Le Frère Callixte CUPINI
décédé à Chevilly, le 26 juin 1982, à l'àge de 75 ans


Le Frère Callixte CUPINI est né à Rome le 21 novembre 1906. Ses éducateurs, pour répondre à la vocation qu'il manifesta précocement, le confièrent à une oeuvre, peu connue en Italie car elle était d'origine étrangère. Il s'agissait d'une École Apostolique que les lois antireligieuses avaient contrainte à l'exil. Les Spiritains avaient quitté Seyssinet-Grenoble et s'étaient installés à Suse, à la frontière italienne. La tourmente terminée, elle repassera la frontière et s'installera à Allex. Vincent, c'était son nom de baptême, entreprit donc, à Suse, des études qui lui donnèrent la possibilité de maîtriser parfaitement la langue française. Mais il aimait surtout peindre. Toute sa vie il maniera le pinceau. Il s'y exprimera en révélant une grande sensibilité. Il saura parfois traduire les paysages, avec originalité et un grand talent.

Mais Vincent vit d'abord pour le Seigneur et il veut devenir prêtre. Rançon d'une sensibilité trop vive, il est d'un tempérament fragile. Les supérieurs estimèrent que les responsabilités du sacerdoce pourraient l'accabler. A cette époque, l'éducation était rude. La spiritualité à laquelle on était formé portait à voir dans les éducateurs les représentants de Dieu et à se soumettre avec simplicité. Vincent sera Frère. Il en souffrit, mais il y trouva l'épanouissement que le Seigneur réserve à ceux qui le suivent.

Quittant donc Allex, il entra au Noviciat et, sous le nom de Callixte, il fait profession à Chevilly le 9 septembre 1925. Il y resta pour parfaire sa formation religieuse et professionnelle (il sera tailleur).

En 1926, il revient à Allex où il fut également portier en plus de la taillerie. En 1939 il part pour Rome et il y reste jusqu'en 1952 où il revient à Allex, partageant son temps entre plusieurs formes de service : la taillerie, la porterie, le secrétariat et le courrier de l'Archiconfrérie.

Mais il n'eut jamais une forte santé. Il fera plusieurs séjours à Montana. Mais ses forces déclinent et il se retire dans notre communauté de Grasse, Au bout d'un an, la nostalgie de Rome le ressaisit. Durant quelque temps, la Maison Généralice pourvoit à son séjour dans sa ville natale... L'Église, la Rome antique, la Rome de son enfance... Ce seront ses dernières joies. Bientôt il fallut prendre une décision. Sa santé impose soins et surveillance. Docilement, il reprend le chemin de Chevilly. Là où il avait fait ses premiers pas dans la vie consacrée, il achève son dernier parcours. Il y est décédé le 24 juin 1982.
Père Antoine GRACH

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