Le Père Joseph COLOMBÉ,
décédé à Wolxheim, le 2 octobre 1979,à l'âge de 84 ans


Né le 11 février 1895, à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), Joseph Colombé était fils d'un agent des PTT ; sa mère était originaire de Blotzheim. En 1908, il commence ses études à l'école apostolique Saint-Florent, de Saverne et il les poursuit à Knechtsteden (Allemagne). Elles sont interrompues par la seconde guerre mondiale. Les campagnes de son unité combattante (de l'armée allemande) le mèneront, par la Yougoslavie et la Turquie, jusqu'en Terre Sainte. Revenu à ses études, il commence son noviciat, à Orly, en 1920 et fait profession, dans la congrégation du Saint-Esprit, le 3 octobre 1921. Il doit ensuite se reposer et il se trouve dans la famille de sa mère, à Blotzheim, quand le P. Adolphe Wach et les premiers spiritains viennent s'installer au château ; ils engagent le jeune spiritain qui leur rend bien des services pendant un an.

Le 28 octobre 1925, il est ordonné prêtre à Chevilly et, l'année suivante, il reçoit son obédience pour le Gabon. Il fait ses premières armes à Boutika, puis il séjourne à Libreville, Oyem, Mitzig et Ndjolé.

En 1946, il rentre en France. Après quelques mois de congé, il est retenu comme directeur spirituel au noviciat de Cellule. De retour au Gabon, en 1948 il se trouve prêté par Libreville au grand séminaire de Brazzaville, dans les fonctions de directeur spirituel.

En 1951, nous le trouvons à Donguila (Gabon), puis dans deux paroisses de Libreville. Rentré en France en 1961, il doit se résigner à ne plus revoir le Gabon. Il devient aumônier de l'école ménagère de Friedolsheim, en Alsace. Ses nerfs deviennent de plus en plus fragiles ; il se retire à Wolxheim en 1971. Là, au début de l'année 1979, il survit à deux graves opérations ; mais l'usure et le mal qui le minent auront raison de sa volonté. Il s'éteint le 2 octobre 1979, dans sa chambre, à Wolxheim.

Qui a connu le P. Colombé retient de lui le souvenir d'un homme ordonné, d'une exactitude remarquable, à la démarche rendue pénible, mais que corrigeait une énergie peu commune. Son maintien extérieur, jusque dans son habillement, donne du Père le portrait d'une âme droite, d'un cœur généreux, toujours prêt à donner. Ses relations faciles avec les gens et ses confrères faisaient de lui un prêtre qu'on aimait rencontrer. - Jean-Baptiste Schœffel -
PM, n° 61.

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