Le P. Olivier ALLAIRE
décédé à Liranga, le 30 novembre 1897,
à l’âge de 47 ans.


Originaire du diocèse du Mans, le P. Allaire avait fait ses études secondaires à l’école apostolique de Poitiers. Il entra au grand scolasticat de Chevilly en 1881, et fut admis à la profession le 29 août 1886 ; il fit dès lors des vœux perpétuels privés.

Il reçut aussitôt sa destination pour le Congo français et fut d'abord placé à Loango, puis destiné à la fondation de Brazzaville. Il se trouva ainsi attaché au vicariat de l'Oubangui, lors de sa création, et fut affecté par Mgr Augouard, à Saint-Louis de Liranga, au confluent du Congo et de l'Oubangui. Voici un extrait de l'une de ses lettres à la maison mère, qui donne un aperçu des travaux apostoliques auxquels il avait voué sa vie :

« Attaché à la station de Saint-Louis de l'Oubangui, je passe une partie de mon temps en communauté et une partie en voyage sur le Léon XIII. Mgr Augouard a eu la bonté de s'adresser à moi plusieurs fois pour me confier l'œuvre du rachat des pauvres petits esclaves noirs. J'ai fait tout mon possible pour réussir, et le bon Dieu m'a visiblement aidé, en me sauvant des mille dangers inséparables de ces pénibles voyages.

« Nous avons commencé en outre, en 1891, le P. Moreau et moi, l'œuvre des esclaves adultes. Ces pauvres malheureux, abandonnés de tous, ne devaient-ils donc point à cause de leur âge avancé avoir part à la connaissance de leur Père du ciel et aux félicités qu'il prépare à ceux qui observent sa loi ? Le bon Dieu a béni cette œuvre, car aujourd'hui nous avons à Liranga un petit village habité par ces esclaves rendus à la liberté, qui connaissent et aiment le divin Maître. Nous y comptons neuf familles chrétiennes, qui donnent les plus sérieuses espérances pour l’avenir. Cinq enfants sont partis pour un monde meilleur avec la grâce du baptême. Vingt autres grands se préparent à recevoir cette grâce de la régénération spirituelle. Nous avons, de plus, 55 petits garçons, donnant eux aussi des espérances pour l'avenir. » (25 février 1894). -
BG, t. 19, p. 11.

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