![]() Proches, avec amour et respect |
Qui sont les Gens du voyage ?D’après des similitudes entre le sanskrit et leur langue, les Tsiganes auraient quitté le nord-ouest de l’Inde vers l’an 1000 pour arriver, par le Moyen-Orient, jusqu’en Europe où ils sont depuis plus de cinq siècles. Winterstein, Weiss, Ofmann, Ulmann, sont des noms courants chez les Manouches venus par le nord de l’Europe. Kwick, Kivig, Demestre, pour les Roms venus de l’est. Les Lafleur font partie de la grande famille des Syntis arrivés d’Italie. Quant aux Gitans, Catalans ou Andalous, les Gimenez, Flores, Platas sont des familles de musiciens bien connues. Fils du vent, Romanichels, Bohémiens, ils sont depuis bien longtemps marginalisés par les gadgés (sédentaires). Victimes en grand nombre de la barbarie nazie, ils sont encore aujourd’hui des indésirables, des gêneurs. Leur choix de vie, leurs traditions dérangent et expliquent en partie le phénomène d’exclusion vieux de plus de 1 000 ans.Combien sont-ils, aujourd’hui ? De quoi vivent-ils ?Entre 9 et 10 millions de Tsiganes, la majorité vivant en![]() Quelles difficultés rencontrent-ils ?La société urbanisée et industrielle a mis en péril le mode de vie des gens du voyage. Beaucoup travaillent au noir ou flirtent entre l’autorisé et l’interdit. Les médias entretiennent l’idée du Gitan voleur, sans foi ni loi. Tout n’est pas parfait chez nos gens. Mais l’amalgame n’est pas le meilleur moyen de comprendre l’autre.La scolarisation régulière des enfants pose problème. ![]() Quelle est votre mission de spiritains auprès des Gens du voyage ?Les Tsiganes adoptent facilement la religion dominante du pays d’accueil. En France, alors qu’ils étaient presque tous catholiques, beaucoup ont accepté le baptême des pentecôtistes. L’Église évangélique tsigane a permis à un grand nombre de Gitans, Manouches et autres de devenir pasteur ou missionnaire de l’Évangile.Les pèlerinages, celui de Lourdes (les 20-25 août en 2007) et surtout LE pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer (les 20-25 mai 2007), sont les aspects les plus visibles de la foi des Tsiganes. Rendez-vous d’affaires, veillées de prières pour les malades et les défunts, occasion de baptêmes et de mariages, les pèlerinages sont pour une semaine le point fixe et stable de toute une culture de l’errance. ![]() Mais de fait, notre travail rejoint souvent celui des éducateurs dans la promotion d’un mieux-être social. Notre tâche est de responsabiliser, de faire prendre conscience, d’appuyer des initiatives qui respectent l’identité particulière de ce peuple. Nous essayons d’être une présence respectueuse et aimante sur les terrains. Auprès des enfants, des jeunes souvent désœuvrés, des adultes préoccupés par l’avenir de leur famille et par les dures réalités du monde moderne. Nous sommes en contact permanent avec les pauvretés de nos sociétés, la délinquance grandissante, fruit d’une errance désœuvrée de jeunes sans espoir vivifiant pour l’avenir, la drogue, le sida, ![]() |