65. Le père Amable Delorme (1839-1908)
Le père Amable Delorme est ne le 12
Juillet 1839 à Lanans dans le Doubs. Il fait sa profession
religieuse chez les Spiritains le 26 août 1866. Il reçoit
son affectation pour le Gabon.
La mission du Gabon à cette époque
se concentre sur les deux rives de l'estuaire de l'Ogoué. Le
père Amable est nommé directeur du séminaire de
Sainte Marie. C'est un travail difficile car il y a des jeunes de
tous âges et de tous niveaux scolaires. Notre confrère
apprend le Mpongwe (il fera éditer en 1875 un dictionnaire
français-Mpongwe qui sera longtemps un livre de référence)
et a le temps d'écrire sur d'innombrables carnets, des
proverbes, des coutumes appris de ses élèves. Il ne
tarde pas à commencer les missions à pieds dans les
villages un peu reculés de Libreville. En 1878, il reprend la
mission abandonnée du Cap Esteras.
La même année, il fonde la mission
de Donguila chez les Pahouins. (*)En 1880-1881, il fait partie de la
Mission Brazza qui remonte aux sources de l'Ogoué. Il est le
premier missionnaire à pénétrer ainsi au centre
du Gabon. On va y fonder la mission de Lambaréné. A la
demande du gouvernement français il organise une mission
d'exploration dans le nord ouest du pays. On va y fonder la mission
de Bata, aujourd'hui en Guinée équatoriale.
Monseigneur Le Roy devenu évêque de
Libreville demande à ses missionnaires d'apprendre les langues
des différentes ethnies avec lesquelles ils vivent. Le père
Delorme, revenu à Donguila apprend alors le pahouin.
Ce qui a frappé tous ceux qui ont connu le père Amable
en Afrique, c'est la douceur dans ses relations avec les Gabonnais à
une période où beaucoup d'Européens n'étaient
pas tendres avec les gens. Il est mort au Gabon le 10 juillet 1908.
cette page est réalisée par le P. Roger Tabard, archiviste général de la congrégation
(*) L'arrivée
des Missionnaires et le développement de la station
Les
raisons de l’Installation et la fondation de la mission
Etablis
à Sainte Marie depuis l’arrivée du père,
plus tard ; Monseigneur Jean Rémy BESSIEUX au mois de
septembre 1844, les missionnaires éprouvèrent le besoin
d’étendre leur œuvre d’évangélisation.
C’est dans ce but que la Maison Mère des Pères du
Saint Esprit autorisa Monseigneur Pierre Marie LEBERRE à
fonder une seconde station, là où cela lui paraîtra
favorable. Ainsi, après l’échec en 1850 de la
mission Saint Jacques de Chinchoua, le choix se fixa sur Donguila,
principalement pour trois raisons :
-
Sa proximité avec Sainte Marie ;
- La beauté
de son site ;
- Les meilleures dispositions manifestées
par les habitants.
Le
Père Amable BELORME fut chargé de la fondation de la
future mission. Les tractations menées sur place, avec le chef
akélé SHOKE, prirent fin le 25 mars 1878 et, au
mois de juin, la mission est fondée sous le nom de « Saint
Paul de Donguila ».
L’œuvre
de construction
Pour
matérialiser l’existence de la nouvelle mission, le Père
Delorme commença avec l’aide des habitants, la
construction d’une petite case perchée au sommet du
« mont » Donguila. Celle-ci est remplacée
quelques mois plus tard par une case plus grande : 12 m de long,
sur 6 m de large, en planche et à un niveau où la salle
du milieu tenait d’oratoire, c’est-à-dire de
chapelle.
Toutefois,
la première chapelle distincte du bâtiment d’habitation
est construite en 1879. Mais, chargé en 1880 de la fondation
de la mission Saint François Xavier de Lambaréné,
le Père Delorme est remplacé en janvier 1883 par le
Père Joseph Stalter. C’est lui qui entreprend
d’installer convenablement la mission.
Repris de
http://www.eglisecatholique-gabon.org/mission-saint-paul-de-donguila-historique.html