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Missionnaires et développement

68. Père Jean-Baptiste Gasperment (1879-1947)

Originaire d'une famille alsacienne qui avait francisé son nom, Gaspermann, Jean-Baptiste est né le 31 décembre 1879 à Bourgueil (Indre-et-Loire). Après d'excellentes études secondaires à Tours, il prend contact avec les Spiritains. Et il entre au noviciat d'Orly. Il y fait ses premiers vœux le 1er octobre 1900. Il entre alors au scolasticat de Chevilly, puis il est envoyé à Rome en 1903. C'est la-bas qu'il est ordonné prêtre le17 décembre 1904. Il continue ses études qu'il clôture par un doctorat en théologie en 1907. Il est alors nommé pour 3 ans professeur à Chevilly.
En 1911, il obtient de partir en mission. Il est nommé à Madagascar où l'accueille Mgr Corbet, évêque de Diego Suarez. Placé à la mission de Fénérive, il commence par apprendre le malgache et les divers coutumes du pays. Il est ensuite chargé de fonder une mission à Ambatondrazaka, fief protestant. C'est une région fertile et peuplée, pays des Sihanaka, tribu apparentée aux Betsimisarakas. C'est là que se trouve le lac Alaotra où les eaux se perdent dans les roseaux sur une centaine de kilomètres de pourtour.
Tout en construisant la mission et en évangélisant, le père Jean-Baptiste va se lancer dans le développement agricole. Il rénove le dressage des bœufs pour le joug. Il améliore les conditions de travail des champs et décuple le rendement des rizières. Il n'hésite pas lui-même à participer au " piétinage " des rizières, animant bêtes et gens avec des chants du folklore tourangeau traduits en Malgache. Ce travail en plein soleil lui fait attraper des maladies et il perd un œil.
En 1922, le père est nommé à Majunga. Fatigué il rentre en France en 1930. Après une année passée comme Supérieur du Grand Séminaire de Gap, il demande à repartir à Madagascar. Il est nommé Supérieur de la mission de Marovoay. Mais, atteint de rhumatisme chronique, il se retire dans la région de Tsaratanana. De plus en plus fatigué, il est conduit par les chrétiens en charrette à bœufs à Andriamena où il meurt le 28 septembre 1947.

La commune d'Ambatondrazaka a demandé qu'une rue de la ville puisse porter le nom du P. Jean-Baptiste Gasperment (surnommé là-bas Dadagasy, le grand-père) qui fut non seulement un zélé missionnaire mais aussi un véritable promoteur du progrès rural et du développement social.

+ Complément à http://spiritains.forums.free.fr/defunts/gaspermentjb.htm

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