Le Frère Louis BERETTA
décédé à Vence le 13 décembre 1995, à 77 ans
inhumé à Vence, le 16 décembre


Né : 15.02.18, à Cenate (Bergame -Italie). Profès : 09.09.36, à Chevilly.
AFFECTATIONS - France : Mortain, jardinier (37-45) , Langonnet, jardinier, boulanger (45-46)
Allex, jardinier, caviste (46-53) ; Langonnet, jardinier (53-54) ; Saint-Ilan, sous-directeur de l'Ecole d'horticulture (53-73). Rome : Séminaire français, économe (74-79). France : Grasse, économe (79-84) ; Vence (semi-re traite), jardinier, caviste ... (84-95).

Louis était l'avant-dernier d'une famille de dix-huit enfants. Ses parents émigrèrent d'Italie vers Montbéliard en 1924. Louis entre à Allex à onze ans. Puis il passe par le postulat et le noviciat des Frères. A dix-huit ans, il est profès. Toute sa vie, il pratiquera le jardinage. L'amour du métier, une compétence reconnue, des dispo­sitions pour l'organisation du travail et la transmission du savoir, le font désigner comme sous-directeur de I’Ecole d’horticulture de Saint-Ilan. Pendant vingt ans, il exercera une forte influence sur les nombreux jeunes gens qu'il formera au métier, en leur inculquant le respect de la besogne bien faite. Beaucoup de ses anciens, passant par Vence, sont venus lui faire visite, manifestant ainsi, après des années, que le témoignage de sa vie était parvenu à développer chez eux les dimensions de la foi, du dévouement, de la gratuité généreuse. On pourrait en dire autant du prestige de "Tonton Louis" auprès de ses nombreux neveux, qu'il a accueillis volontiers dans les différents lieux où il est passé.

Un incident de santé interrompt cette carrière. Le Frère Louis quitte serres, plates-bandes, apprentis, - et les vents humides de la Ceinture dorée, pour retrouver les cieux italiens. Econorne au Séminaire français, il sait entretenir de bonnes relations non seulement avec les fournisseurs, mais avec les hôtes permanents de la maison et les hôtes occasionnels, innombrables autant que divers. De retour en France, il reste quelques année à Grasse, puis il va à Vence, avant même que s'ouvre la communauté, pour tenir compagnie au donateur de la maison.

Au jardin, le fleuriste fait merveille. Dans la maison, le confrère aux attentions éveillées, précises, discrètes, facilite l'existence par un geste délicat ou une joyeuse histoire.

Sa fin fut le couronnement de sa vie. A la clinique : "Tu devrais demander qu'on te donne ceci, qu'on te fasse cela ... "Laisse : elles ont tant à faire". Et je demande à une infirmière : ne vous fait pas trop de misères ? Mais non : il est adorable".
René PILLOT

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