Le Père DELYVERT,
1883-1928.


C'est à Labout, commune de Blassac, qu'est né Émile Delyvert, le 24 décembre 1883, fils de cultivateurs du Velay, race de montagnards solides et trapus. De bonne heure, il manifesta un attrait pour l'autel, aussi ses parents, qui jouissaient d'une certaine aisance, n'hésitèrent pas, sur l'avis du curé de la paroisse, à la diriger sur le petit séminaire de SaintFlour (Cantal), estimant qu'ils pourraient le visiter plus facilement. Il y fit toutes ses études secondaires, y compris l'année de philosophie universitaire.

Touché par la conférence d'un missionnaire du Congo, Émile décida de le suivre et demanda son admission au noviciat d'Orly.

Après l'émission de ses premiers vœux en 1903, il dut se rendre à Aurillac pour une année de service militaire, après laquelle il fut heureux de retrouver Chevilly, puis l'université de Fribourg en Suisse, où il fut ordonné prêtre en 1909.

Affecté à la mission de Freetown, capitale de la Sierra Leone, il rejoignit l'Angleterre pour s'embarquer à Liverpool. Après avoir appris la langue locale, le Mendé, il eut d'abord à diriger une école et à évangéliser les villages environnants, puis à aider ses confrères dans deux autres postes missionnaires.

La mobilisation de 1914 l'obligea à revenir en France pour reprendre la vie militaire. A Clermont-Ferrand, il devint sergent brancardier. Quand il monta au front, il servit d'interprète d'anglais au groupe de Santé de sa Division. Sa brillante conduite durant l'offensive en Argonne, en 1918, lui valut la croix de guerre et une belle citation.

La guerre terminée il rejoignit la Sierra Leone et travailla six ans à la mission de Waterloo. Mais les fatigues de la guerre et celles de la direction de sa mission vinrent à bout de sa santé. 111 dut précipitamment regagner la France. Dirigé sur l'Hôpital Pasteur à Paris, il y décéda le 30 octobre 1928 et fut inhumé au cimetière de la communauté de Chevilly.

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