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Missionnaires et développement

34. Le père Alphonse Loogman.(1897-1964)

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Alphonse Loogman est né à Amsterdam, aux Pays-Bas le 15 janvier 1897. Après ses études de théologie chez les Jésuites de Gemert, il s’inscrit à l’université de Louvain, en Belgique. C’est là qu’il est ordonné prêtre le 28 août 1921.
Il part alors pour quarante ans en Afrique de l’Est. Il est d’abord au Kenya de 1922 à 1934. Après avoir pris du tems pour apprendre la langue, les coutumes du pays, il fonde à Mombasa le journal « Rafiki yetu (notre Ami). Puis il devient directeur du collège de Kaaba. Il passera le reste de son temps au Kenya dans l’enseignement, s’intéressant particulièrement à la langue swahili.
Arrivé en Tanzanie en 1937, il fait partie du groupe qui traduit la Bible en swahili. Le gouvernement le nomme membre du groupe inter-états sur la codification de la langue swahili, qui va devenir la langue nationale de plusieurs pays de l’Est-Africain.. Il écrit alors beaucoup de livres en swahili pour l’enseignement : « O usingizi, ndota na jinamizi » 1947, « Someni bila shida » 1948, livre de lecture pour l’école, « Namna ya kufundisha hesabu », comment enseigner les mathématiques, « Safari za bwana Henri Morton Stanley », vie de l’explorateur Stanley, qui a vécu dans la région..
Le père Alphonse a des idées très avancées pour son époque en théologie. Bien avant le concile Vatican II, il pense que l’Afrique ne deviendra vraiment chrétienne que si on tient compte de ses coutumes, de la vie profonde des gens, des valeurs des civilisations africaines. Il est pour l’inculturation du christianisme dans le monde africain avant que le terme « inculturation » n’existât.
En 1955, le père Alphonse Loogman, ressemblant en cela au père Sacleux qui va venir enseigner le Swahili à l’université catholique de Paris, est nommé professeur de Swahili à l’université Duquesne de Pittburg aux Usa. C’est à cette époque de sa vie qu’il publie sa grammaire swahili : «  Beknopte swahili spaahktunst ».
Dans les années 1960, se sentant fatigué, le père demande à retourner vivre le reste de sa vie dans son pays, les Pays-Bas. C’est à Gemert, siège du Provincial spiritain de la province de Hollande qu’il meurt le 26 septembre 1964. .

Père Roger Tabard, Archiviste

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