Le Père Gérard CHENE
décédé à Paris, le 8 octobre 1988, à l'âge de 45 ans


C'est à Cholet que Gérard est né, le 30 juillet 1943. Il a vécu toute son enfance au Hardas, la ferme de ses parents, dans la commune de La Poitevinière. Entré au petit séminaire de Beaupréau en 1954, il y termine ses études et, à vingt ans, se présente au grand séminaire d'Angers. Le départ en coopération, deux ans plus tard, sera une étape décisive de son cheminement. Il est envoyé à Madagascar . Après une année au petit séminaire de Majunga, il demande à faire l'expérience d'une mission de brousse. C'est à Mandritsara qu'il enseigne dans un C.E.G. et, pendant les vacances scolaires, il parcourt la brousse et prend contact avec les familles de ses élèves.

Revenu à Angers en 1967, sa vocation missionnaire slaffirme. Il s'oriente alors vers les Spiritains et poursuit ses études de théologie à Chevilly. Prêtre en 1970, il rejoint la Grande Ile où la mission de Mandritsara l'accueille de nouveau en 1972, pour un stage de langue et d'initiation pastorale.

En 1973, commencent les trois étapes de son ministère : Port-Bergé, Tananarive, Saint-Lô

A Port-Bergé, pendant 3 ans, il arpentera inlassablement les pistes et les sentiers de cet immense territoire. Puis, au retour de son premier congé, l'évêque lui confiera la responsabilité de la mission. Amplifiant l'évolution commencée par son prédécesseur, il fera de la "Cité chrétienne" une "Communauté" où tous trouvent leur place et prennent leurs responsabilités.

Gérard aurait dû, à la fin de 1980, revenir en France pour un service de trois ans. Mais son Supérieur le pressent pour fonder à Tananarive le Foyer Laval où seront accueillis les aspirants malgaches à la vie missionnaire spiritaine. Il accepte et fonde ce Foyer tout en assurant, avec un confrère, l'animation pastorale de deux paroisses.

C'est en 1984, au cours d'un séjour en France, que les médecins s'inquiètent de sa santé chancelante et lui recommandent un repos d'un an. Perspective fort peu réjouissante pour lui; aussi accepte-t-il la proposition qui lui est faite à ce moment : la fondation du Foyer Brottier, à Saint-Lô. Il s'investit de nouveau dans les aménagements d'immeuble, dans l'accueil et l'accompagnement des jeunes, mais aussi dans le ministère paroissial, l'animation missionnaire et le service des vocations du diocèse de Coutances.

En août 1987, son état nécessite une opération; les traitements se font plus rapprochés et pénibles. Un léger mieux, puis c'est la rechute. En mai 1988, il lui faut s'installer à Chevilly, puis à l'hôpital. Il est resté jusqu'au bout lucide et discret. Des semaines dans la nuit du coma lui ouvraient, enfin, la lumière du Seigneur, au matin du 8 octobre 1988. Il avait 45 ans !

Gérard ne s'est jamais pris pour le centre du monde. Humble et discret, il savait mettre en route vers le Seigneur et vers les autres. Dans toutes les tâches qui lui ont été confiées, il a payé de sa personne, toujours disponible, avec gentillesse, sourire et simplicité. Il voulait vivre, il aimait vivre ... pour faire vivre. Port-Bergé Paul Roptin

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