Accueillir le mystere

Vivre conduits par l’Esprit


Monique Chavanne

L’Esprit de Dieu m’a envoyé proclamer la paix, la joie !
1.
" Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai la Cène avec lui et lui avec moi. " (Apocalypse 3; 20 )
Vivre dans l’Esprit-Saint peut sembler un bel idéal, une image pieuse très peu compatible avec la vie sur terre. Parce que nous sommes faits de cette pâte dans laquelle l’âme et le corps, intimement unis, forment une personnalité unique dotée de liberté. Or cette dangereuse liberté de l’homme risque à tout moment de l’inciter à refuser le choix de Dieu. En effet Dieu rêve de s’unir à la personne humaine pour goûter avec elle une joie sans fin, celle dont le Père rêvait de toute éternité. Amour absolu mais cependant infiniment respectueux du vouloir humain. Si l’homme consent à se donner, Dieu l’inonde aussitôt de sa grâce. Si l’homme se détourne, Dieu attend, frappant à la porte de son cœur avec le désir impérieux d’une tendresse persévérante.

Lorsque l’Esprit survient, telle une eau fertilisante, il envahit le plus secret de l’âme. Cette effusion, parfois sensible, ne s’accompagne en général d’aucun signe extérieur, laissant la personne vaquer à ses occupations quotidiennes dans une autonomie complète. Mais la joie est là, débordante. Au centre d’une vie banale, voire terne, un bourdonnement de joyeuse ferveur transfigure l’activité ainsi que le repos. La paix recouvre les mille aspérités de la journée.
 
Moïse fit un serpent d’airain et le fixa à une hampe; et lorsqu’un serpent mordait un homme, celui-ci regardait le serpent d’airain et il avait la vie sauve. ( Nombres 21, 9)

Cette intimité demande à l’homme un cœur disponible. Il faut tendre à l’amour une coupe vierge, ou redevenue telle. Si divers égoïsmes l’encombrent, si la priorité des soucis matériels l’embarrassent, il n’y a plus de place pour la joie spirituelle. Le Seigneur ne reproche pas à Marthe de préparer le déjeuner, mais de s’en inquiéter avec excès. (Luc 10, 41-42 )
L’accueil du mystère suppose encore la simplicité, un cœur d’humilité acceptant la vérité de soi. La véritable humilité exige la vraie lumière. Elle ne demande aucun effort d’abaissement. Au contraire. Il suffit d’être naturellement fier de ce qu’un Dieu soit amoureux de sa créature issue de la poussière. Les fils de Dieu par le baptême sont magnifiés pour l’éternité par les mérites de Jésus. En conséquence une fierté qui ne dépend aucunement de soi ne peut insuffler aucune pensée d’orgueil puisqu’elle doit tout à l’Autre. La grâce recouvre en permanence les fautes de l’homme ainsi que la mer balaie quotidiennement le sable souillé.
Le pécheur a été modelé à l’image du Créateur. Une merveilleuse image éternellement présente dans la pensée divine. Mais celle-ci réclame l’adhésion de l’homme, au prix du renoncement à lui-même. Encore faut-il oser regarder la Croix et laisser le Sacrifice opérer.
Le Fils de Dieu, en effet, a pris sur lui la faute de l’homme. Mais celui-ci peut ou non accueillir le salut, c’est à dire l’Amour qui sauve.

3. " Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures; sinon vous aurais-je dit que j’allais vous préparer le lieu où vous serez ? " ( Jean 14, 2 )

Ce bonheur inespéré est donc offert à tout homme. De même qu’il y a beaucoup de demeures il y beaucoup de façons de chercher l’Amour, seule valeur éternelle. Tous les hommes ne connaissent pas encore Dieu sauveur, mais le salut est offert à tous, l’essentiel étant de chercher la Vérité là où la vie nous a plantés:

Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. (Philippiens 4, 7 ).

Cette paix dilate une âme en l’installant en deçà des événements quotidiens. Elle ne ressemble pas à la tranquillité. Elle accompagne naturellement le bonheur d’être à Dieu. Elle est, paradoxalement, de par son essence divine, tout imbibée de joie. Et cette joie n’est pas le plaisir, si pur soit-il. Elle s’exprime parfois par des larmes, des larmes venues d’un bouleversement d’amour, bien étrangères à la sensiblerie. L’union à Dieu envahit l’âme qui exulte, ayant enfin trouvé sa vraie demeure.
Personne, de par sa volonté propre, ne peut s’approprier cette joie donnée seulement par l’Esprit.

" Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon Père, je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. " ( Jean 15, 10-11. )

Cette joie réjouit le cœur du Père. Elle se lit dans un regard clair, dans un chant spontané et parfois dans la souffrance puisqu’elle peut néanmoins cohabiter avec l’épreuve, la séparation, la maladie, la mort. Ainsi chantaient saint Maximilien Kolbe et ses compagnons dans le cachot de la faim.
Il serait vain, voire périlleux, de chercher une explication selon la raison humaine à de tels faits. Seule la confiance en Dieu, quoi qu’il arrive, peut justifier cette joie hors du commun.
Si la foi et la confiance conduisent à la paix et à la joie il convient de souligner que Dieu les donne à tout homme de bonne volonté.

" Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour les hommes, ses bien-aimés. " (Luc 2, 14 )

" Heureux ceux qui font œuvre de paix: ils seront appelés fils de Dieu. " ( Matthieu 5, 9 )

Sur la personne confiante et attentive à l’Esprit se répandent alors les grâces de l’oraison, encore appelée contemplation, cœur à cœur avec Dieu Trinité. L’âme y abandonne toute initiative, s’en remettant complètement à lui. La paix et la joie en sont les fruits, quelles que soient la facilité ou la sécheresse qui accompagnent cette activité.
Qui peut révéler à lui-même l’homme véritable mû par l’Esprit ? Qui, sinon cet Esprit de vérité, par la foi illuminatrice, peut conduire à la véritable contemplation, à la véritable communion entre les hommes, au véritable travail apostolique ?
En effet, sans référence à l’Esprit, notre activité, si appliquée soit-elle, n’est que bruit et tourment. Si la finalité en est limitée au monde matériel sans désir, formulé ou non, de construction du Royaume, elle n’est qu’agitation stérile.
Comme le sculpteur taille le marbre grossier pour découvrir l’image éloquente qui gît en lui, ainsi, par la grâce acceptée dans une joyeuse humilité, la figure de l’homme rejoindra celle de son Créateur. L’homme jouera sa petite partition tandis que Dieu mènera l’orchestre.


4.
"..L’Esprit aussi vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprimables, et celui qui scrute les cœurs sait quelle est l’intention de l’Esprit; " ( Romains 8, 26-27 )

Il peut arriver que l’Esprit soit retenu prisonnier par une excessive attention de la personne à elle-même, trop de dévouement à ses chers projets humains. Ceux-ci, tout à fait légitimes, découlent totalement de l’humain, de l’organisation prévue pour un état de vie, consacré ou non, religieux ou laïc.
Les sollicitations de l’Esprit, elles, à la différence des projets conçus par l’intelligence humaine, sont reçues dans la prière et dans l’humilité. Elles ciblent en général une démarche ou un engagement exigeant de sortir de soi, d’un certain confort moral, voire de renoncer à quelques satisfactions matérielles. Ces appels sont toujours accompagnés de la paix du cœur, signe de leur authenticité, même dans le cas où ils sont d’une réalisation apparemment difficile. Il n’est pas toujours aisé de répondre aux désirs du Seigneur. Parfois la conscience de la faiblesse humaine apparaît à tort comme un écran ou comme un écueil. Bien des prophètes, comme Jonas, prirent tout d’abord la fuite.
Il faut donc noter que la paix n’exclut pas la peur. Jésus a prié pour que le Calice s’éloigne. Marthe Robin redoutait la Passion vécue tous les jeudis et vendredis. Les apôtres s’enfermaient, avant la venue du Paraclet, terrorisés par les Juifs hostiles. Mais, chaque fois que le Seigneur vint les visiter, après sa résurrection, il leur donnait sa Paix, signe de sa présence.
Le Seigneur Dieu insiste avec une telle douceur que la peur disparaît à mesure que la paix s’installe! C’est lui qui porte le plus grand poids. Il suffit de se mettre en route pour le constater. Par le recours confiant au Seigneur, le vrai discernement trace un chemin à travers les écueils proposés à la faiblesse humaine:

" Aussi mettrai-je mon orgueil bien plutôt dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. Donc je me complais dans les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions, et les angoisses pour Christ ! Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. " ( 2 Corinthiens 12, 9-10

Notre être profond, conçu pour le bonheur d’être à Dieu, sommeille parfois sous le poids du quotidien. Comme un moteur qui tournerait très en-dessous de son régime, il utilise trop peu son potentiel d’énergie. Quelle misère de penser qu’un être pouvant exploser de bonheur traîne des jours mélancoliques, voire désespérés, dans la grisaille journalière !
Une difficulté peut asphyxier l’âme, lui ôtant le souffle spirituel. Il s’agit de l’étourdissement par la dispersion des activités. L’enchaînement des occupations, les plus louables en soi, mobilisant l’attention, risque de couvrir la voix discrète et profonde de l’Esprit. C’est là qu’intervient le poumon essentiel de l’union à Dieu: la prière. Prière de louange, d’action de grâces, d’abandon. Prière de demandes, pour fortifier la foi, la retrouver, pour obtenir le discernement et, avant tout, l’amour de Dieu.
Ainsi parlait Ghandi: "...Si je n’ai pas perdu la paix de l’âme malgré toutes les épreuves, c’est que cette paix m’est venue de la prière. C’est la prière qui a sauvé ma vie. Sans la prière, j’aurais depuis longtemps perdu la raison...On peut vivre quelques jours sans manger mais non sans prier. La prière est la clé du matin et le verrou du soir..."
Un certain danger réside toutefois dans la routine. Une sorte d’organisation de la prière où le rite supplanterait le fond. Un beau texte peut évidemment susciter un véritable élan de l’âme. Mais la personne, unique, aimée d’un amour unique, ne peut parler à Dieu qu’avec son propre cœur.

5. L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre. ( " Jean 14, 26-27 )

Pour introduire et entretenir la vie de l’Esprit les sacrements sont des passeurs de grâces privilégiés. Ce "branchement" sacramentel permet à la vie humaine de produire tous ses fruits surnaturels.
Il y a d’abord les trois sacrements de l’initiation, baptême, eucharistie et confirmation. Le baptême confère la vie de l’Esprit par la présence de la Trinité. Devenu temple du Saint Esprit qui procède du Père et du Fils, le nouveau chrétien, quel que soit âge, vit désormais de la vie de Dieu, sous la conduite acceptée de l’Esprit. Il est d’emblée déclaré enfant de Dieu, co-héritier du salut apporté par Jésus.
L’Eucharistie, reçue au plus intime de la personne, physique et surnaturelle, transforme, au gré de son acceptation, et dès ici-bas, un statut d’habitant terrestre en celui d’habitant du Royaume.
Lors de la Confirmation l’évêque implore pour les confirmands le don de l’Esprit de vérité, de sainteté, de sagesse, d’intelligence, de conseil, de force, de connaissance, d’amour et d’adoration. Par Jésus sauveur, sur tous ceux dont le cœur s’ouvre, l’Esprit se répand alors en plénitude.
Les autres sacrements, reçus tout au long de l’existence, vont réactiver cette vie de l’Esprit par leur spécificité particulière.
Plus possible alors, après ces effusions sacramentelles vécues dans la foi, d’échapper à la joie de Dieu qui imprègne tous les battements du cœur, fût-il gonflé d’épreuves. Et cette joie se reconnaît à la paix qui l’accompagne, irriguant la prière, l’action, les relations avec le prochain.
L’amour de Dieu peut d’ailleurs conduire à des initiatives hardies quoique mûries dans la prière. Certaines engagent une vie et réclament souvent une aide éclairée. D’autres sollicitations, très discrètes, demandent une longue maturation avant d’être reconnues.
Parfois les invitations de l’Esprit concernent des orientations de moindre importance, comme un déménagement ou un nouveau choix professionnel. Enfin les mille suggestions de la journée, si elles sont reçues dans un esprit de générosité et de discernement, peuvent indiquer la route de l’Esprit. C’est en se retournant sur cette route qu’on peut apercevoir sa présence dans tel événement, dans telle décision.
Toutefois le bon choix s’accompagne toujours de paix sans en exclure la peine. Car certaines décisions sont douloureusement ressenties.
La quête de Dieu est donc parfois recherche crucifiante comme celle d’un Charles de Foucauld répétant: " Mon Dieu, si vous existez, faites-le moi connaître ! " Elle peut se poursuivre au cours d’une vie déjà longue, ainsi qu’en témoigne Sœur Emmanuelle découvrant une vocation nouvelle à l’âge de la retraite. Elle peut être le fait d’une mère ou d’un père de famille, cherchant, au sein d’un engagement temporel, à instaurer plus de justice sociale.
L’Esprit de Dieu, habitant un cœur consentant, l’entraîne puissamment vers le ciel. Cette ascension peut être rapide, comme celle dite du bon larron. Elle peut signifier une montée à la fois aride et douce, entrecoupée de durs combats, telle par exemple celle de Thérèse de l’Enfant Jésus, luttant contre les doutes qui assiégeaient sa foi.
Mais, tous ces parcours, si différents et difficiles soient-ils, ont en commun l’immense paix du cœur trouvée dans la réalisation de l’appel de l’Esprit.
Cette paix connaîtra peut-être des passages nuageux ou dangereusement obscurs, comme ces nuits dont parle Jean de la Croix. Ou des maladies de l’âme ou du corps qui font désirer la mort. Ou, parfois, des éblouissements fulgurants. Chaque personne possède sa propre expérience incommunicable. Mais, toujours, un voile de tendresse divine enveloppera la douleur joyeuse ou la joie douloureuse. Le Père, chaque fois, serre en ses bras son enfant habité par son Esprit. Plus celui-ci est faible, plus l’amour du Seigneur insiste, sachant bien où est le bien de celui qu’il a créé pour le rejoindre.
En effet chaque personne humaine porte en elle une semence divine qui, insensiblement, oriente son cœur vers Dieu, comme tournesol au soleil. Selon la terre où cette graine prend racine, la floraison éclate plus ou moins discrètement. Si la plantation s’enfonce dans une terre athée, car la vie spirituelle n’est pas réservée aux seuls croyants, il se peut que les fruits, pourtant authentiques, ne soient pas reconnus comme appartenant au jardin du Seigneur. Si, au contraire, il s’agit d’une culture bien arrosée dans un milieu religieux, il y aura jaillissement d’une moisson d’Eglise.
Dans tous les cas la vie dans l’Esprit se développe en fonction de l’ouverture du cœur. Elle n’exige donc pas un mode imposé de vie. Elle s’épanouit là où l’attention à l’autre surpasse la dévotion à soi-même. Une telle attitude s’accommode aussi bien de la contemplation que de l’action, sans introduire de rivalité entre elles. L’Esprit sait planifier. Mais il faut tendre l’oreille de son cœur. Car Dieu se dévoile peu à peu, au fil des jours vécus dans la prière.
Sans doute les épreuves peuvent-elles s’accumuler, risquer de compromettre le délicat équilibre de l’âme. Elles en agiteront douloureusement la surface mais, l’Espérance venant alors renforcer la joie, elle n’en sera pas déstabilisée. Si Jésus est dans la barque, la paix des grands fonds persiste sous la mer agitée, voire en furie.
Le Seigneur est lui-même dynamisme et il aime étonner les hommes. Ne l’a-t-il pas démontré sur le chemin de Damas en transformant sur-le-champ un Paul vengeur en apôtre fougueux ?
Le recours à Marie, dans cette initiation à la vie dans l’Esprit Saint, est de toute première importance. Marie, seule créature correspondant exactement au rêve de Dieu sur le genre humain, est restée toute sa vie sous le soleil de Dieu. Elle a si bien mêlé joie et paix dans son cœur, malgré la Croix, que les hommes l’invoquent aussi bien sous le vocable de la Paix que de celui des Douleurs. Elle est " Porte du Ciel " depuis toute éternité, dans la pensée du Père.
Cependant l’obéissance à l’Esprit ne risque t-elle pas d’étouffer la nature humaine ? Si c’était le cas, si la nature profonde se sclérosait, il y aurait lieu de suspecter la qualité de l’écoute. Car Dieu veut le bonheur de sa créature. Il veut son épanouissement comme celui des fleurs et des arbres. Or il est impossible d’atteindre la plénitude en dehors du Seigneur. C’est un piège amoureux qu’il tend aux hommes et beaucoup le rejoignent inconsciemment en choisissant naturellement ce qui est bon pour eux.
L’homme a commencé ici-bas une existence qui n’aura point de fin. Chaque eucharistie proclame cette éternité. La Révélation enseigne que la mort physique a été vaincue par Jésus et que la chair ressuscitera. Comment ne pas tressaillir de joie devant une félicité promise à chacun, quel qu’il soit, s’il est conduit par l’Esprit ? Jésus, en effet, est parti préparer une place à tous ceux qui acceptent la légèreté de son joug.
Et lorsque l’homme se trompe, ou s’abandonne au péché, à tout moment le Seigneur tend la main. A tout moment Dieu peut appeler à un bouleversement appelé conversion.
Sa grâce est donnée tous les jours, pour chaque jour. En réponse, l’homme offre sa confiance et la peine quotidienne. C’est pourquoi le souci excessif de l’avenir apparaît comme une injure à la prévenance divine, s’opposant à la joie et à la paix intérieures. Un esprit d’enfance constitue l’idéal. Un petit enfant ne se soucie pas du chemin emprunté dans la forêt pourvu que son père lui tienne la main. Il avance tout joyeux et la peur du loup s’envole. La promenade se déroule alors paisiblement, avec de joyeuses haltes, sans éviter la fatigue ni le pied qui trébuche.
Les invités du ciel ne peuvent participer aux noces que revêtus de la robe nuptiale. Dieu laisse le choix de la parure. Pourvu que le cœur s’ouvre à lui, il enverra paix et joie profondes.
Souvent le Seigneur porte
, non seulement dans les passages difficiles, mais encore gratuitement, lorsque tout va bien, pour augmenter la joie. Mais les hommes sont lourds et la paix s’enlise dans leurs soucis.

Alors, " Soyez toujours dans la joie, priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit... " ( 1 Th. 5, 16-20 )