Le Frère Servais ANQUETIL
décédé à Quimperlé, le 16 avril 1993,
à l'âge de 69 ans.


Yves Anquetil est né à Paris, le 7 janvier 1924. Profession, le 8 septembre 1944, à Chevilly.. Affectation en France, à Chevilly, à la forge de 1942 à 1947. Au, Congo, vicariat apostolique de Loango, à l'imprimerie, de 1941 à 1952. A Pointe-Noire, au centre d'apprentissage, de 1950 à 1962) ; à la procure, de 1960 à 1963. En France, à la maison d'Auteuil de Malepeyre : chef d'atelier, de 1963 à 1983. A Saint-Michel en Priziac, animateur spirituel et documentaliste, de 1983 à 1993. Yves a connu très jeune le monde du travail. Il a fréquenté de 1937 à 1941 l'école départementale de Vitry où il s'est formé en mécanique et électricité. Baptisé en 1924, il n'avait reçu aucune formation religieuse. L'aumônier a "converti", en tout cas instruit et conduit à la première communion et à la confirmation, en 1941, cet adolescent, si bien disposé que sur l'instant se manifeste en lui le désir de se consacrer à Dieu dans la vie missionnaire. En 1942, il entre au postulat des Frères, puis au noviciat où, devenu le F. Servais, ses compétences professionnelles, son grand cœur et un brin de suffisance juvénile le font remarquer. Déjà à cette époque, dans l'encadrement de ses confrères en apprentissage, il se révèle pédagogue, ordonné, précis, méticuleux. En 1947, Mgr Fauret l'obtient pour renforcer son vicariat. Sans parler de l'imprimerie de Loango, il contribue à la fondation d'un Centre d'apprentissage à Pointe-Noire, où il a la responsabilité de la "Section fer et mécanique”, pendant huit ans. A partir de 1960, ce Centre repris par les Salésiens, le F. Servais supervise les installations électriques et sanitaires dans les fondations. Il s'y dépense tant qu'en 1963 un malaise cardiaque lui impose un retour définitif. L'année suivante, il est affecté à l'Œuvre d'Auteuil. Pendant près de vingt ans il sera chef d'atelier dans la Maison Saint-Roch, à Malepeyre. Malgré des à-coups de santé, il contribue de toute son expérience à la réussite professionnelle et humaine des élèves. En 1983 il vient, toujours auprès des Apprentis d'Auteuil, à Saint-Michel. Les travaux d'atelier sont interdits à sa santé fragile, cependant sa disponibilité, son écoute lui assurent un rayonnement spirituel. En 1991, après une grave crise, il assume une existence confinée, liée à une bouteille d'oxygène. Il réorganise sa vie, avec énergie. Il applique ce qui lui reste de forces à du secrétariat. Il reste présent à la marche de la Maison. Puis soudain il a fallu le transporter a l'hôpital. En pleine nuit, le Seigneur est venu l’appeler à lui. -
Jean Ferron - PM, n° 188.

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