Le Père Étienne DATTAS,
décédé le 24 février 1996,à Labastide-Clairence,
à l'âge de 81 ans.


Né le 20 juin 1914 à Labastide-Clairence (Pyrénées-Atlantique). Prêtre le 21 décembre 1940, à Pau. Profession le 22 septembre 1947, à Cellule. Affectations : au diocèse de Bayonne : vicaire à Biarritz de 1940 à 1943, à Pau de 1943 à 1946. Au Cameroun : à Douala de 1948 à 1950. Au Congo : à Kimbenza de 1950 à 1954, à Madingou de 1954 à 1964. En France : animation missionnaire dans région Midi-Pyrénées, de 1964 à 1969. À La Réunion : curé de Saint-Joseph Ouvrier (Saint-Denis) de 1969 à 1986. Retraite à Labastide-Clairence à partir de 1986.

Le P. Dattas était Gascon: il ne manquait pas de verve. Pour donner leur probable valeur à ses excès de parole ou de plume, il affirmait qu'il fallait diviser par dix de qu'il écrivait et par cinquante de qu'il disait… Gasconnade qui, hélas ! se détruit elle-même !

Il prétend avoir été mauvais élève au collège Moncade à Orthez. Cela ne paraît guère à son style. Il a une écriture difficile, qu'il affirme illisible, ce qui lui permet de n'écrire que très peu, jusqu'au jour où une machine à écrire portative lui laisse la liberté de taper le moindre billet avec une parfaite clarté et une certaine abondance.

Le séjour du P. Dattas à Douala a été bref ; dès 1950, il passe au Congo. À Kimbenza, station ancienne en plein rajeunissement, ce sont les écoles, nombreuses, et le ministère qui le retiennent. Au retour d'un congé en Europe (1953), il est placé à Madingou, dont il est supérieur. Un peu plus tard, la mission de Madingou assume le secteur de Kimbenza et il devient doyen du Niari-Bouenza.

En 1964, le P. Dattas est expulsé du Congo. Pendant quelques années, il prêche, comme éveilleur de vocations, dans sa province d'origine, souvent, par bonheur, auprès d'anciens confrères de séminaire. mais la conjoncture est peu favorable et les curés ou supérieurs d'institutions ne sont pas tous bienveillants.

Une nouvelle période s'ouvre en 1969 : un ministère prolongé dans une paroisse de ville, en banlieue de Saint-Denis de La Réunion. Mgr Aubry dit bien ce qui fit l'originalité d'un curé quelque peu déroutant au premier abord : « Il avait le cœur sur la mains. par sa bonté et son allant il savait conduire au Christ. Avec énergie, il animait sa paroisse et communiquait à la vie un caractère sportif hors du commun. Il a lancé le rugby à La Réunion et il a transformé le plateau sportif de sa paroisse en premier fronton de pelote basque de l'Océan Indien. »

Il a su dételer à temps. Ses dernières années se sont passées au village natal, près de sa famille. -
PM, n° 220.

Page précédente