Au Bienheureux Daniel Brottier.

 
 Daniel, homme d’audace !
Tout petit, tu regardes au plus haut : « Je serai pape ! »
Et tu apprends à suivre humblement
 Le chemin de l’obéissance. 

Daniel, homme de courage,
Dès ton  adolescence, les maux de tête 
Etreignent tes tempes sans relâche, 
L’étau ne se desserrera qu’à ton dernier soupir.

Daniel, prêtre au cœur de feu,
Avec bonheur, tu donnes lumière aux jeunes de chez toi.
Ta soif de grands espaces te conduit 
Tu allumes le feu dans la savane du Sénégal. 

Daniel, artisan de paix,
Inlassablement dans le cloaque des tranchées
Tu relèves le blessé, assistes l’agonisant. 
Un mot, une photo, tu consoles la veuve, rassures la maman.

Daniel, serviteur donné, comme ton Maître,
A Auteuil tu accueilles l’orphelin, pour lui, tu ouvres ton cœur, 
Au-delà de ton regard volontaire,
Il sait reconnaître la tendresse du père. 

Daniel, homme de foi,
Tu découvres en Thérèse, ton « ange gardien », 
Elle a veillé sur toi aux temps des grandes violences.
Elle sera ta complice dans le service des petits. 

Daniel, infatigable constructeur,
Tu dotes Dakar d’une cathédrale, 
Tu offres à Thérèse son premier sanctuaire, en ce lieu saint
Tes orphelins pourront se confier à leur jeune maman.

Daniel, Bienheureux de Dieu,
En fils de Libermann, tu choisis le chemin de l’effacement, 
En ami de Thérèse tu avances sur sa petite voie toute droite, 
Près de ton Dieu, tu invites tes frères, ils trouveront place. 

En la fête du Bienheureux Daniel Brottier.
28 février 2014.
P. Louis Cesbron.

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