Le Frère Laurent BANCRATZ,
décédé à Wolxheim, le 21 août 1978,
à l'âge de 72 ans.


Laurent Bangratz est né à Kuttolsheim (Bas-Rhin), le 24 mai 1906. il était le troisième d'une famille de onze enfants. A la fin de la première guerre mondiale, il se présente à l'école Saint-Florent à Saverne. De là il est dirigé vers le Postulat de Chevilly. Le 1er juin 1925, il fait ses premiers vœux et est affecté à Chevilly. Deux ans plus tard, il reçoit son obédience pour le Congo.

Le jeune Frère Laurent passe trois ans à la Mission de Brazzaville. Il y apprend tous les métiers, spécialement la ferblanterie. En 1930, il est nommé à Kindamba, mission qui venait d'être fondée. il fallait quelqu'un capable d'exploiter les possibilités de jardinage et de culture et d'envisager aussi l'élevage. Des bovidés importés du Congo belge allaient faire de lui un éleveur. Et pourquoi ne pas atteler une paire de bœufs devant une charrue pour préparer les champs d'arachide et de riz? Avec sa patience et surtout sa persévé­rance, le Frère Laurent arrive à domestiquer ces bêtes et à rendre plus facile le travail de la terre. Ses pensionnaires sont immunisés contre la maladie du sommeil, mais pas lui. il passe de nombreux mois à l'institut Pasteur de Brazzaville.

Après vingt-deux ans de dur travail à Kindamba, il devient le compagnon du Père Gaston Schaub pendant vingt ans, à Mindouli d'abord, à Madibou ensuite. Ses occupations sont la basse-cour et le jardin. En 1970, au cours d'un traitement pour un mal des cordes vocales, il perd la voix, mais cela n'empêche pas son retour au Congo. En 1975 (il a alors 48 ans de Congo), sentant ses forces décliner, il demande de venir à Wolxheim. il sera heureux de revoir ceux qu'il a quittés quarante-huit ans plus tôt. Il passe ses derniers mois dans le souci du service de la communauté religieuse. Le 21 août 1978, le Seigneur vient chercher celui qui l'avait servi avec fidélité et constance, pour le récompenser d'avoir toujours mis beaucoup d'amour dans tout ce qu'il faisait. -
Jean-Baptiste Schœffel - PM, n° 51.

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