Le Père Jacques de CHAUMONT
décédé à Dakar, le 15 mai 1985, à l'âge de 71 ans.

Le Père Jacques de CHAUMONT est né le 5 mai 1914 à Bougie, en Algérie, diocèse de Constantine. Il appartenait à une famille bordelaise d'origine noble, au sein de laquelle il reçut une éducation et une formation profondément chrétienne. A la fin de ses études, il opte pour la carrière militaire. Devenu officier, il songe alors à consacrer sa vie au Seigneur: il choisit d'entrer dans la Congrégation du Saint-Esprit. Il fait sa première profession le 21 novembre 1941 à Piré et il est ordonné prêtre à Chevilly le 5 octobre 1947.

Sa première affectation le retient en France, en qualité d'animateur missionnaire. Cependant notre confrère avait hâte d'être sur le terrain. En 1950, il est nommé pour la Guyane où il exerce son ministère pendant six ans. Puis en 1956 il repart, mais cette fois pour le Sénégal. C'est là qu'il donne le meilleur de lui-même pendant près de trente ans, d'abord en Casamance, à Balandine, ensuite à l'évêché, en qualité de procureur du diocèse. En 1987, il est nommé à Saint-Louis du Sénégal où il sera successivement curé de Notre-Dame-de-Lourdes, à Sor, et curé de la cathédrale.

En 1982, une très grande fatigue le contraint à rentrer en France. Trois mois et demi après, il est nommé à la paroisse du Sacré-Cecur de Dakar.

Lorsqu'en 1984 les Spiritains sont obligés de quitter cette paroisse, le Père de Chaumont accepte, en dépit de sa santé fragile et de son âge, de servir à Tambacounda. Mais, quelque temps après, il doit être évacué sur Dakar. Il meurt des suites d'une congestion pulmonaire que son organisme usé n'a pas réussi à surmonter.

Il y aurait beaucoup à dire sur la vie du Père de Chaumont. Nous retiendrons seulement quelques traits marquants de sa personnalité : noblesse et modestie. Il ne s'est jamais prévalu de ses origines, ni de ses grades ou de ses dons. Il était en outre un peintre et un poète non dénué de talents. Par-dessus tout, il portait en lui une âme sacerdotale, profondément unie à Dieu. Il était également très attentif aux autres. Sa charité non feinte et une urbanité exquise lui facilitaient accueil et relations.

Le Père de Chaumont nous laisse le souvenir d'un missionnaire à la fois humble et dévoué. Puissions-nous suivre son exemple en continuant àcreuser ferrnement le sillon. sans regarder en arrière. Il a achevé le sien, la veille de l'Ascension. Tout un programme pour les nouvelles générations de missionnaires.
Jean BERNARD