Entendre   Décrypter    Découvrir   Comprendre   Réagir   Agir   Rencontrer     Grandir    S'ouvrir


Dans l'actualité ...


  Madagascar
170 ans! et encore plein de projets!



 

J.-Cl. Jacquard, responsable spiritain, souhaite qu’en passant le relais aux jeunes de l’océan Indien, la famille spiritaine de la région bâtisse des communautés signifiantes.
Sans oublier la mission universelle.

 
Arrivés en 1898, les spiritains totalisent aujourd’hui 107 ans de présence sur le sol malgache. Une famille enracinée dans le terroir local, pleine de souvenirs, mais enthousiaste à l’idée de nouveaux projets.
Que de choses vécues. Quand les aînés évoquent leur passé, Madagascar était une colonie lointaine de la France (" en 1957 à Mandritsara… en 1952 à Diégo-Suarez… en 1959 à Port Bergé… "), que d’anecdotes, de récits étonnants rappelant l’histoire des spiritains et les débuts de l’Église dans le nord de Madagascar.
Les archives spiritaines de Mahajanga rassemblent de multiples documents racontant la naissance et les 1ers pas d’une Église: journaux des communautés spiritaines, récits de tournées des missionnaires, comptes rendus des visites de supérieurs ou d’évêques…
107 ans! il a fallu fonder les missions, visiter les villages, former des catéchistes et des laïcs engagés, construire des écoles et des dispensaires, bâtir églises ou cathédrales…
Une des priorités spiritaines a été de former, dès le début, des prêtres diocésains. Ils ont pris, aujourd’hui, le relais de notre travail pastoral dans pratiquement toutes les missions et paroisses que nous avions aidées à naître.
La diminution des missionnaires venant de l’extérieur a correspondu à un développement sans précédent des vocations locales. Un appel, pour nous, à renouveler le sens de notre présence dans les Églises de Madagascar et de l’océan Indien pour qu’elles restent missionnaires.
Les spiritains de l’océan Indien n’ont jamais autant collaboré pour cette nouvelle mission. Le défi est de taille car les îles sont bien différentes: surface, population, situation économique, réalités culturelles, diversité de langues…
Loin de nous éloigner ou de nous séparer, nos diversités sont un enrichissement pour rendre les Églises de la région plus missionnaires.
Les racines de l’arbre spiritain se trouvaient jadis dans la vie des missionnaires européens envoyés par la Congrégation pour faire naître et grandir l’Église. Ces " racines d’ailleurs " sont remplacées aujourd’hui par des " racines locales ".
Il nous faut, aujourd’hui, rendre adulte et autonome la famille spiritaine de la région. Ce n’est pas simple. Gérée à l’européenne, dépendante du Nord pour les hommes et les finances, la fondation requiert des voies nouvelles, des moyens propres et adaptés pour s’en sortir et pour jouer son rôle dans le projet missionnaire de la Congrégation et de l’Église.
à Madagascar, nous ne devons ni être partout ni vouloir tout faire, mais bâtir des communautés signifiantes, capables de participer à la vie de l’Eglise locale, et accueillir les jeunes qui s’adressent à nous.
Nous avons peu à peu quitté les bâtiments que nous avons construits, habités, les communautés que nous avons vues naître et prospérer.
Nos jeunes frères spiritains malgaches et ceux des autres îles de l’océan Indien deviennent les racines principales de l’arbre spiritain dans cette terre. Redéfinissons avec eux les lieux de notre présence et la mission spiritaine que nous voulons vivre !
Comment rester attentifs à cet objectif sans oublier l’appel de la mission universelle, l’envoi vers d’autres églises et la rencontre des autres cultures et des autres religions ?
Plus qu’un rêve, nous avons le sentiment d’être poussés par l’Esprit pour servir l’Église au début de ce nouveau siècle.
 

Retour Sommaire