Le Père Marcel BIARD,
1907-1955


Le P. Biard naquit à Villeneuve en Lécousse, près de Fougères, le 18 août 1907, de Louis Biard et de Victorine Rousseau. Il fut élève de St-Léonard de Fougères de 1914 à 1920. Vocation tardive, il fit des études secondaires à St-Ilan, 1930-1932, et obtint le brevet élémentaire. Il passa quatre années au grand séminaire de Rennes. Lors d'une exposition missionnaire, il se décida à entrer dans la congrégation, en souvenir de StIlan où ses compatriotes Mgr Friteau et le P. Cogneau l'avaient séduit par leur bonté et leur simplicité.

Profès en 1937, prêtre en 1939, il fut professeur à Allex en 1941-42 ; affecté aux missions du Sénégal, il fut vicaire à Saint-Louis de 1942 à 1945, fit un intérim à la mission de Thiès en 1945-46 et reçut la responsabilité de la cathédrale de Dakar à partir du ler Juillet 1946. Tout était pratiquement à faire, mais il ne fallut que quelques mois au Père pour grouper une communauté paroissiale active et fervente. Les travaux d'achèvement de la cathédrale étaient repris malgré d'énormes difficultés. Un premier presbytère pouvait bientôt abriter le clergé et devenait un centre actif d'apostolat. Quelques années plus tard, une grande salle d'œuvres sortait de terre.

Puis le Père voulut une école, d'abord provisoire, elle est maintenant une des plus belles de Dakar et en voie de s'agrandir encore. Trop à l'étroit, il fallut songer à un nouveau presbytère. Il est ce que le Père a voulu, pratique, fonctionnel, simple. Il s'en trouve du coup vraiment beau.

Il est beaucoup plus malaisé de décrire le travail du Père sur les âmes, la vie liturgique de sa paroisse, la radio qui le dimanche rayonne bien au-delà des limites de Dakar, son extrême souci des catéchismes et de l'instruction religieuse (de 10 à 13 heures de cours par semaine pour chacun des Pères), les Œuvres, que la fluctuation constante de la population rend si difficiles à maintenir et qui toutes sont florissantes. Tout cela ne va pas sans fatigue... Et c'est à cette tâche que le Père Biard, donnant tout de lui-même, s'est si vite épuisé, malgré son solide tempérament de terrien breton. Il s'est éteint à l'hôpital Pasteur à Paris, le 23 août 1955. Il avait 48 ans.

Page précédente