Le Père François CORRE,
décédé à Paris, le 27 mars 1915,
à l'âge de 39 ans.


Né à Plougastel-Daoulas (Finistère), le 17 janvier 1876, François Corre fait profession le 1er octobre 1900. À la consécration à l'apostolat du 10 juillet 1902, il est désigné pour le vicariat apostolique de l'Oubangui. Après un séjour de quelques mois à Brazzaville, il est envoyé à la mission de Franceville.

Franceville, mission du vicariat apostolique de Libreville, fondée en 1897, est rattachée, de 1899 à 1906, à Brazzaville.

« Nous sommes placés en avant-garde à 900 km de la côte, dont 500 par pirogue, du côté du Gabon ; à 1 600 km par le Congo, dont 180 par caravane. Quiconque vit dans un poste où il faut recruter pagayeurs ou porteurs saisira de suite les angoisses, parfois terribles, que nous avons à supporter. Grèves de porteurs, de pagayeurs, fièvres combattues silencieusement sans secours, rapides voraces qui engloutissent les colis, caisses volées, perdues, gâtées. Dans une situation pareille, une mission sans avenir, au milieu de tribus hostiles, tombe du coup ; mais un poste à ressources se tient debout, face aux ennemis du dehors, et continue à semer et à moissonner. les difficultés restent, mais la mission aussi ! »

« [En avril 1907], le F. Bienvenu, terrassé par la maladie, partait en France. Il fut arrêté par une nouvelle bilieuse à Lastourville, à 200 km de Franceville. Un Européen nous envoya en toute hâte une pirogue, nous avisant qu'il désespérait du retour du frère à la santé. Le P. Corre partit au secours du malade, avec l'espoir peu fondé d'arriver à temps. Le frère se remit, et le P. Corre, anémié par ses nombreuses, fièvres, reçut, à contrecœur, l'ordre de l'accompagner en France. » (BG, t. 25, p. 444).

De retour au Gabon en avril 1909, le P. Corre reste encore quelques années à Franceville, avant d'être appelé à Libreville, en novembre 1913, comme procureur et supérieur de la communauté Sainte-Marie.

Au début de 1915, la santé du P. Corre se détériore et nécessite son départ pour la France. Arrivé à Bordeaux le 20 mars 1915, il se rend aussitôt à Paris, mais c'est pour y mourir quelques jours plus tard.

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