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32 e dimanche ordinaire C – 6 novembre 2022 – Résurrection
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M 7, 1-2..9-14 ; 2 Th 2,16-3.5 ; Lc 20, 27-38
Ressusciter
En
ce mois de novembre nous sommes invités à penser plus
souvent encore que d’habitude à nos défunts ;
et dans la foi nous allons bien au-delà de leur simple
souvenir : nous savons qu’ils ont franchi ce passage vers
le Royaume de Dieu que Jésus est venu ouvrir pour nous :
un monde vraiment nouveau ! Aussi nous sommes heureux de voir
que les textes bibliques de ce jour nous parlent de la résurrection
et fortifient ainsi notre foi.
Sens
du martyre.
La
première lecture nous parle d’un fait terrible qui
malheureusement n’est pas éloigné de récits
qui sont encore d’actualité. Une mère et ses
enfants sont arrêtés par les responsables d’un
régime sans foi ni loi. Il leur est demandé sous peine
de torture et de mort, de poser des gestes contraires à leur
religion et à renier leur foi en Dieu. Les quatre fils de
cette femme ont été torturés les uns après
les autres sous les yeux de leur mère et ont tous refusé
d’abjurer. En acceptant de mourir ainsi ces jeunes ont voulu
témoigner de leur foi en la résurrection, sachant que
Dieu n’abandonne jamais les justes qui lui sont fidèles.
Cela me fait penser au témoignage de migrants venus se
réfugier parmi nous et disant : nos maisons ont été
brûlées, des proches ont été massacrés
nous avons été chassés de chez nous, parce que
nous avons voulu garder notre foi. Un peu partout dans le monde des
chrétiens risquent leur vie pour rester fidèles à
l’Evangile, et nous avons découvert récemment que
même chez nous être chrétien ou même prêtre
peut entraîner des menaces allant jusqu’à la mort.
Rappelons-nous ce qui est arrivé au Père Hamel à
Saint Etienne du Rouvray il y a trois ans …Même sans
cela, bien des chrétiens autour de nous ont du mal à
témoigner de leur foi dans un monde qui l’ignore ou même
parfois la méprise. N’oublions pas que nous sommes
envoyés dans ce monde pour être des messagers de la
Bonne Nouvelle.
La
prière qui rend fort
Saint
Paul, dans la deuxième lecture, nous invite à trouver
notre réconfort dans le Christ lui-même, lui
qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a donné
pour toujours réconfort et joyeuse espérance .
Saint Paul a écrit cette lettre peu de jours avant son
exécution, et pourtant il a dit aux chrétiens de sa
communauté de prier pour échapper à la cruauté
des gens qui leur veulent du mal, car Dieu est fidèle :
Il les affermira et les protègera du mal. Rappelons-nous aussi
que Jésus avait dit : Ne
craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps et ne peuvent tuer
l’âme, craignez plutôt ceux qui peuvent faire
périr l’âme et le corps.
La
vraie résurrection.
Au
temps de Jésus les opinions restaient partagées sur la
perspective de la résurrection des morts qui n’était
pas inscrite dans la loi de Moïse. Ceux qui croyaient en la
résurrection la voyaient tout au plus comme un retour à
la vie antérieure. Aujourd’hui, un certain nombre de nos
contemporains croient en la réincarnation espérant
qu’ils auront ainsi une seconde chance de réussir leur
vie. Jésus parle de notre résurrection de façon
tout à fait nouvelle, car cette vie qui nous sera donnée,
nous dit-il, nous rendra semblables aux anges, mais nous resterons
nous-mêmes : il montre pour cela que si Moïse nous a
parlé de Dieu de telle sorte qu’Il est toujours le Dieu
d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, c’est que ces trois
grands ancêtres sont toujours vivants auprès de Lui et
un jour nous les rejoindrons. Cette vie sera radicalement différente
et pourtant nous resterons nous-mêmes avec notre corps
transformé. Jésus, apparaissant aux disciples après
sa résurrection nous a donné un signe de ce que sera
cette façon totalement nouvelle de vivre notre humanité,
transfigurée par la Vie de Dieu en entrant dans son Royaume.
Pour faire vraiment nôtre cette Bonne Nouvelle inouïe nous
avons à faire confiance en Celui qui a dit : Je
suis la résurrection et la vie… celui qui croit en moi
vivra éternellement. En
ce mois de novembre un tel acte de foi et d’espérance
soutient toutes nos prières pour nos défunts. Nous
savons que pour eux comme pour nous l’amour aura le dernier mot
grâce à la mort et à la résurrection du
Christ Jésus qui nous a ouvert le Royaume de son Père.
Orientations :
Cet
évangile, répondant à une question piège
des sadducéens qui ne croyaient pas en la résurrection,
nous fait entrevoir que dans notre condition céleste, l’amour
sera transfiguré par rapport à nos amours humaines :
l’amour conjugal est un signe de l’union qui un jour nous
unira avec Dieu et entre nous. Nous-mêmes, enfants de Dieu,
nous sommes déjà entrés dans cette vie nouvelle
et c’est en la découvrant jour après jour que se
confortent notre espérance et notre foi.
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