Le père Robert BACHOTET


Né : 16 février 1925 à Combeaufontaine (70)
Profès : 8 septembre 1948 à Cellule
Prêtre : 2 juillet 1950 à Chevilly-Larue
Décès : 31 août 2021 à Wolxheim
AFFECTATIONS :
GUINÉE :
Conakry (1951-60 : enseignant, min. paroissial). FRANCE : Bletterans (1960-64 : enseignant) ; Auteuil (1964-65) ; Besançon (1965-68 : St-Pierre, curé). MARTINIQUE : Lorrain (1968-72 : vicaire) ; St-Pierre et Morne-Vert (1972-75 : vicaire). FRANCE : Paris (1975-76 : recyclage). MARTINIQUE : Fort-de-F. (1976-1977). FRANCE : Besançon (1977-79 : St-Pie X, vicaire) ; Argentat (19) (1979-82 : min. paroissial) ; Villevieux (1982-85 : min. paroissial ; supérieur) ; Dole (39) (1985-96 : N.-Dame, vicaire) ; Ammerschwihr puis Ribeauvillé (1996-2012 : aumônier religieuses) ; Wolxheim (2012-21 : retraite)

Né dans une famille profondément chrétienne, le jeune Robert ressent très jeune le désir de devenir prêtre. Sa vocation missionnaire spiritaine met cependant un certain temps pour mûrir. Après deux ans de théologie au séminaire de Besançon, sous l’influence d’un confesseur qui lui fait connaître le P. Libermannn, il s’oriente vers les Spiritains. Il vit sa première expérience missionnaire en Guinée, dans l’enseigne-ment d’abord, puis dans le ministère paroissial. Des problèmes de santé l’obligent à rentrer en France en 1960. Ses engagements, très variés à partir de cette année, témoignent de son profond enracinement diocésain, comme ses années de service à Besançon et à Dole, mais aussi de sa disponibilité au service de sa congrégation, comme ses années à Bletterans, Villevieux, Argentat. Le désir, jamais éteint, de la mission au loin, le conduira, pour dix ans, en Martinique. À partir de 1996, il viendra en Alsace, région qu’il ne quittera plus. Ce seront une vingtaine d’années d’aumônerie au service des Sœurs du Très-Saint-Sauveur d’abord à Ammerschwihr, puis des Sœurs de la Divine-Providence à Ribeauvillé.
« En février 2012, à 87 ans, j’ai été accueilli à la maison de Wolxheim ; j’y vis le rythme d’une maison de retraite spiritaine. La prière et le dévouement fraternel nous permettent de participer encore à la Mission. Je remercie le Seigneur pour l’appel qu’il m’a adressé il y a bien longtemps, appel auquel je m’efforce de répondre aujourd’hui encore. » Relativement bonne pendant de longues années, la santé du P. Bachotet s’est dégradée vers la mi-mai de cette année. Après une semaine d’hôpital, il rentre à Saint-Léon où des soins palliatifs sont mis en place. Régulièrement visité par les siens, en particulier par ses neveux, bien entouré par les Sœurs, le personnel et toute la communauté, il s’est éteint paisiblement, le 31 août 2021.
Nous gardons de lui le souvenir d’un confrère très aimable, discret, soigneux et même méticuleux dans tout ce qu’il faisait. Il savait faire preuve aussi d’un sens de l’humour, ironique parfois, comme en témoigne ce billet, écrit à la Toussaint de 2015, à l’intention du Directeur de notre Maison de retraite : « S.M.S. venu du ciel – Toussaint 2015 – Merci de tout cœur pour le lifting que vous avez donné à ma statue et que j’aperçois à des milliards de kms du ciel. Je n’ai plus honte de venir devant la grotte et de contempler avec des yeux neufs la “Belle dame” comme à Lourdes en 1858. Dommage que l’intérieur de la grotte n’ait pas été débarrassé des vieilleries qui y traînent, sauf la croix. Mais sur terre, il faut toujours faire des concessions. Encore une fois un grand merci. Signé : Bernadette Soubirous ».
Nul doute qu’avec un beau sourire, Bernadette n’ait déjà accueilli Robert dans ce ciel où ne traîne nulle vieillerie, où tout brille et rayonne de la beauté même de Dieu.
Jean-Paul HOCH
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