Vie spirituelle

Commentaire sur les icônes de la transfiguration

Dans l'icônographie, les images symboliques de la Transfiguration (Saint Apolinaire in classe à Ravennes VI siècle), ont été supplantées très tôt par des représentations directes du récit évangélique. Mais l'Evangile donne deux récits de la Transfiguration.
Selon Marc et Matthieu, les apôtres tombent après avoir entendu la voix du Père et avoir vu la nuée éclatante.
Selon Luc, ils se réveillent de leur sommeil et voient la gloire du Christ. On trouve cette dernière version dans la fresque de Toqale en Cappadoce IX-X ième siècle, où les apôtres sont représentés assis.
Les deux versions ont été fusionnées dans le commentaire de Saint Jean Chrysostome. On peut voir dans le sommeil du récit de Luc, la stupéfaction produite par la vision. C'est dans ce sens que Nicolas Mezarites (XII ième siècle), décrit la mosaïque de la Transfiguration dans l'Eglise des Saints apôtres à Constantinople.
Les attitudes des apôtres varient: mais à partir du XI ième siècle Saint Pierre sera toujours représenté à genoux, s'appuyant sur sa main gauche et levant la main droite pour se protéger de la Lumière, ou pour faire un geste accompagnant les paroles qu'il adresse au Christ.
Saint Jean, toujours au centre, tombe en tournant le dos à la lumière.
Saint Jacques, habituellement à gauche, fuit devant la lumière ou tombe à la renverse.
Au XIII ième siècle, on rencontrera plus fréquemment des icônes qui visent à accentuer les attitudes expressives des apôtres; ils tombent précipitemment du sommet accidenté, accablé"s par la vision. Ce type icônographique devient général au XIV ième siècle, au moment de la controverse sur la lumière du Thabor. Son intention est de souligner dans l'icônographie, le caratère incréée de la lumière de la Transfiguration.

Le Christ transfiguré est représenté debout, au sommet de la montagne, parlant avec moïse et Elie. Ses vêtements sont éclatants de blancheur. La figure géométrique inscrite dans le cercle de la mandorle, doit représenter la nuée éclatante qui révèle la source transcendante des énergies divines.
Moïse, sur la droite, porte un livre, les tables de la Loi.
Elie, sur la gauche, est un vieil homme avec de longs cheveux.
Saint Jean Chrysostome donne plusieurs raisons pour expliquer la présence de Moïse et d'Elie au moment de la Transfiguration; Ils représentent la Loi et les prophètes: tous deux ont une secrète vision de Dieu, l'un au Sinaï, l'autre au Carmel. Moïse représent la mort, tandis qu'Elie , enlevé au ciel, sur un char de feu représente la vie. La dernière
interprétation a été utilisée par dessus tout dans la liturgie et a quelque fois trouvé son expression dans l'icônographie: à Nereditza, sur une image du XVI, XVII ième siècle, un ange tire Moïse de sa tombe, tandis qu'un autre fait émerger Elie d'un nuage. Cette insistance est compréhensible. Elle souligne le caratère eschatologique de la Transfiguration. Le Christ apparaît comme le Seigneur des vivants et des morts venant dans la gloire du siècle à venir. La Transfiguration étant une anticipation de son second et glorieux avènement, dit Saint Basile,, elle est le moment qui ouvre une perpective d'éternité dans le temps.

La Transfiguration
 
" En vérité Je vous le dis..." Matthieu 16, 28
Ce qui suit, dans les récits synoptiques, nous montre les apôtres Pierre, Jacques et Jean devenir témoins de la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ (2 P 1, 16-18).
Qu'est-ce que les 3 disciples étaient capables de contempler quand ils virent le visage du Christ briller comme le soleil et ses vêtements devenir blanc comme neige, quand la nuée éclatante les couvrit de son ombre.
Selon Saint Grégoire de Nazianza, cette lumière était la divinité manifestée aux disciples.
Saint Jean Damascène parlant de la splendeur de la nature divine, de la gloire a-temporelle du Fils de Dieu, observe que la comparaison faite par les Evangélistes avec la lumière du soleil reste inadéquate car la réalité incréée ne peut-être exprimée par une image créée.
Ce qui est en question, c'est la vision de Dieu et c'est pourquoi depuis Saint Iréné de Lyon jusquà Philarète de Moscou, le thème de la Transfiguration de Christ n'a jamais cessé de nourrir la pensée des Pères et des Théologiens de l'Eglise.
Les conciles du XIV ° siècle, 1341, 1347, 1351, en ont fait leur soucis particulier.
En formulant la définition orthodoxes de la grâce fondée sur la distinction dogmatique entre l'essence inaccessible et les énergies communicables de Dieu, Saint Grégoire Palamas (+ 1359) en défendant l'enseignement traditionnel de la Transfiguration du Seigneur contre les attaques de certains théologiens rationalistes, a bien compris comment donner une pleine valeur à l'importance de cet évènement évangélique pour le dogme et la spiritualité chrétienne.
Dieu est appelé Lumière, dit-il, non selon son essence mais selon ses énergies. La lumière qui a illunminé les apôtres n'éatait pas qiuelque chose de sensible. Mais d'un autre coté , il est également faux de voir en elle une réalité intelligible qui pourrait être appelée lumière uniquement d'une façon métaphorique. La divine lumière n'est ni matérielle, ni spirituelle, car elle transcende l'ordre du créé. Elle est l'ineffable splendeur d'une nature en trois personnes."
" La lumière de la transfiguration du Seigneur n'a ni commencement ni fin. Elle demeure incirconscrite dans le temps et dans l'espace, et imperceptible aux sens, bien qu'elle ait été contemplée avec des yeux de chair. Mais par une transmutation de leur sens , les diciples du Seigneur sont passés de la chair à l'Esprit."
Le Christ est apparu aux diciples, non dans une forme kénotique comme escvlave, mais dans la forme de Dieu comme une personne de la Trinité, qui dans son incarnation demeure inséparable de sa nature divine qui est commune au Père, et à l'Esprit-Saint. La manifestation de la divinité du Christ est donc en même temps une Théophanie de la Trinité. " Le Père, par sa voix, porta témoignage à son Fils bien-aimé. L'Esprit-Saint brillant avec Lui dans la nuée éclatante montrait que le Fils possède avec le Père la lumière qui est une comme tout ce qui appartient à leur richesse."
D'abord le Christ montra la gloire de sa divinité dans son étendue, de sorte que les apôtres puissent recevoir la grâce de la vision; Mais plus tard, la splendeur de la nuée éclatante écrasait leurs forces: le Christ devint invisible et les disciples tombèrent de terreur.
Le Kontakion de la fête, résumé de l'enseignement des Pères, nous dit que la gloire divine du Chrsit a été manifestée aux disciples selon leurs capacités. Si bien qu'après, quand ils verront leur Maître crucifié, ils seront capables de comprendre que sa passion, qui est en vérité la splendeur du Père, ne pût être seulement que volontaire.

Dans l'icônographie, les images symboliques de la Transfiguration (Saint Apolinaire in classe à Ravennes VI siècle), ont été supplantées très tôt par des représentations directes du récit évangélique. Mais l'Evangile donne deux récits de la Transfiguration.
Selon Marc et Matthieu, les apôtrez tombent après avoir entendu la voix du Père et avoir vu la nuée éclatantze.
Selon Luc, ils se réveillent de leur sommeil et voient la gloire du Christ. On trouve cette dernière version dans la fresque de Toqale en Cappadoce IX-X ième siècle, où les apôtres sont représentés assis.
Les deux versions ont été fusionnées dans le commentaire de Saint Jean Chrysostome. On peut voir dans le sommeil du récit de Luc, la stupéfaction produite par la vision. C'est dans ce sens que Nicolas Mezarites (XII ième siècle), décrit la mosaïque de la Transfiguration dans l'Eglise des Saints apôtres à Constantinople.
Les attitudes des apôtres varient: mais à partir du XI ième siècle Saint Pierre sera toujours représenté à genoux, s'appuyant sur sa main gauche et levant la main droite pour se protéger de la Lumière, ou pour faire un geste accompagnant les paroles qu'il adresse au Christ.
Saint Jean, toujours au centre, tombe en tournant le dos à la lumière.
Saint Jacques, habituellement à gauche, fuit devant la lumière ou tombe à la renverse.
Au XIII ième siècle, on rencontrera plus fréquemment des icônes qui visent à accentuer les attitudes expressives des apôtres; ils tombent précipitemment du sommet accidenté, accablé"s par la vision. Ce type icônographique devient général au XIV ième siècle, au moment de la controverse sur la lumière du Thabor. Son intention est de souligner dans l'icônographie, le caratère incréée de la lumière de la Transfiguration.
Le Christ transfiguré est représenté debout, au sommet de la montagne, parlant avec moïse et Elie. Ses vêtements sont éclatants de blancheur. La figure géométrique inscrite dans le cercle de la mandorle, doit représenter la nuée éclatante qui révèle la source transcendante des énergies divines.
Moïse, sur la droite, porte un livre, les tables de la Loi.
Elie, sur la gauche, est un vieil homme avec de longs cheveux.
Saint Jean Chrysostome donne plusieurs raisons pour expliquer la présence de Moïse et d'Elie au moment de la Transfiguration; Ils représentent la Loi et les prophètes: tous deux ont une secrète vision de Dieu, l'un au Sinaï, l'autre au Carmel. Moïse représent la mort, tandis qu'Elie , enlevé au ciel, sur un char de feu représente la vie. La dernière
interprétation a été utilisée par dessus tout dans la liturgie et a quelque fois trouvé son expression dans l'icônographie: à Nereditza, sur une image du XVI, XVII ième siècle, un ange tire Moïse de sa tombe, tandis qu'un autre fait émerger Elie d'un nuage. Cette insistance est compréhensible. Elle souligne le caratère eschatologique de la Transfiguration. Le Chrsit apparaît comme le Seigneur des vivants et des morts venant dans la gloire du siècle à venir. La Transfiguration étant une anticipation de son second et glorieux avènement, dit Saint Basile,, elle est le moment qui ouvre une perpective d'éternité dans le temps.