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Une chèvre pour du grain

Lutte anti-famine en Éthiopie

Ethiopie

 

Des années de sécheresse épuisent les nomades éleveurs d'une région semi-désertique. Owen Lambert, Iede de Lange et d'autres spiritains dirigent avec des partenaires éthiopiens le Catholic Church – Integrated Community Development Programme (CC-ICDP).
Deux urgences : fournir du grain et de l'eau.

Des milliers de carcasses. Les fameux troupeaux borana se dessèchent dans la campagne : 90 % du bétail a tout simplement disparu. La période de pluie de décembre à mars a été mauvaise. La seconde n’a pas suivi. Le prix du grain déjà élevé a encore grimpé. Le gouvernement va déclarer la zone sinistrée.
Les Borana (80 000 en Éthiopie et autant au Kenya) sont parmi les plus sévèrement touchés : pâturages brûlés par le soleil, sources rares et taries même pour les besoins des gens.
Privés d’autres ressources, les gens attendent de l’aide. Les stocks alimentaires anti-pénuries du gouvernement ont fondu rapidement. Les transports par camion depuis les ports jusqu’aux régions sont compliqués et lents.
L’idée de la campagne "Une chèvre pour du grain" a germé des discussions avec les responsables des ethnies Hammer et Benna. Il s’agit de vendre des chèvres sur les marchés d’Arba-Minch et de Jinka pour acheter du grain à distribuer à leurs peuples. L’Église catholique a accepté de payer le transport des bêtes et du grain.
Des comités élus rassemblent les bêtes, les vendent puis achètent et distribuent le grain. Née en septembre 1999, cette initiative a été adoptée par d’autres ethnies. Des centaines de tonnes de grain ont ainsi pu nourrir des régions reculées.

Creuser 16 puits à 20 000 $ pièce pour 50 000 personnes et leur bétail
Depuis janvier, nous aidons le gouvernement en organisant la logistique du transport de près de 120 tonnes de grains d’aide extérieure et de leur distribution dans les villages.
Le grain commence à manquer. Les approvisionnements d’urgence s’espacent. Il nous faut d’urgence maintenir des niveaux nutritionnels corrects pour 25 000 personnes. Et ne pas oublier des milliers d’autres menacés par la famine. Les efforts combinés sur neuf mois par les communautés, le gouvernement et l’Église catholique assurant la logistique et le creusement de puits ne pourront se maintenir qu’avec l’arrivée de fonds d’urgence d’un minimum de 12 500 $ mensuels pendant 4 mois.
Nous continuons les forages de puits pour alimenter en eau les communautés Tsemai et Mursi avec leur bétail.
Nous approvisionnons en eau l’hôpital de Jinka, le seul pour plus de 200 000 habitants de la zone du Sud-Omo.
Il nous reste à creuser 16 puits à 20 000 $ l’unité qui alimenteront chacun 3 000 personnes et leur bétail.
Les médias ont parlé de la guerre meurtrière que se sont livrée Éthiopie et Érythrée.
A-t-on signalé la sécheresse qui fatigue des milliers de simples gens qui ne sont pour rien dans ces violences ? C’est en leur nom que je vous demande d’agir avec nous, selon vos ressources pour arracher les plus faibles à ce désastre et leur permettre d’espérer un futur meilleur.

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