Le Frère Fr. X. BODOLEC,
1902-1983


Le Frère François-Xavier est né à Langolen, le 20 décembre 1902. Il était le neuvième enfant d'une famille qui en comptera treize. Après quelques années d'école primaire à Saint-Pierre-deBriec, il travaille à la ferme familiale. Il perdra deux de ses frères à la guerre, l'un en 1917 et l'autre en 1940. Pour lui sa constitution d'apparence faible l'exemptera de tout service militaire, mais cela ne l'empêchera pas d'être un travailleur infatigable.

En 1931, il a alors 29 ans, il entre au Postulat des Frères à Chevilly. Il fait sa profession le 6 janvier 1933. Au mois de juillet de la même année, le voici à l'Abbaye de Langonnet; il y remplit des tâches diverses dont celle de surveillant des jeunes postulants. Dès 1937, il succède au Frère Jean-Baptiste à la direction de la ferme. Il s'y dévouera sans compter pendant 24 ans.

En 1961, il est nommé à Saint-Ilan ; il rendra mille et un services, laissant dans cette communauté et même dans le voisinage, le souvenir d'un homme à la fois discret et dévoué.

C'est en 1973 qu'il revient à l'Abbaye de Langonnet, mais cette fois-ci pour y prendre une retraite bien méritée. Néanmoins il ne restera pas inactif. On le verra toujours disposé à rendre de multiples petits services, soit au verger, au fruitier, à la cuisine, à la vaisselle, à la cordonnerie, soit dans des visites d'amitié ou à l'occasion de séjours en famille. C'était un homme qui avait le secret des gestes humbles.

Le Frère François-Xavier nous laisse l'image du serviteur fidèle qui accomplissait son travail, parfois épuisant, avec simplicité et en y découvrant toujours la Volonté du Seigneur. Tous ceux qui l'ont connu sont unanimes à dire : "Le Frère François a beaucoup travaillé ! "

Cependant sa charge d'années augmentait et l'empêchait de travailler comme il l'aurait souhaité ; mais dans son corps un peu voûté battait toujours un grand cœur. Jusqu'au bout, il gardera un visage souriant, empreint de bonté et de sérénité. Une telle vie sans grand éclat, mais si bien remplie est d'un poids considérable. Elle ne peut nous laisser indifférents. P. Robert Lein

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