Le Père Henri Clément

Il est né le 23 avril 1905, au 123 boulevard Port-Royal, dans le XIVe arrondissement. Sa mère était infirmière à Cochin. Après son certificat d'études, il fit trois ans d'apprentissage comme dessinateur-graveur- géographe. Il suivit ensuite les cours des vocations tardives à Saint-Ilan en 1922-25. Profès à Orly en 1926, prêtre à Chevilly en 1932. Il fut affecté au Gabon en 1933, et travailla à Port-Gentil jusqu'en 1962.

L'esprit vif, pétillant, toujours en éveil, dévoué au possible, il employait toutes les minutes de sa journée au travail de la mission. Il savait faire la part du travail de construction et le temps du ministère : accueil des personnes, pour chacune il prenait le temps nécessaire ; puis catéchèse, visite des malades, des prisonniers et des villages. Ses dimanches après midi, il les consacrait à l'hôpital et au catéchisme d'adultes, en différentes langues.Le Père Clément s'est usé à la tâche, pour réaliser les constructions nécessaires pour accueillir jeunes et adultes, dans un pays où il pleut neuf mois sur douze. Port-Gentil n'était que sable, c'est une ville aujourd'hui : "Olim arena, Urbs hodie". Fabriquant lui-même ses parpaings, il a construit, pour les Frères de Saint Gabriel d'importants bâtiments, qui font partie maintenant du Collège Raponda-Walker, de bonne réputation dans le Gabon. Il a réalisé deux bâtiments à étage pour les Sœurs Bleues de Castres, des écoles dans les quartiers ; et, sur la fin de sa vie, l'église et le presbytère d'une nouvelle paroisse Saint-Paul des Bois". Il a aussi "fignolé" l'église Saint-Louis de Port-Gentil, construite par le Père Barreau et le Frère Xavier ; il était un homme très fin, artiste, habile pour croquer par le dessin des scènes de village : femmes préparant le manioc, chef de village en pagne, vieille femme fumant la pipe, etc...Personnellement austère et sobre, il n'oubliait pas les confrères éloignés de Fernan-Vaz, et les meilleurs vins étaient pour eux. Il savait défendre son point de vue devant les administrateurs de l'époque, mais sans se mettre à dos qui que ce soit ; il était calme et rusé, et obtenait toujours ce qu'il voulait, surtout en matière de terrain pour les futures paroisses. Et une école laïque porte son nom: HENRI CLÉMENT.Rentré en France en 1962, il passa quelque temps à Maulévrier, puis se retira à Chevilly où il est mort le 8 avril 1965.

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