Le Père René CALLAC

< Décédé à Langonnet le 3 mai 2010, âgé de 86 ans.

Né : 19/9/23, Plouzané (29).
Profès : 9/4/44, Langonnet.
Prêtre : 6/3/49 , Chevilly.
br> AFFECTATIONS :
GABON : Mayumba (49-51) ; Mourindi (51-53) ; SUISSE : Montana (53-54). FRANCE : Piré (54-59, économe). GABON : Mouila (59-62, procureur) ; Ndende (62-77) ; Mouila (77-78) ; Mayumba (78-86) ; Port-Gentil (86-93) ; Libreville (93-95). FRANCE : Auteuil (95-96, chapelain) ; Ministères divers Ouest (96-98) ; Langonnet (98-2010).

René Callac a fait ses études à l’abbaye de Langonnet, puis à Cellule. Ordonné prêtre le 6 mars 1949, il embarque pour le Gabon où il passera une quarantaine d’années. Après un premier séjour, sa santé l’oblige à faire une année au sanatorium de Montana et il devient ensuite économe à Piré. Il s’y manifeste comme un gestionnaire rigoureux. En 1959 il repart au Gabon. Après deux années à Mouila comme procureur, il rejoint la mission de Ndendé où il donnera la pleine mesure de lui-même. René était naturellement doué. Il avait un trésor dans ses mains et dans l’organisation de son travail. La mécanique, les charpentes, le travail du bois n’avaient pas de secret pour lui. Il construit le presbytère, puis les salles de réunion, l’atelier de menuiserie, et une très belle église qui faisait la fierté des chrétiens de Ndendé. Homme de cœur et de bon conseil, il avait la relation facile. Il parlait aisément la langue locale, le pounou. Les catéchistes et les enseignants appréciaient sa simplicité, sa manière de faire, son naturel. Il mettait son point d’honneur à bien accueillir ses confrères de passage. En 1977, le nouvel évêque de Mouila le choisit comme vicaire général. Il quitte Ndendé, mais ne reste qu’un an à Mouila et est nommé à Mayumba où il avait commencé sa vie missionnaire : une mission difficile avec des infrastructures routières en mauvais état. René y restera 8 ans mais sa colonne vertébrale, rendue fragile à la suite d’une opération, ne lui permettra pas de rester. Il est affecté à Port Gentil, curé de Saint Paul. Il termine sa vie missionnaire au Gabon par un séjour à la paroisse Sacré Cœur à Libreville.
De retour en France, en 1995, il passe un an à Auteuil puis assurera divers ministères : aumônier chez les Dominicaines de Beaufort, curé de Langon dans la région de Redon. En 1998 il rejoint l’Abbaye de Langonnet où il continue d’assurer un ministère auprès des sœurs de Saint Joseph de Cluny. Le 17 mars 2002 lors d’une promenade dans le parc, il fait une chute qui lui cause une grave fracture du pied. Il lui faudra plusieurs mois d’hôpital pour se rétablir mais d’autres difficultés de santé surgissent, qu’il supporte avec beaucoup de discrétion, espérant toujours une amélioration de sa santé. Depuis quelques mois, il prenait conscience qu’il fallait se préparer à passer sur l’autre rive. Il nous quitte en laissant le souvenir d’un confrère agréable, simple de relation, vivant la vie communautaire autant qu’il lui était possible.

Jean Claude Daniélou et Michel Thomas