Le frère Jean-Baptiste BOTO

Né : 26 juin 1955 à Ampotaka, près de Beloha Androy (Madagascar)
Profès : 15 septembre 1996 à Rose Hill (Île Maurice)
Décès : 12 mars 2021 au Kremlin-Bicêtre

AFFECTATIONS :
MAURICE :
Saint-Julien (1996-97 : stage pastoral). PAPOUASIE - NOUVELLE-GUINÉE : Aitape (1997-2000 : stages en paroisse). MADAGASCAR : Antananarivo (2000-2002 : études catéchétiques). PAPOUASIE – NOUVELLE-GUINÉE : Aitape (2002-06 : directeur centre pastoral). MADAGASCAR : Antsiranana (2006-07 : travaux agricoles) ; Mampikony (2007-2008 : ministère pastoral) ; FRANCE : Langonnet (2008-09 : ministère à Saint-Michel-de-Priziac - AA) ; Château des Vaux - AA (2009-2011 : ministère) ; Chevilly-Larue (2011-2021 : accueil des hôtes, réception).
Issu d’une famille de sept enfants, Jean-Baptiste veut devenir prêtre mais son père s’y oppose. Il fait une formation pédagogique à Fort-Dauphin, puis enseigne à l’école primaire publique pendant quelques années. Après la mort de son père, il revient à son désir d’être prêtre et frappe à la porte des spiritains de Majunga. Vu son âge, on lui propose de devenir frère ; il lui faudra du temps pour accepter vraiment cela du fond du coeur. Étant nettement plus âgé que les jeunes de sa promotion, tous l’appelent Zokibé (grand frère) ; simple dans sa manière de vivre, il n’éprouve pas de difficulté à vivre avec eux.
Arrivé en Papouasie pour un temps de stage, il apprend rapidement le pidgin, ce qui lui permet d’entrer en relation avec les gens et de travailler avec eux en différents lieux : Malol, Romé, Wewak. Jean-Baptiste a toujours eu du mal à rester longtemps au même endroit ou dans un même ministère. Lorsqu’en 2000 le tsunami tue des milliers de gens et dévaste tout, il vient passer des heures à écouter et à secourir les rescapés. Il reçoit deux nouveaux noms Papa-grand et One-tok (un seul langage), façon de dire : « il est des nôtres ». Infatigable, il rejoint les gens dans la forêt à pied ou en pirogue. Lors de sa première affectation, il reviendra à Aitape pour diriger le Centre Pastoral.
Grand, solide, courageux, Jean-Baptiste aime le travail manuel ; c’est un plaisir pour lui de se retrouver dans le jardin. En 2006, la Fondation de Madagascar lui confie le terrain d’Anivorano-nord ; les gens du village témoignent que, dès quatre heures du matin, il part travailler aux champs.
Affecté en France, il exerce diverses responsabilités dans les communautés où il est envoyé : ministère à Apprentis d’Auteuil, accueil à la maison d’aînés de Chevilly. Il s’engage aussi avec la communauté malgache présente en France : de 2013 à 2017, il préside le groupe des prêtres, religieux et religieuses malgaches qui résident en région parisienne, aidant et accompagnant les nouveaux venus dans leur intégration. Tel ou tel confrère spiritain est-il de passage : il trouve toujours du temps à lui consacrer pour l’accueillir, lui servir de guide à pied...
De manière plus large, Jean-Baptiste aimait sa communauté, ses confrères. Il était très sociable et adorait faire des blagues, peut-être parfois un peu trop… C’était un zoky, un metteur d’ambiance. À chaque fois qu’il venait en congé à Madagascar, il aimait passer d’une communauté à l’autre pour partager sa vie en mission et pour recueillir auprès des confrères sur place les nouvelles de sa Province d’origine. Jean-Baptiste était heureux et fier d’être spiritain.
Jean-Edmond RAKOTOMALALA
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