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Missionnaires et développement

22.1 Jean-Marie Pivault (1873 -1952)

Jean-Marie Pivault est né à Arzal, dans le diocèse de Vannes. Après de très brillantes études classiques qu'il termine par un baccalauréat-es-lettres, il poursuit ses études de théologie chez les Spiritains. Ordonné prêtre le 27 octobre 1895, il est envoyé en mission au Sénégal. Trois bilieuses hématuriques le chassèrent définitivement de ce pays.

C'est alors qu'il est envoyé à Maurice où il arrive le 11 novembre 1904. Fin 1905, il est nommé curé de l'ile Rodriques, située à plusieurs centaines de kilomètres à l'est de Maurice. Il y construit d'abord deux chapelles, celle de la Ferme et celle de Rivière-Coco. Autant que le progrès spirituel de ses ouailles l'intéressent leurs progrès matériels. Il se met à leur apprendre le jardinage. Grâce à ses explications théoriques et à ses démonstrations pratiques, peu à peu les petits potagers se multiplient autour des cases. La population a ainsi des légumes en abondance, ce dont elle manquait pratiquement totalement auparavant. Le père est nommé par le gouvernement de Maurice professeur d'agriculture dans toutes les écoles de Rodrigues. C'est alors qu'il met au point un excellent petit traité: "Pratique de la culture des légumes dans les iles de Rodrigues et de Maurice". Le livre imprimé en 1916 par The Mauritus Printing Cy est recommandé par les départements de l'Instruction publique et de l'agriculture.

Revenu à Maurice en 1915, il remplit plusieurs postes dont celui de gardien du tombeau de son confrère, le Bienheureux père Laval. Il reprend les articles écrit sur le père Laval , en particulier par le père Delaplace, et publie un livre plus juste et plus complet en 1932: "Le P. Jacques-Désiré Laval, Apôtre de l'ile Maurice (1830-1864)", 396 pages, éd. Beauchesne... Puis, il prend une part active voire prépondérente à la naissance de l'hebdomadaire, qui parait toujours, "La Vie Catholique" de Maurice. Ses chroniques signées J M P étaient très attendues.Il préside aussi à l'éclosion des "Annales Catholiques" dont il est la cheville ouvrière de 1923 à 1940. Il y publie une foule de documents inédits concernant l'ile Maurice. Ceci lui vaut d'être élu à l'unanimité membre du "Comité des Souvenirs historiques" le 14 mars 1930. Il devient le conseiller indispensable dans toute une série de domaine de l'histoire et de la vie de Maurice. Il meurt presque subitement à Curepipe dans la soirée du 30 avril 1952.
Roger Tabard, archiviste gnéral

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