Le Père François BURGER
décédé à Mulhouse (68) le 7 octobre 1997, âgé de 74 ans inhumé à Wattwiller le 10 octobre


Né : 03.03.23, Wativiller (68). Profès : 08.09.47, Cellule. Prétre : 05.10.52, Chevilly AFFECTATIONS - Cameroun Douala (53-54) ; Edéa, directeur d'école (54-59) , Zoétélé (59-61) Eboletikou (61) ; Minkan (61-81) Enaingal (81-93). France : Saverne (93-94) ; Oderen, aumônier (94-97).

François BURGER est né dans une famille d'ouvriers, à proximité de Cernay. Les spiritains de Blotzheim ont donné le déclic à sa vocation. Il a poursuivi ensuite à Saverne et à Allex (du fait de la guerre) des études sans histoires, avec d'excellentes dispositions pour les mathématiques. Son sens pratique n'a fait que se développer, aux Chantiers de la Jeunesse et au scolasticat. Il est nommé au Cameroun. Après un bref séjour à Logbikoy, il gagne la grande mission d'Edéa, en pays Bassa : il met alors en oeuvre ses aptitudes aux travaux manuels. Il améliore les écoles, le presbytère et le bâtiment qui sert pour les rencontres et les exercices spirituels du diocèse de Douala. C'est dans cette région qu'il aura à vivre les temps difficiles du maquis : routes coupées, villages attaqués, assassinats, répression. De ces années François gardera un souvenir douloureux.

Envoyé plus à l'Est, il travaillera désormais dans la région qui deviendra le diocèse de Sangmélima. A Zoétélé, Ebotenku, Ambam, il se familiarise avec la langue régionale ; il gagnera la mission de Minkan en 1961. Ses dons de maçon et de menuisier feront merveille. Une maison pour les religieuses, un presbytère agréable et fonctionnel, des salles de réunion voient le jour. Les finitions dans l'église paroissiale construite par le Frère Goulven LE GOFF vont bon train, les bâtiments scolaires trouveront une nouvelle jeunesse. Il fait bon vivre à Minkan.

Avec le P. Guillaume BERNDSEN, Hollandais, Franz parcourt les villages de brousse, les jambes bien lasses (ulcères variqueux rebelles), et cela par des pistes souvent en mauvais état. Ses dernières années d'activité au Cameroun, il les passera dans la mission d'Enamgal, plus facile à desservir.

Pasteur zélé, Franz hésitera à vivre certaines nouveautés pastorales, mais il a toujours su rassembler sa communauté chrétienne. C'était un homme de grande culture ; il lisait beaucoup et lui rendre visite n'engendrait pas la monotonie. Il était aussi passionné par l'électronique et ses réalisations faisaient l'émer­veillement des petits et des grands. La souffrance a tenu une grande part dans sa vie. Avec patience il a supporté de longs moments d'inactivité, mais finalement il lui a fallu se résoudre à rentrer en France où il accepta de mettre ses « dernières petites forces » au service d'une maison d'anciens.

Appelé en plein travail, entre dans la joie de ton maître
Daniel HENRY

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