Le Frère Séverin BOSSE,
décédé à Misserghin, le 11 août 1948,
à l'âge de 67 ans.


Jean Le Bosse ( qu'on prendra l'habitude d'appeler Bosse) est né le 29 septembre 1881, à Poligné (Ille-et-Vilaine). Il fait profession dans la congrégation du Saint-Esprit le 8 septembre 1900, sous le nom de Séverin. On le confond quelquefois avec le F. Séverin Wanderer, victime, en 1898, au Congo, des Bondjos anthropophages.

Après sa profession, le F. Séverin est envoyé à l'école apostolique de Seyssinet, puis il accomplit son service militaire.

Le 15 janvier 1904, il s'embarque à Bordeaux pour le vicariat apostolique de l'Oubangui. Il parvient à Brazzaville en même temps que d'autres frères qui ont, comme lui, pu partir en mission du fait de la fermeture de plusieurs écoles ou collèges spiritains en France.

Pour lui, c'est le début d'un séjour de quarante ans, entièrement passé à la mission centrale (en même temps évêché) de Brazzaville, où il exerce principalement le métier de cuisinier, s'occupant aussi de la basse-cour.

En consultant, dans différents bulletins généraux (de la première moitié du siècle) la chronique de la communauté du Sacré-Cœur de Brazzaville, on se rend compte du rôle important des frères, nombreux à cette époque, dans cette communauté.

Citons entre autres, présents ensemble ou successivement : le F. Hyacinthe Schulte dont la briqueterie va fournir les entreprises de construction de Brazzaville pendant des années ; les FF. Engelmar Z'Graggen et Théogène Calloc'h, mécaniciens sur les bateaux de Mgr Augouard (les FF. Romain Juncker et Charles Morel avaient cette même fonction, mais leur santé n'a pas résisté au climat), relayés plus tard par le F. Alexandre Friederich ; le F. Lin Le Madec, commissionnaire ; les FF. Éric Wesolowski et Quentin Bénard menuisiers ; les FF. Alfred Grenada, Hervé Gaonac'h, Théophane Buchs, chargés des écoles, etc. Et pendant toute cette période, le F. Séverin reste à ses fourneaux, s'interrompant seulement pour prendre des congés, en 1913, 1921, 1929 et 1936.

Après la seconde guerre mondiale, il rentre en France et il est envoyé au repos à Misserghin, où il meurt le 11 août 1948.

Page précédente