Le Père Louis COSTE,
1904-1980


Le Père Louis-Etienne Coste est décédé à Chevilly, le 16 août 1980, à l'âge de 76 ans. Le Père Louis Coste naquit à Villemagne, le 14 janvier 1904, dans une famille très chrétienne de viticulteurs. Comme un camarade du pays qui était son ami, Louis voulut être missionnaire. Son père l'envoya faire ses études au collège Barral, de Castres ; son frère et ses deux sœurs restant travailler à l'entreprise familiale

Après le baccalauréat latin-grec-philosophie, il entra au noviciat d'Orly, où il fit profession le 17 septembre 1923. Le 28 octobre 1927, il était ordonné prêtre, à Chevilly. L'année suivante, il reçut son affectation à Cellule, comme professeur de mathématiques et de sciences physiques. Sur la demande du Père Nique, Provincial, il prépara une licence de sciences, à Clermont. Ses études supérieures, menées de front avec son enseignement, s'échelonnèrent de 1928 à 1938. En 1939, il est mobilisé à Moulins comme lieutenant, mais il est le plus souvent en soutane et rend service dans les paroisses.

Après l'armistice, il est nommé économe à Cellule, ce qui n'était pas une sinécure : nourrir plus de 150 personnes, et des jeunes ! en temps de guerre et de rationnement. Il allait directement chercher les produits dans les fermes, et cela d'abord en side-car muni d'un moteur à gazogène, puis d'une camionnette. Ne sachant pas compter avec le temps, ses heures de repos furent toujours excessivement réduites. Après l'économat de Cellule, il fut nommé à Chevilly. Il fallait assurer l'équilibre du budget. Aussi, à la ferme (grande culture et élevage de bovins), il adjoignit un élevage de porcs qui eut grande réputation dans les environs.

Au milieu de ces activités multiples, les recherches d'arithmétique pure le passionnaient, il était en relation avec les mathématiciens du Centre Poincaré. Il déposa successivement cinq brevets d'invention, agréés à La Haye, concernant les calculatrices électroniques. Ces multiples activités ne prirent jamais la place de sa vie spirituelle intense, qu'il savait communiquer aussi bien dans une participation au ministère paroissial que dans le contact amical avec tous ceux que son travail lui faisait rencontrer. Le partage de sa vie spirituelle et sacerdotale s'épanouit tout particulièrement comme aumônier du sanatorium de Chevilly, de 1959 à 1964, puis de l'hôpital Curie, à Paris, lorsqu'il devint économe à la maison mère. En 1972, il vint à Saint-Ilan pour se reposer. En 1974, il fut nommé à Antony comme aumônier des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

Ses forces déclinèrent peu à peu, surtout au début de sa dernière année, malgré les soins remarquables des médecins ; le cœur était épuisé. Après des séjours pénibles à l'hôpital, il passa une dernière semaine à Chevilly dans l'atmosphère fraternelle à laquelle il était si sensible.

Il est mort le 16 août, après avoir, la veille, invoqué une dernière fois Marie, en sa fête de l'Assomption. P. Michel Viatte

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