Le Père BORNER Gabriel

Né: 18/01/48 à Marlenheim (67);
Profès: 10/09/77 à Montigny les Cormeilles
Prêtre: 8/07/79 à Marlenheim (67);
Décès: 27/02/ 2018 à la Maison médicale J. Garnier (75015)

AFFECTATIONS:
CAMEROUN:
Ngoro (79-81; vicaire); Ntui (81-86; curé); Douala (86-97; Procureur); FRANCE: Maison-mère (97-98; recyclage); Allex (98-2004; économe); ITALIE: Rome (2004-2006; économe Maison Généralice); FRANCE: Piré (2006-2009; économe); St Pierre et Miquelon (2009-2018; vicaire)
Jean Gabriel Borner était fier de son village natal, au début de la route des vins. Il a étudié dans notre collège de Saverne et il aimait les maths. De sa période de formation spiritaine, il aimait parler de son temps de stage comme chauffeur de car pour les ouvriers originaires du Maghreb de l’usine de Simca-Chrysler à Passy.
Ordonné prêtre dans son village natal, il part sans tarder pour la mission au Cameroun: évangélisation des villages, visites en voiture ou à pieds selon les lieux. En 1986, il rejoint la Procure de Douala. Procureur pour le Cameroun, bien sûr, mais aussi pour les diocèses des pays voisins, Tchad et Centrafrique. Il a été connu et reconnu pour ce travail pas toujours facile et ingrat.
Après un recyclage, il rejoint Allex comme économe de la maison Saint-Joseph, avec sa revue et son école des Petits Clercs. Avec la fermeture du collège, que de préoccupations ! Il a alors des poussées de « fer » dans le sang. Il est ensuite nommé économe de la maison Généralice à Rome puis de Piré qui fermera en 2009.
Il part alors pour Saint-Pierre-et-Miquelon. Là, selon les paroles de Mgr Pierre Gaschy, il laisse un beau témoignage de fidélité, de simplicité, de service, de prière et de foi : « le départ précipité de Gaby a délié les langues. Que de témoignages d’affection disent combien il a été aimé. Il avait sa place dans le cœur des Saint-Pierrais et des Miquelonnais… Avant 2009, il avait fait un court séjour à Saint-Pierre et Miquelon. Ceux qui l’avaient connu à ce moment-là l’ont trouvé changé à son retour. Lors du premier séjour, il était expansif, parlait et riait volontiers. Son opération et les anesthésies ont inhibé sa spontanéité et la vivacité de sa mémoire, il était devenu un homme discret, réservé, mais entièrement donné à sa mission… Que de fois ne m’a-t-il pas dit : « je suis heureux de te rendre service car je sais tout le travail qui est le tien ». Le sourire qu'il portait sur son visage reflétait son for intérieur. Il partageait le meilleur de lui-même aux autres. En communauté, il était agréable à vivre. Il n'oubliait jamais les anniversaires. Il aimait raconter l'une ou l'autre aventure de sa vie, notamment celle du maître des novices qui l'avait mis à la porte. Du temps où il dirigeait la procure de Douala, il en avait gardé la fibre comptable au service de la communauté mais regrettait amèrement de n'avoir plus la capacité de faire ce qu'il avait fait autrefois. Avec Gaby, nous vivions l'expérience d'une belle et fraternelle collaboration sacerdotale. Gaby était un homme de prière et de foi en Jésus-Christ. Il y puisait sa force et sa sérénité. Comme il devait faire tous les jours une bonne marche pour entretenir sa santé, il en profitait pour effectuer les achats de la communauté et de la paroisse et récitait le chapelet pendant ce temps. C'est le cœur serré et les yeux embués que les deux communautés paroissiales, les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, le P. Eugène et moi-même, acceptons dans la foi ton départ vers Celui que tu as servi toute ta vie. Merci Gaby... Ta gentillesse, ta bienveillance, ton sourire discret resteront gravés dans nos mémoires et nos cœurs ».
Joel Lavens et Pierre Gaschy
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