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Missionnaires et développement

4.1 Le Père Henri Trilles

Missionnaire et savant. .


Henri Trilles est né le 21.06.1866 à Clermont-Ferrant, où son père était militaire. Entré dans la Congrégation du Saint Esprit, il arrive à Libreville, au Gabon, en 1893. Nommé directeur du séminaire et de l'école de catéchistes, il se met rapidement à apprendre la langue Fang. Celà lui vaut de faire partie de la commission mixte Franco-Espagnole chargée de délimiter les frontières Gabon-Guinée espagnole. Pour se faire, il entreprend un long voyage d'exploration d'un an avec son confrère, le Père Tanguy. Ses connaissances du pays lui permettent alors de se lancer dans diverses études. En 1907, sa mauvaise santé l'oblige à rentrer définitivement en France. Il sera alors professeur d'ethnologie à l'Institut Catholique. Il fera aussi de nombreuses conférences sur le monde gabonnais et écrira de nombreux articles dans des revues spécialisées.

On connait bien les livres qu'il a fait éditer: Catéchisme fang, 325 pages, 1897,
Exercice de lecture Français-Fang, 67 pages, 1898, Au Gabon, dans les rivières de Monda, 122 pages, DDB, 1897, Fleurs noires, âmes blanches, 240 pages (récit de son voyage d'exploration), Proverbes, légendes et contes fang, 1905, Mille lieues dans l'inconnu: exploration en pays fang, 1902, Quinze ans en pays fang, 1912, Le totémisme chez les fang, 1912, Les pygmées, 530 pages, 1932, L'âme des pygmées d'Afrique, Le Cerf, 1949... Au point de vue botanique, on lui doit l'étude de quelques plantes dont celle qui porte son nom, l'"Eisteria Trillesiana", plante oléagineuse que les gabonnais nomment Kamba.

Le père Trille a été un grand chercheur et un écrivain fécond. Mais, faute de connaissances scientifiques de base, à cause de son immagination féconde, parce que, peut-être, il a été le premier à écrire en particulier sur les pygmées, certaines de ses découvertes ont été remises en cause. Et, certains de ses livres n'ont plus beaucoup d'intérêts scientifiques aujourd'hui. Celà n'a pas empêché que le père devienne lauréat de l'Académie française en 1934, qu'il reçoive la légion d'honneur, la médaille coloniale et qu'il soit fait officier d'Académie. il est mort le 03.01 1949 dans sa famille.

.Roger TABARD
archiviste général adjoint
rtabard@yahoo.fr


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