L’enfance de Robert de Chevigny se passera essentiellement aux haras du Pin, dans l’Orne, dont son père est directeur. Enfance heureuse avec ses 4 frères et ses 2 sœurs. Robert a 14 ans quand la famille s’installe à Versailles.
En septembre 1940, Robert prononce ses premiers vœux, mais la guerre est là, et en novembre 1942, il part pour 32 mois en Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Après la libération, il y prolongera son séjour afin de rester auprès de camarades malades.
En 1948, il reçoit son obédience pour la Guinée : 18 ans d’intense service à Conakry et à Fria. En mai 1967, il est dans le lot des missionnaires étrangers expulsés par le président Sékou-Touré.
Après un séjour dans la communauté de Lille, il accepte, pendant 2 ans, d’être le supérieur du grand Séminaire de Sébikotane en difficulté.
Le 23 février 1974, dans la chapelle de Chevilly-Larue, le Père Robert de Chevigny reçoit l’ordination épiscopale des mains de Mgr Thiandoum, archevêque de Dakar, de Mgr Michel Bernard, archevêque-évêque de Nouakchott et de Mgr Le Bourgeois, évêque d’Autun. En hommage à Mgr Raymond-Marie Tchidimbo, alors injustement retenu dans les geôles guinéennes, il prendra la même devise que lui : " Spes non confundit " (" l’Espérance ne déçoit pas "). En Mauritanie, Mgr Robert de Chevigny vivra 21 ans entièrement donné à tous, nullement effarouché par la multiplicité des cultures qui émaillent ce petit pays.
En automne 1995, le Père Martin Happe devient le 3^ème évêque de Mauritanie. Robert de Chevigny va alors accomplir son rêve secret. Après une année de recyclage à Paris, il repart pour 7 ans en Guinée Conakry. Ce sera dur !
En janvier 2003, il est affecté à la communauté de Chevilly-Larue pour la retraite ! Ce sera plus dur encore : il est usé.
Sereinement, il expire la veille de la Pentecôte.
Le magnifique serviteur aura appris à ralentir, laissant au Maître l’honneur de l’approcher pour le servir.