Le Frère Étienne BALDY,
1820-1894


Le F. Étienne Baldy est né le 4 mars 1820 à Saint-Christol-de-Rhodière, près de Pont-Saint-Esprit, au diocèse de Nîmes. Ses parents étaient de modestes cultivateurs qu'il aida dans leurs travaux après quelques années d'école primaire ; mais à l'âge de 21 ans, il dut les quitter pour faire son service militaire. Il en eut pour sept ans, selon la loi en vigueur à cette époque. \'c0 sa démobilisation, au fort de Bitche, il suivit un de ses camarades dans la société des Léonistes, que M. du Clésieux venait de fonder à Saint-Ilan, près de Saint-Brieuc, pour l'éducation, par le travail, de délinquants et de jeunes difficiles. Arrivé dans l'établissement le 12 décembre 1847, il y prononça ses vœux en 1849. Il y travailla de bon cœur, malgré les difficultés qui amenèrent les Léonistes à passer la main à la congrégation du Saint-Esprit en 1855. Il demanda alors à être reçu parmi les Frères spiritains, ce qu'il obtint par sa nouvelle profession le 2 février 1856.

Avec les enfants qu'il dirigeait, le F. Étienne était très bon, mais cependant très ferme et même sévère au besoin. Aussi avait-il sur eux un grand ascendant. Tous sentaient que ce Frère les aimaient d'une véritable affection, mais, en même temps, ils savaient qu'il n'y avait pas à plaisanter avec lui. Ce qui soutenait le F. Étienne dans ses peines et ses difficultés, c'était sa foi, vive et ardente, qui caractérise les catholiques du diocèse de Nîmes, et qu'il avait puisée, sans doute, dès sa plus tendre enfance, au foyer paternel. Ses exercices de piété étaient pour lui quelque chose de sacré, et il y apportait, autant qu'il était en son pouvoir, la plus grande exactitude.

Il avait du reste, une grande énergie de caractère et ne calculait jamais avec la peine. Dans les dernières années, malgré son asthme et ses quintes de toux, il tenait à se lever à 4 heures du mat in, pour ne pas manquer l'oraison.

Ce bon Frère, vers la fin de février, contracta une forte bronchite qui l'emporta rapidement. le 3 mars 1894, à 74 ans, sans secousse et sans agonie, il remit doucement sa belle âme à Dieu.
Spiritains de Aix en Provence Marseille, Nice, Gap, Monaco, Fréjus,

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