Le Père Adolphe CALVET
Décédé à Corbeil le ler novembre 1993, âgé de 84 ans
Inhumé à Chevilly, le 4 novembre 1993


Né: 12.02.09, Paris XIIe. Profès: 08.09.36, Orly. Prêtre: 05.07.42, Chevilly.
AFFECTATIONS - Madagascar : Antsouhihy, missionnaire (45-48) ; Majunga, cathédrale, curé (48-62). France : Paris, employé a la Propagation de la foi et à la propagande, service audio-visiel -(62-76); Corbeil, aumônier de l'hôpital, puis d'une maison de retraite (76-93).

Adolphe Calvet est né à Paris dans le foyer d'un mécanicien ajusteur ou, selon son témoignage, le portrait de Jean Jaurès tenait la place du crucifix. Ce devait être un camouflage prudent, car après son veuvage, Mme Calvet est entrée à la Visitation (1940) tandis que son fils achevait sa formation spiritaine.

Affecté à Madagascar en 1945, il passa trois ans à Antsouhihy. Puis, quatorze ans durant, il fut curé de la cathédrale de Majunga. Il eut beaucoup de difficulté pour parler la langue malgache et exerça son ministère surtout auprès des Européens.

En 1962, rentré en France, il s'est longtemps appliqué à la "propagande missionnaire", mettant à profit des aptitudes pour la photographie et l'audio-visuel qui le rendirent précieux, bien qu'il travaillât souvent trop seul.

Quand il quitta les OPM, âgé déjà de soixante-sept ans, il se consacra comme aumônier d'hôpital aux pauvres que sont les vieillards, les malades, les mourants. C'est de cette époque que nous viennent les témoignages les plus explicites. Il le dit en effet et ceux qui l'ont fréquenté le reconnaissent : ce ministère l'a absorbé et l'a épanoui. Au reste, il rendait aussi des services dans les paroisses alentour. "Il n'était pas toujours facile, il redressait la tige courbée, mais il avait une droiture exemplaire... A l'appel des malades et des familles, il confessait et apportait les huiles saintes à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, à l'hôpital comme à l'extérieur. Il attirait, il apportait la lumière et la paix". - "Dans l'hôpital, il a réussi à faire l'unanimité cordiale de la direction, du corps médical, du personnel soignant et des malades ... Il

En 1984, la limite d'âge intervient : il est rayé des cadres de l'hôpital, mais celui-ci est justement transféré ailleurs et cède les lieux à une maison de retraite, dont le Père Calvet, heureux d'être "encore utilisable", devient presque automatiquement l'aumônier, sans changer d'adresse... C'est là, "en son domicile", qu'il s'est éteint en la fête de la Toussaint.
Repris du P. Albert LE FLOC'H

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