Chemins de vie
En Jésus, resplendit la gloire du Père
Odile Macchi
Madame Odile
Macchi est une scientifique. Prématurément veuve avec quatre jeunes enfants,
elle a vécu son épreuve avec foi, en se consacrant à Dieu, dans la Fraternité
Notre-Dame de la Résurrection, dont elle a été responsable générale.
Membre du Comité de rédaction d’Esprit Saint, c’est sa découverte
du Christ, chemin de vie, qu’elle nous partage ici>.
Les fêtes de Noël et de l’Épiphanie, sont un temps pour contempler et
adorer le Christ qui nous révèle le Père. Je relis les textes liturgiques de
cette fête. Saint Matthieu nous dit : « Quand ils virent l’étoile,
les mages éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils
virent l’enfant avec Marie, sa mère, et, tombant à genoux, ils se prosternèrent
devant lui » (Evangile de l’Epiphanie). Ces deux phrases m’ont
fait réfléchir à la manière dont Dieu a choisi de se révéler en Jésus. C’est
étrange, car ce n’est pas en voyant l’enfant, mais l’étoile, que les mages
éprouvèrent une très grande joie ! Pourtant ce n’est pas devant l’étoile,
mais devant l’enfant, qu’ils se prosternèrent. Dieu se révèle dans un enfant
tout simple, semblable à tous les autres, et, comme les mages des Nations, il
nous faut une étoile divine, un don spécial du Père pour le reconnaître et
adorer en lui le Roi des rois, le Seigneur de l’univers, le Dieu de vie. En
nous montrant le Christ dans son humanité, sa toute faiblesse de bébé, les
textes liturgiques du temps de Noël font donc appel à notre foi.
« Aujourd’hui, tu as révélé ton Fils unique aux nations, grâce
à l’étoile qui les guidait, daigne nous accorder, à nous qui le connaissons par
la foi, d’être conduits jusqu’à la claire vision de ta splendeur »
(Oraison de l’Epiphanie).
Aujourd’hui encore, quand j’approche l’homme Jésus dans son Évangile,
c’est du Père que je reçois la connaissance que Jésus est, selon le Credo, ‘Dieu, né de Dieu, lumière née de la
Lumière’ : « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas, ce n’est pas la
chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est au cieux » (Mt
16, 17). « Aujourd’hui, tu as dévoilé dans le Christ le mystère de
notre salut pour que tous les peuples en soient illuminés » (Préface
de l’Epiphanie).
Jésus, vraiment homme …
On ne
pénètre que progressivement dans le mystère de l’Incarnation, Jésus, vrai Dieu
et vrai homme. Certes, dans ma foi, la divinité de l’homme Jésus-Christ n’a
jamais fait de doute. Mais le mystère d’un Dieu fait homme s’est éclairé pour
moi d’une lumière nouvelle quand, il y a sept ans, j’ai commencé à suivre des
enseignements à l’École Cathédrale du diocèse de Paris. Les cours d’Écriture
Sainte du très regretté Père Thomas Kowalski,
ont renouvelé ma vie d’oraison.
D’une
part, j’ai suivi pas à pas les découvertes théologiques de l’Ancien Testament,
cette révélation progressive que le Père fait de lui-même au peuple d’Israël. À
travers cette histoire bien humaine et même à travers ses errements, si j’ose
dire, j’ai contemplé ‘Dieu incarné dans une histoire’.
D’autre
part, en approfondissant le nouveau Testament, mon regard et ma relation au
Christ ont changé. J’ai mieux découvert dans sa personne divine la nature
véritablement humaine, semblable à notre nature :
· ‘Ils disaient ‘N'est-ce
pas le fils de Joseph?’ (Lc 4, 22) ;
· ‘et il leur était soumis’ (Lc
2, 51) ;
· ‘assis au
milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant’ (Lc 2, 46) ;
· ‘Il s’en alla dans un lieu désert et là
il priait’ (Mc 1, 35) ;
·
‘Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi’
(Mc 1, 38) ;
· ‘promenant sur eux un regard de colère,
navré de l’endurcissement de leurs cœurs.’ (Mc 3, 5) ;
· ‘Passe derrière moi Satan, tu es un
obstacle sur ma route’ (Mt 16, 23) ;
· ‘Il était dans le Temple à enseigner durant
le jour ; mais la nuit, il s’en allait la passer en plein air sur le Mont
des Oliviers’ ( Lc 21, 37) ;
· ‘qui cherchaient à
arrêter Jésus par ruse pour le tuer’ (Mc 14, 1) ;
· ‘qui commence à ressentir effroi et angoisse’ (Mc 14,
33).
…Jésus, vraiment Dieu
Pour
nous faire progresser dans cette révélation intime de lui-même, Dieu s’y prend ‘à
maintes reprises et de bien des manières’ (He 1, 1). La méditation du début
de l’Épître aux Hébreux m’a fait descendre profondément dans ce mystère de
l’Homme-Dieu, et j’aime à me redire souvent ‘par cœur’ cette phrase magnifique
:
‘Après
avoir, à maintes reprises et de bien des manières, parlé autrefois aux Pères
dans les Prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé dans
un Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a fait
les siècles : resplendissement de sa gloire, parfaite effigie de son être,
ce Fils, qui soutient l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli
la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté dans les
hauteurs.’
Oui,
c’est sur ton visage humain, ô Jésus, que brille toute la gloire du Père dont
nous parle l’auteur inspiré de cette lettre. Jésus, mon frère, tu es aussi le
Verbe de Dieu, ‘qui était au commencement avec Dieu, et tout fut par toi’ (Jn
1, 2-3). La parfaite effigie de l’être de Dieu est imprimée en toi, quand tu es
couché dans la mangeoire de Bethléem, et sur ta Sainte Face de Crucifié, autant
qu’au mont Thabor, sur ton visage transfiguré devant les yeux de tes trois
apôtres, ‘visage brillant comme le soleil.’ (Mt 17, 2).
Notre
cœur est véritablement transporté d’émerveillement et de gratitude à la pensée
que Dieu le Père a voulu se révéler à nous en son Fils. Car que saurions-nous
de Dieu si Jésus ne nous l’avait révélé en sa personne ? ‘Dieu,
personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père,
c’est lui qui conduit à le connaître.’ (Jn 1, 18) Dans ses Prophètes, Dieu
parle d’une manière fragmentaire, simplement pour préparer notre cœur, comme
par la voix du Baptiste : ‘Je suis celui qui a été envoyé devant le
Messie’ (Jn 4, 28). Mais au Jourdain, le mystère caché depuis toujours se
dévoile, quand la voix du Père désigne Jésus : ‘C’est toi, mon Fils,
moi, aujourd’hui je t’ai engendré.’ (Lc 3, 22) Il est, lui, la Parole de
Dieu, dans la pauvreté de sa nature humaine, avec les limitations de sa langue
araméenne. (Jésus savait-il même le grec ?) Malgré les contraintes
culturelles de leur rédaction, les quatre évangiles de Jésus disent tout du
Dieu vivant, rien ne peut être dit de plus : la personne du Christ nous a
tout dit du Père : ‘Philippe, qui me voit, voit le Père’ (Jn 14,
9). Il est sage de voir en cet homme toute la science et toute la connaissance
de Dieu, la Lettre aux Hébreux le précise : Jésus a été ‘établi
héritier de toutes choses, par lui aussi Dieu a fait les siècles.’ Le
Christ est égal à Dieu, ‘il soutient l’univers par sa parole puissante…et il
est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs.’ Accueillir la
foi au Christ incarné, mort et ressuscité, élevé dans la gloire des cieux,
c’est donc recevoir Jésus comme ‘mon Seigneur et mon Dieu’ (Jn 20, 28),
parfaite révélation du Père.
Avec
Saint Paul je peux dire : « Dieu m’a fait connaître le mystère du
Christ … c’est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au
partage de la même promesse, dans le Christ
Jésus, par l’annonce de l’Evangile » (Ep 3,6, 2e
lecture de l‘Epiphanie)
Jésus, mon Sauveur
‘Jésus, après
avoir accompli la purification des péchés’, nous dit encore la Lettre aux
Hébreux en introduction. En venant jusqu’à nous en son Fils, dans le mouvement
même où il se révèle lui-même, Dieu fait descendre sa lumière jusqu’au tréfonds
de notre être et nous purifie de notre péché. Et nous voilà virtuellement sauvés, entraînés sur le chemin du
salut ! Voilà ce que veut faire la bienveillance de Dieu, avec notre libre
accord de coopération : nous purifier de notre péché. Saint Paul le dit en
termes magnifiques : ‘Dieu le Père nous a élus dans le Christ, dès
avant la création du monde, pour être saints et sans péché devant sa face,
grâce à son amour, déterminant d’avance que nous serions pour lui des fils
adoptifs par Jésus-Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de
sa grâce, la grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé. En lui, par
son sang, nous avons la rédemption, le pardon des péchés.’ (Ep 1, 4-7)
C’est la purification de mon péché, que Jésus a payée de son sang, qui me rend
enfant de Dieu et me fait entrer dans la vie trinitaire. Or entrer dans
la vie trinitaire donne la vie éternelle : ‘La vie éternelle, c’est de te
connaître, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ’ (Jn
17, 3)
Mais nous
risquons un profond aveuglement sur nous-mêmes. Pour moi, j’ai mis beaucoup de
temps à comprendre mon profond besoin de salut. La vie m’avait choyée, j’étais
une ‘honnête femme’. Sans me l’avouer clairement, je me voyais comme quelqu’un
d’assez bien. Ce sont les épreuves qui m’ont ouvert les yeux : je ne suis
vraiment qu’un pauvre pécheur. À la mort de mon mari, j’ai réalisé combien mon
amour conjugal avait été petit. Cela est crucifiant, car c’est irréparable. La
seule façon de réparer un peu c’est de mieux aimer à l’avenir. Et peu à peu, le
Seigneur Jésus, par son précieux sang, m’a versé plus de miséricorde dans le
cœur. J’ai découvert que certaines personnes que je jugeais mal me
ressemblaient en fait beaucoup, qu’elles agissaient comme je l’avais fait, et
que je devais leur laisser le temps de changer comme à moi-même Dieu avait
laissé du temps. Un jour, j’ai demandé à mes adolescents : ‘Avez-vous
remarqué que j’ai changé ?’ L’un d’eux a répondu : ‘Tu es quand même
un peu mieux qu’avant !’ Quand j’ai commencé à saisir ma misère
fondamentale de pécheur, une vraie joie a coulé dans mon cœur. Joie de ne pas
avoir à ramer seule pour gagner mon salut, joie de me savoir purifiée
gratuitement par Dieu en son Christ ! Joie, mais aussi impatience, que
cette œuvre divine de purification se poursuive en moi pour que je possède la
vie en plénitude.
Alors les yeux
se dessillent sur les innombrables œuvres que la miséricorde divine réalise
chaque jour sur notre terre. « Debout Jérusalem, resplendis,
elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi,
regarde… sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi »
(Is 60, Lecture de l’Epiphanie). Avec Marie, on devient prêt à chanter les
merveilles de Dieu : dans sa bonté, par l’Incarnation, la Passion et la
Résurrection de son Fils, avec notre consentement, Dieu transformera un jour
nos cœurs de pierre en cœurs de chair. Oui, Dieu nous divinisera.
Gloire à Dieu au
plus haut des cieux,
Paix sur la terre
aux hommes car Dieu les aime. ¨
Chemins de vie
HYMNE AU CHRIST,
VERBE FAIT CHAIR.
(Message de Jean-Paul
II à Noël 1983)
Nous te rendons grâce, ô notre Père,
pour le Verbe qui s'est fait chair et qui, dans la
nuit de Bethléem,
est venu habiter parmi nous (cf. Jn 1,14).
Nous te rendons grâce pour le Verbe, auquel tu communiques
éternellement la réalité très sainte de ta divinité même.
Nous te rendons grâce pour le Verbe,
en qui tu as de toute éternité décidé de créer le monde
pour qu'il te rende témoignage.
Nous te rendons grâce parce qu'en ton Verbe
tu as aimé l'homme « dès avant la création du
monde ». (Ep 1,4).
Nous te rendons grâce parce qu'en lui, ton Fils bien-aimé,
tu as décidé de rénover toute la création,
tu as décidé de racheter l'homme.
Nous te rendons grâce, Père éternel,
pour la nuit de Bethléem, où le Verbe s'est fait chair
et la puissance de la Rédemption est venue habiter
parmi nous.
Nous te rendons grâce, notre Père,
pour la sainte vigne de David, ton serviteur,
que tu nous as fait découvrir par Jésus, ton Fils. (Didaché
9, 2),
né de la Vierge et déposé dans une mangeoire.
Dans cette vigne de David, dans la lignée d'Abraham,
tu as promis ton salut et ton alliance éternelle
à tous les hommes, à tous les peuples de la terre.
Nous te rendons grâce pour l'héritage de ta grâce
que tu n'as pas soustrait au cœur de l'homme
mais que tu as renouvelé par la naissance sur terre de
ton Fils,
afin que, grâce à sa croix et à sa résurrection
nous retrouvions, de génération en génération,
la dignité de fils de Dieu perdue à cause du
péché,
la dignité de frères d'adoption de ton Fils éternel.
Nous te rendons grâce, Père saint,
pour ton saint Nom (Didaché 10, 2),
auquel tu as donné de fleurir à nouveau dans nos cœurs,
grâce à la Rédemption du monde.
Nous te rendons grâce, Père éternel,
pour la maternité de la Vierge Marie,
elle qui, sous la protection de Joseph, le charpentier de
Nazareth,
a mis ton Fils au monde dans une pauvreté absolue.
Il est venu chez les siens,
et les siens ne l'ont pas reçu. (Jn l,11).
Et pourtant, il nous a tous reçus dès sa naissance même,
et il a entouré chacun de nous de l'amour éternel du Père,
de l'amour qui sauve l'homme,
qui relève du péché la conscience humaine :
en lui, nous avons la réconciliation et la rémission des
péchés.
Nous te rendons grâce, Père céleste,
pour l'Enfant déposé dans une mangeoire:
en lui « se sont manifestés la bonté de Dieu notre
Sauveur
et son amour pour les hommes. (Tt 3,4).
Nous te rendons grâce, Père éternel, pour cet amour,
qui descend comme un faible enfant
dans l'histoire de chaque homme.
Nous te rendons grâce
parce que, «de riche qu'il était, il s'est fait pauvre pour
nous,
afin de nous enrichir par sa pauvreté» (cf. 2 Co 8,9).
Nous te rendons grâce pour l'admirable économie
de la Rédemption de l'homme et du monde,
qui s'est révélée pour la première fois
la nuit de la naissance à Bethléem.
Notre Père! «C'est toi, Maître tout-puissant,
qui as créé l'univers pour la gloire de ton nom,
qui as donné aux hommes nourriture et boisson
pour qu'ils en jouissent» (Didaché 10, 3).
Regarde avec les yeux de l'enfant nouveau-né
les hommes qui meurent de faim,
tandis que des sommes énormes sont dépensées pour les
armements;
regarde la douleur indicible des parents
qui assistent à l'agonie de leurs enfants,
implorant le pain qu'ils n'ont pas et qui pourrait leur être
procuré
avec seulement une petite partie des dépenses gaspillées
en moyens sophistiqués de destruction:
ceux-ci rendent toujours plus menaçants
les nuages qui s'accumulent à l'horizon de l'humanité.
Écoute, ô Père, le cri de paix qui monte
des populations ravagées par la guerre,
et parle au cœur de tous ceux qui peuvent contribuer,
par les négociations et le dialogue,
à apporter des solutions équitables et honorables
aux tensions actuelles.
Regarde le chemin semé d'anxiétés et de tribulations
de tant de personnes qui peinent
pour se procurer les moyens de survivre,
pour progresser, pour s'élever.
Regarde les angoisses et les souffrances
qui accablent ceux qui sont contraints
à l'éloignement de leurs propres familles
ou qui vivent dans une famille désagrégée
par l'égoïsme ou l'infidélité;
de tous ceux qui sont sans travail,
sans maison, sans patrie, sans amour, sans espérance.
Regarde les peuples qui sont sans joie et sans sérénité,
parce qu'ils voient foulés aux pieds leurs droits
fondamentaux; regarde notre monde moderne,
avec ses espérances et ses déceptions, avec ses élans et ses
lâchetés,
avec ses nobles idéaux et ses compromissions humiliantes.
Pousse les personnes et les peuples à rompre le mur
de l'égoïsme,
de l'orgueil et de la haine, pour qu'ils s'ouvrent au
respect fraternel envers tout homme proche ou lointain,
simplement parce qu'il est un homme,
parce qu'il est un frère dans le Christ
Amène chacun à apporter l'aide nécessaire
à ceux qui sont dans le besoin, à se donner pour le bien de
tous,
à renouveler son cœur dans la grâce du Christ Rédempteur.
Assiste ton Église dans son dévouement aux pauvres,
aux marginaux, à ceux qui souffrent.
Garde et renforce dans tous les cœurs
l'aspiration à la foi en toi et à la bonté envers les frères
;
la recherche de ta présence et de ton amour,
la confiance dans ta puissance rédemptrice et salvatrice,
l'assurance de ton pardon
et l'abandon à ta Providence. Jésus Christ, Fils du Dieu
vivant,
né de la Vierge Marie, la nuit de Bethléem!
Jésus Christ, notre Frère et notre Rédempteur!
Embrasse du premier regard de tes yeux
tous les problèmes obsédants du monde d'aujourd'hui!
Accueille dans ta communion par ta naissance sur terre
tous les peuples et toutes les nations de la terre.
Accueille-nous tous, hommes et femmes,
nous tes frères et sœurs qui avons besoin
de ton amour et de ta miséricorde!
Prière au Christ
Bon Pasteur.
Jean Paul II le 10
octobre1988
«Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime »
(Jn 21,17).
« Si je devais traverser les ravins de la mort,
je ne craindrais aucun mal, car tu es avec moi » (Ps 23
[22],4).
Toi qui es Pasteur, l'éternel Pasteur, le Bon Pasteur,
le Pasteur de toutes les vocations humaines
et de tous les chemins de l'homme,
Toi qui vas à la recherche de ceux qui sont perdus...,
toi qui ramènes au bercail ceux qui sont égarés...,
toi qui panses les plaies de ceux qui sont blessés
et prends soin de ceux qui sont faibles ou malades (cf. Ez
34,16),
Ne permets pas que l'homme s'égare
sur des chemins détournés, dans les impasses,
en ne regardant que lui-même,
ses propres possibilités et ses conquêtes!
Fais que l'homme comprenne que tu es le Pasteur, le
Bon Pasteur,
qui a offert sa vie pour chacun de nous!
Fais que l'homme cherche ta main qui le guide;
qu'il trouve en toi le chemin, la vérité et la vie !