Le Père Charles BAUMGARTEN,
décédé à Colmar, le 1er novembre 1984,
à l'âge de 74 ans.

Chartes Baumgarten vit le jour le 6 novembre 1906 à Turckheim, dans le Haut-Rhin. Sans doute impressionné et passionné par les récits du Père Huck, son compatriote, missionnaire en Oubangui, le jeune Charles, âgé de 12 ans, vient à son tour frapper à ta porte des spiritains qui viennent alors à peine d'ouvrir l'école des Missions de Blotzheim.

Aux dires du Père Charles, la vie de ces années de formation fut rude et exigeante, mais elle forma des missionnaires solides et courageux. Fait curieux, les trois premiers prêtres spiritains sortis de l'école sont partis vers le Seigneur en l'espace de trois semaines : le P. Baumgarten, le 1er novembre, le Père Hægy, le 3 décembre, le Père Ritz, le 15 décembre.

De Blotzheim, Chartes Baumgarten partit à Saverne, puis à Orly où il fit son noviciat en 1929. En 1936. il est ordonné prêtre et l'année suivante, il rejoint son premier poste de mission à Madingou, dans le vicariat apostolique de Loango (Pointe-Noire). Il reste 15 ans dans la même mission. De 1952 à 1960, il est curé de Notre-Dame de Pointe-Noire. En 1965, il accepte de changer de pays et de diocèse; il devient curé de Zouérate, en Mauritanie. Durant 7 ans, il anime seul cette paroisse composée surtout d'Européens travaillant dans les mines de fer. « Il s'occupait avec zèle de cette communauté chrétienne, j'en ai toujours été touché et édifié », a dit de lui Monseigneur Bernard, alors évêque de Nouakchott.

En 1972, il rentre définitivement en France. Il devient alors aumônier de l'hôpital de Cernay durant 4 ans. En 1978, il est nommé aumônier de la maison de retraite des personnes âgées de ta ville de Colmar. Il fut très heureux dans ce poste, il s'occupa avec un immense dévouement des 500 personnes qui lui étaient confiées. Tous tes jours, il visitait un pavillon, encourageant et accompagnant les malades avec douceur et amitié. Il consacrait également un temps important à la prière et à la lecture. Il avait dans sa bibliothèque les livres les plus récents.

Vers ta fin du mois d'octobre, il a dû être hospitalisé et subir une intervention chirurgicale qu'il a bien supportée une embolie l'emporta quelques jours plus tard. Il avait tout préparé, tout réglé, comme s'il sentait que le Seigneur allait venir te chercher.

Son enterrement fut une bette manifestation de foi; plus de 50 prêtres spiritains et diocésains étaient venus concélébrer et partager la peine de sa famille. -
Jean-Paul Karrer - PM, n° 112.