Le Père Émile BLANC
né à Lavoulte le 19 février 1884.


Il fit ses études secondaires à l'école apostolique de N.D. du Valentin, près de Valence (Drôme). Il entra au noviciat de Grignon (Orly) à 17 ans et fit profession le ler octobre 1902. Le Père Genoud, son maître des novices, fin psychologue, notait à son sujet : "Bon enfant, qui est encore à former et qui se formera. Il doit éviter le découragement et la contention."

Les deux années suivantes, le directeur du scolasticat notait plus sèchement : "Trop timide et concentré. Difficile à connaître." (On ne sent guère la sympathie dans ces remarques-là). Durant son service militaire de deux ans, sa timidité ne le poussa pas à écrire souvent à Chevilly et ne le mit pas à l'aise avec les prêtres chargés de suivre les séminaristes-soldats. A son retour en communauté, on se demanda s'il ne devrait pas changer de voie ... mais, lui, insista pour son maintien dans la congrégation. Il lui fut alors demandé, comme épreuve, de passer quatre années de professorat au séminaire-collège St Martial d'Haïti. Il le fit, à la satisfaction des responsables. Il put alors accéder à la prêtrise, le 28 octobre 1913, dans sa trentième année.

A la sortie du séminaire, l'année suivante, c'était la guerre. Mobilisé en août 1914, soldat au 261e-, Régiment d'infanterie, il est tué le 27 juin 1916 d'une balle dans le front, à 32 ans.

Dans le livre La preuve par le sang. Livre d'or du clergé et des congrégations, le Père Blanc est cité, page 185 : " Médaille militaire à titre posthume. Gradé ayant toujours fait preuve d'énergie et de bravoure. Tué à la tête de sa section." - Ainsi les timides ne sont pas toujours compris par certains éducateurs, mais on trouve souvent chez eux des héros inconnus.

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