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16.1 P. Jean-Baptiste Delawarde
Le père Jean-Baptiste Delawarde est né à Amiens le 11 juillet 1900. Ordonné
prêtre à Paris en 1925, il va rester quelques années comme professeur en
France avant de s'envoler en 1929 pour la Martinique. Il a eu dans cette ile
de grandes responsabilités religieuses: curé de plusieurs paroisses dont le
"Prêcheur", la "Redoute", "Saint-Pierre", recteur de la cathédrale de"Fort de
France". En 1938, il est nommé directeur du journal "La Paix". En 1942, il
devient supérieur du séminaire-collège de Fort de France. L'évêque le choisit
ensuite comme Vicaire-Général .Puis, ce sont ses confrères spiritains qui
l'élisent comme leur "Supérieur Religieux" de 1952 à 1962, année de son retour
en France, malade.
Docteur es lettres, diplomé en Histoire et Géographie, le père Jean-Baptiste
est connu dans la Congrégation du St Esprit et dans l'Eglise de la
Martinique pour ses nombreux livres de spiritualité. Mais, il s'est beaucoup
intéressé aussi à l'histoire de l'ile: il publie en 1935: "Essai sur
l'installation humaine dans les mornes de la Martinique". Suit en 1937 "
Préhistoire Martiniquaise: les gisements du Prêcheur et de Marigot". En
1938, toujours sur l'histoire du peuplement de la Martinique, il fait éditer
"Les derniers Caraïbes: leur vie dans une réserve de la Dominique". Trouvant
un lien de parenté entre les Indiens Caraïbes et les premiers habitants de
la Guyane, il écrit en 1980: "Promenade en Guyane avec les indiens Galibis".
Ses recherches portent aussi sur la vie actuelle à la Martinique: Après "Les
défricheurs de la Martinique au XVIIème siècle" paru en 1935, il il écrit
une monographie de la ville du "Prêcheur" en 1936, éditions R. Buffault, 110
pages, puis "La vie paysanne à la Martinique" en 1937, chez le même éditeur.
A la fin de sa vie ,il sort encore un livre sur la pratique de la
sorcellerie à la Martinique, avec les problèmes qui en découlent pour la foi
chrétienne.
Homme de foi, de prière, le père Delawarde a su aussi mettre sa science au
service des hommes. Il est décédé à Paris le 28 avril 1983.
Père Roger Tabard, archiviste-adjoint.
il existe un fonds Père Delawarde en Martinique
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Chercheur passionné et chargé de mission par le Muséum d'Histoire naturelle de
Paris, le Révérend Père Delawarde est non seulement le pionnier des travaux sur
la géographie humaine à la Martinique, mais aussi un passionné de d'archéologie.
Ainsi en 1935 il participe à des fouilles à l'Anse Belleville au Prêcheur et
vers 1939 au Marigot. Il effectue ensuite plusieurs fouilles en compagnie
d'Eugène Revert à Pacquemar au Vauclin, à Sainte-Marie et surtout au gisement de
Vivé au Lorrain qu'il a lui même découvert. Ses travaux demeurent à l'origine de
la recherche archéologique en Martinique. Il laisse une riche et importante
oeuvre littéraire et photographique tant sur la géographie humaine que sur
l'archéologie à la Martinique.
Présentation du contenu
Fonds photographique couvrant les années 1935 à 1940
réalisé par le Révérend Père Jean-Baptiste Delawarde. D'une grande richesse, ce
fonds traite divers aspects de la vie paysanne à la Martinique et immortilise
dans leur quotidien des gens de conditions modestes. On y retrouve entre autres
de nombreuses vues de quartiers ruraux, de paysages, de portraits de
travailleurs des champs, ainsi que de multiples aspects de l'habitat rural avec
la case en élément central.
Le fonds présente par ailleurs bon nombre de clichés sur l'archéologie
martiniquaise remontant à la première occupation amérindienne de la zone. On y
découvre des vues des vestiges précolombiens (modelages, vases, molettes,
armes...) provenant des résultats des fouilles menés sur les gisements de l'Anse
Belleville au Prêcheur, Lassalle à Sainte-Marie, l'Adoration au Marigot,
Paquemar au Vauclin ou encore Vivé au Lorrain.
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DAF-Archives de France
archives départementales de la Martinique
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