Le Frère Auguste, Félix ABIVEN 1912-1999

Né le ler mai 1912, à Kernouès. Profès le 8 septembre 1931 à Chevilly. Décédé le 27 septembre 1999 à Quimperlé, âgé de 87 ans. Il est difficile de faire une chronique sur Félix Abiven. En me voyant sécher devant le papier, il doit en sourire, comme il en avait l'habitude. Le sourire, c'était sa réponse à toutes les situations qui le dépassaient. Les soignantes (Soeur Louis et les infirmières de l'hôpital) ont retenu de lui sur la fin de sa vie le sourire qui prenait la place des paroles sur sa souffrance. Il rappelle ainsi le ravi de la crèche, prêt à s'émerveiller sans pouvoir expliquer ce qu'il contemple. Ses photos de la quarantaine lui gardent ce cachet de jeunesse. Pourtant cinq ans de guerre et de captivité l'avaient bien éprouvé et lui avaient certainement appris a se protéger devant la souffrance.

Ses fonctions de réfectorier l'ont conduit de Chevilly à Cellule, puis à Piré, et à Chevilly de nouveau, et enfin à Langonnet. Toujours au service des tables ; humble service des mères de famille qui ne se lassent jamais de mettre le couvert. De bonne volonté, il était cependant assez vite perturbé par les arrivées imprévues, mais retrouvait le sourire dès que quelqu'un l'apaisait. Ses stages de jardinier ne lui valurent jamais la gloire qu'il eut auprès de Mme la Maréchale Joffre, qui lui confia bénévolement la charge de ses parterres de fleurs.

L'autre marque importante de sa vie, c'est l'humilité (exprimée dans une prière quotidienne), qui le pousse à se faire oublier. Il conjuguait cette vertu avec la confiance en Marie, sous l'appellation de Notre Dame de la Délivrance. Et puis, il se mettait sous le patronage de Thérèse de Lisieux et de Daniel Brottier. Félix, sous l'aile de plus grands que toi, tu obtiens ta place dans le Banquet éternel. Désormais, tu y seras servi, et heureux., comme le nom de Félix l'indique, et à jamais avec ton sourire.

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