Une femme oublie t’elle son enfant ?

 Marie ! Qui te séparera de Jésus ton enfant ?
Depuis le premier oui,
Depuis que le Souffle t’a enveloppée,
Il est là qui se nourrit de toi,
Qui fait de toi une mère à jamais !

A toi qui lui donne tout, 
D’avance il a tout donné, 
Un cœur immaculé,
Un époux qui veillera sur toi, 
Et t’accueillera en sa demeure. 

Tu le portais, caché en toi, 
Et déjà il était Bonne Nouvelle !
Jean, en attente de la Lumière, se réjouissait.
Elisabeth, touchée dans l’intime de sa chair,
Te disait : « Bienheureuse ! »

Attentive, alors que la violence se déchainait,
Tu le serrais en tes bras.
En compagnie de Joseph,
Tu seras son abri le plus sûr,
Exilée sur la terre d’Egypte.  

Quand il quittait le nid de Nazareth,
Sans bien comprendre, tu le laissais
Libre de voler de ses grandes ailes. 
Il parlait de la demeure de son Père. 
Confiante, tu étais là.

Bientôt les vents contraires se levaient,
Préparant une ultime tempête.
Impuissante, silencieuse,
Tu le portais en ton cœur de mère,
Gravissant avec lui les dernières marches !

Ses larmes criblaient ton cœur.
Son sang versé glaçait le tien.
Recueillant son dernier souffle,
Il t’établissait à jamais Mère,
Près du disciple bien-aimé. 

Lorsque ton heure fut venue, 
Tu t’apprêtais au grand retour. 
Il était là pour t’accueillir,
Posant sur toi son vêtement d’éternité.
Jésus ! Qui te séparera de Marie ta mère ?

Un enfant oublie t’il sa Mère ?

P. Louis Cesbron
Pour la fête de l’Assomption 
15 août 2019

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