps s'échauffe à  nouveau.
Et palpite le cœur de ces hommes.
L'esprit engourdi s'éveille.
Le manteau de la peur enfin déposé,
Debout, douze hommes chantent la Vie reçue.

	Pierre, devient  Apôtre, 
	Il se fait messager, 
	Cœur brulant il partage le feu qui l'habite,
	Le nom aimé de Jésus peut résonner 
	Ses lèvres se délient,
Il se fait porte-voix 
De la Bonne Nouvelle.

Laisseras-tu le feu libérer en toi la vie ?
L'Esprit est donné,  oseras-tu t'offrir à lui ?
Et, brulera ton cœur, d'un amour de plénitude.
Et, brilleront tes yeux d'une Lumière sans voile. 
Tu deviendras don,  
Offert, 
Et  s'étend l'incendie de forêt !
 
Pentecôte 2013
P. Louis Cesbron.

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